Après un cinquième volet intéressant mais qui n'eu pas le succès escompté, Freddy sera néanmoins ressuscité par le biais d'un chapitre final, un ultime volet très attendu et qui devait être grandiose, devait....
Dés les première minutes, ce Freddy s'éloigne considérablement de l'esprit des autres films de la saga. En effet, nous avons affaire ici, non pas à un croque mitaine digne de ce nom, mais à un clown, usant de tout les moyens tous autant absurdes les uns que les autres, pour tuer ses victimes....
Freddy n'est plus, du moins ce qui faisait de lui un être effrayant.
La réalisatrice du film, j'ai nommé la maîtresse du bon goût : Rachel Talalay, a eu la mauvaise idée de rajouter une once, enfin beaucoup, de comédie, qui gâchera malheureusement ce film, et qui enterrera Freddy avant même sa mort en fin de métrage, grâce à de nombreuses blagues de mauvais goûts dignes d'une comédie de bas étages, et qui ajoute une lourdeur incroyable au métrage.
Chaque franchise a son rejeton indigne, et c'est évidement à ce Freddy Chapitre 6 que revient ce titre, ce pauvre Freddy c'est fait rattraper par son succès, un succès qui a fait de lui une icône planétaire et qui signera sa perte dans les méandres du "Tout Public" destiné aux joyeux bambins attiré par les nouvelles technologies. La 3D étant bien évidement de la partie, obligeant ainsi le public à rentrer dans une nouvelle dimension, celle du massacre cinématographique de Freddy.
Coté scénario, c'est toujours la même histoire, mais en plus des quelques incohérences habituelles qui font la part belle de ce genre de franchises, nous avons aussi droit à une histoire où règne l'incompréhension la plus totale. Freddy tue des jeunes, encore et encore, mais cette fois ci il le fait sans but, sans réel mobile, il le fait car les producteurs voulait de 'horreur et du sang, rien d'autre.
La seule nouveauté apportée est indiscutablement l'histoire sur les origines de Freddy, qui demeure le passage le plus intéressant du film. Enfin nous pouvons voir Robert Englund sans son horrible maquillage qui décrédibilisait son personnage depuis le quatrième volet.
Coté casting, nous retrouvons Robert Englund bien évidement, au moment où sa carrière commence a déraper, ainsi que Lisa Zane, vu dans "Monkey Bone", le grand Yaphet Kotto, vu dans "Alien" et "Vivre et laisser mourir" ainsi que Johnny Depp et Alice Cooper dans de petits rôles. Un casting assez improbable, à l'image de ce film.
En clair, ce film met définitivement fin aux agissements de ce bon Freddy, du moins dans la saga originale, avant qu'il ne revienne dans le volet suivant antérieur à la saga et le cross-over "Freddy contre Jason". Freddy est ici relayé au rang de clown rigolard et amateur de blagues Carambar à deux sous, se déguisant en tout ce qu'il y a de plus minable et jouant aux jeux vidéo, car tonton Freddy sait exactement comment appâter le jeune public adolescent.
Nous pouvons donc conclure que Freddy c'est en quelque sorte suicidé en long en large et en travers aux yeux du public, en faisant tout et n'importe quoi et en usant de son charme pour vendre des consoles de jeux vidéos; à moins que la mort de Freddy ne soit dû à la réalisatrice et son incapacité totale à s'imprégner de l'univers créé par Wes Craven.
Avec une autre personne à la réalisation ce film aurait pu conclure à merveille la saga, les effets spéciaux étant toujours aussi ingénieux, le casting bien choisi et les décors réussit. C'est affligeant que l'interprète de Freddy ai accepté un tel traitement pour son personnage, il méritait de mourir certe, mais pas d'être totalement décrédibilisé aux yeux d'un public qui en attendait beaucoup plus.