On voit que le même réalisateur et la même direction artistique sont aux commandes de cette suite de Smile, les plans, la colorimétrie, la photo, la mise en scène, et même le choix des musiques sont au rendez-vous. Par contre, l’équipe de scénaristes a dû changer tellement ce Smile 2 manque cruellement d’inspiration, tout repose sur le personnage de la popstar, Skye, impeccablement interprétée par Naomi Scott, et sur quelques jump-scares et scènes gores çà et là. Ça manque de fond, de matière, on commence par le survivant du 1er opus, que l’on efface rapidement de l’écran pour laisser la place à THE star du show de plus de 2 heures où l’on va même jusqu’à prendre le temps de nous passer ses chansons (heu… on s’en fout non ?). Bref, la longueur se ressent parfois et on attend qu’il se passe enfin quelque chose car à part les visions horrifiques de la star on ne nous offre rien de bien alléchant, ça manque de saveur. Puis quelque chose semble se dessiner avec l’arrivée du frère d’un homme qui s’est lui aussi suicidé à cause de cette chose, on reprend espoir, enfin du pertinent, mais hélas non, c’est de courte durée et on repart dans les visions cauchemardesques de la star de la pop jusqu’à un final super attendu du coup. Voilà voilà, rien de bien original, aucune surprise ni twist, tout tourne autour d’un seul personnage et de sa descente aux enfers.
Un Smile 3 ? allons-y, j’ai même le scénario en main : prenons un des fans de la star qui était au concert ce soir-là et qui va transmettre la chose à une grande influenceuse qui parcours le monde pour faire des vlogs. Elle va devenir petit à petit de plus en plus folle et à la vue de tous, jusqu’au jour fatal qui sera suivi par des millions d’abonnés. Au top ! On peut en faire à nouveau 2 heures nan ?
Bon, j’ai l’air d’un rageux comme ça mais le film n’est pas si mauvais à la finale, y’a quelques bonnes scènes et les plans sont superbes, sans compter le talent de Naomi Scott sur qui tout repose, mais ça reste dans l’ensemble assez faiblard, sans surprise ni imagination.