Bon alors déjà, je ne comprends pas très bien pourquoi ce Freddy en particulier est le plus mal noté alors qu'il est objectivement bien meilleur que le 2, le 3, le 4 et le 5.
Freddy 6 fait partie de mon top 3 de la saga (avec le 1 et le 7) et ce pour plusieurs raisons. Déjà, il a été réalisé par Rachel Talalay qui bossait sur la franchise depuis le premier. La réalisatrice avait donc déjà une certaine expérience des Freddy ce qui ne fut pas le cas de tous les autres réalisateurs, excepté Wes Craven bien sûr. Et on ressent en effet une maîtrise du sujet dans ce film.
Freddy 6 apporte en effet beaucoup plus de choses à l'histoire que les 4 qui l'ont précédé. On sait qui est Freddy, d'où il vient, son enfance et ce qu'il faisait exactement avant de devenir un monstre. Le fait que Springwood devienne une ville totalement traumatisée par son passage était selon moi une bonne idée. C'est certes, très exagéré, mais ça rend la ville glauque, et c'est ce qu'on demande.
Rachel Talalay a remis au goût du jour le fait que les gens qui rêvent se déplacent et subissent exactement ce qu'il se passe dans leur cauchemar, dans la réalité.
Les meurtres de John et Spencer le prouvent.
Dans les précédents Freddy, ce n'était pas toujours réellement le cas.
Quant aux cauchemars, ils constituent le point fort du film. Chacun d'entre eux est plutôt bien trouvé, notamment celui de Carlos, qui me faisait réellement très peur quand j'étais gamin. Bien sûr, comme les autres Freddy, chaque personnage fait un cauchemar en rapport avec ce qui le caractérise réellement.
Le cauchemar de Tracy est réellement malsain et ça fonctionne bien.
Le premier cauchemar, celui de John est très original dans le sens où l'on voit carrément Freddy être lui aussi prisonnier de ses propres cauchemars (
quand il éjecte John du cauchemar et voit la "vraie vie"
).
Après, il est clair que celui de Spencer est un peu plus "ridicule" et qu'il est probablement à l'origine des mauvaises notes, mais l'idée reste selon moi plutôt bonne.
L'ambiance musicale de ce Freddy est également très réussie. Elle donne au film une ambiance unique, que je ne pourrais pas décrire avec des mots. Les effets sonores également.
Enfin, bien qu'il ait 23 ans, le film ne fait pas trop ringard encore et a plutôt bien vieilli, contrairement à Freddy 2, 3 et 4 qui font vraiment trop eighties aujourd'hui.
La voix française de Freddy est enfin beaucoup plus compréhensible que les horreurs que furent la VF de Freddy 4 et 5 (on ne comprenait absolument rien à ce que disait Freddy surtout dans le 5, où ça a même été un sujet de délire avec mon frère).
Au niveau des quelques points faibles, au-delà de la scène un peu ridicule du cauchemar de Spencer qui à mes yeux, n'est pas trop ratée contrairement à ce que je lis, il y a surtout cet affreux effet 3D vers la fin du film. Rachel Talalay explique elle-même que cela lui a été imposé, et que ça fait très moche sans les lunettes. Cet effet 3D a également été à l'origine d'un petit bâclage de la fin du film, qui, aux dires de la réalisatrice, aurait pu être plus étoffée si l'effet 3D n'était pas imposé.
En effet, Freddy meurt un peu trop vite et facilement et d'une manière assez peu originale finalement (
même si le fait de le planter avec son propre gant est la meilleure idée de fin qu'on puisse trouver pour un final
). La fin est donc trop brute et rapide et se conclut de manière très kitsch (
les rires puis "Freddy est mort !"
).
Néanmoins,
sortir Freddy du rêve pour réellement pouvoir le tuer revient aux originaux de la série et est beaucoup plus logique que tuer Freddy dans les rêves (comme dans le 5 et le 6)
.
Egalement, le fait de
voir le vrai visage de Robert Englund habillé en Freddy
à la fin, est selon moi une très bonne idée, et fait un clin d'oeil à sa biographie.
Bref, ce n'est pas le meilleur des Freddy, mais il est vraiment meilleur que les quatre qui l'ont précédé (et je suis étonné de voir Freddy 2 mieux noté que Freddy 6, alors que c'est la pure bouse de la série).
Au final, il reste un très bon Freddy pour les fans et un film lambda pour le reste de la population.