Un bon cru de Lelouch, même si on est très dans son style, fait de long plan séquence avec des parts d’improvisation pas toujours réussi, qui donnent un air d’à peu près, On aime où on aime pas . Mais ici il y a un bon scénario inspiré de l’histoire du gang des tractions- avant, petits truands d'avant-guerre, qui passent ensuite à la résistance pour des raisons pas vraiment politiques . L’époque de la collaboration plutôt bien montré, assez justement, avec cette image en sépia. Une très belle brochette d’acteurs, avec Brigitte Fossey et Marlène Jobert excellentes au sommet de leur art et de leur beauté , scène formidable et très dure de la torture de M. Jobert . Et puis le trio Villeret, Dutronc , Cremer qui donne une très bonne répartie. Le film est agréable, assez fort, bien documenté sur un sujet sérieux et délicat.
Vu sur Arte en 2024 ce n'est pas le meilleur Lelouch, le film n'est pas en couleur mai en sépia (drôle d'idée) Dutronc fait du Dutronc, Marlène Jobert et Villeret sont bons, Bruno Kremer aussi, pas mal de bonnes idées mais le scénario n'est pas au niveau des meilleurs films du réalisateur (Tout ça pour ça, Roman de gare), à voir pour la forme ou pour les fans...
Lelouch n'a jamais été meilleur que lorsqu'il a fait dans la simplicité. Ici, hormis le choix du sépia, qui constitue une sorte de pléonasme dans cette histoire où truands, collabos, gestapo et résistants se croisent dans une des périodes les plus sombres que la France ait connue, le réalisateur n'en fait pas des tonnes, faisant confiance à ses comédiens, tous parfaits (Villeret est, lui, admirable). Ce récit d'amours et de trahisons, d'honneur et de courage ne manque pas d'habileté, le hasard ou les circonstances faisant de certains personnages peu recommandables (flic Vichyste, voleurs cyniques) des héros à la Libération, comme dans un roman de Boudard et comme, vraisemblablement, dans la vraie vie.
Un peu léger vu le sujet,ni farce énorme genre" to be or not to be" ni drame insoutenable réaliste,le film joue avec désinvolture sur l'horreur de la seconde guerre mondiale en multipliant les scènes invraisemblables.La couleur sépia originale au début, sur la durée du long métrage paraît vaine.Reste la patte Lelouch : une direction d'acteurs toujours impeccable avec mention spéciale au trio Dutronc, Villeret, Jobert.
Excellent récit tout en finesse et avec cette élégance de la mise en scène mais aussi par les dialogues et les acteurs tous formidables. La guerre et ses trahisons ou revirements de dernière minute. Avec une fin plutôt joyeuse et positive.
Un des souvenirs encore présent de ce film, le sépia : Marlène Jobert, Jacques Dutronc et l'Occupation. C’est tout.
En marge de la Nouvelle Vague, Claude Lelouch a su lui aussi restituer du réel dans ses fictions, décors extérieurs, prise de son qui a des accents de documentaire, authenticité des rapports humains. Avec Claude Lelouch, comparé à ses homologues metteurs en scène de la Nouvelle Vague, c’est un formidable directeur d’acteurs. Cette façon qu’il a de restituer des conversations très naturelles et surtout bien jouées ! Je suis resté scotché par le jeu de tous les acteurs à commencer par Jacques Villeret (Simon) et Brigitte Fossey (Dominique Blanchot) dont je ne me rappelais plus leur présence. Evidemment, une mention pour Marlène Jobert (Lola) dont j’ai toujours adoré son minois, sa façon de sourire après une dispute, sa tristesse qu’elle tente de contrôler. Quant à Jacques Dutronc (Jacques), il est toujours aussi bon quand il fait du Jacques Dutronc, ce fameux jeu d’acteur qu’il ne semble pas prendre au sérieux.
Et puis le style de Claude Lelouch avec cette caméra qui s’approche d’un visage pour saisir à travers un regard silencieux un avenir radieux comme un mariage ou un malaise. Ici Marlène Jobert où on comprend assez vite qu’elle va aimer Jacques Dutronc et plus tard se méfier du personnage Lafont (Jean Pierre Kalfon) ; là, le regard de Bruno Cremer (Bruno Deschamps) sur Brigitte Fossey.
Chez Claude Lelouch, il y a aussi la musique (Francis Lai) constamment reliée à sa mise en scène. Elle colle à la peau du récit, omniprésente mais jamais envahissante même si elle a tendance à se répéter. Et une des griffes de Claude Lelouch, c’est son introduction jamais anodine. Elle donne le ton du récit. Ici, un professeur de danse avec un fort accent espagnol qui enseigne le slow.
Comme à son habitude, Claude Lelouch joue avec les ellipses et dans l’ensemble elles sont lisibles. Comme à son habitude, Claude Lelouch a l’habileté d’alterner les émotions grâce à sa direction d’acteurs. Je parle d’un Claude Lelouch d’une certaine époque, d’un autre temps…
Lelouch raconte les aventures tragi-comiques d'un duo de petits truands, bientôt rejoints par une femme, pendant les années d'Occupation. Comiques -disons plutôt fantaisistes- parce que les braquages perpétrés par le groupe sont ceux de bandits trop sentimentaux, trop humains, pour être de vrais méchants. Tragiques, parce que ces derniers sont rattrapés par les réalités de l'époque... Le vrai sujet du film de Claude Lelouch est là, précisément, dans le choix qu'auront à faire ses personnages, malgré leur apparent détachement. Parce qu'il sont "bons", Jacques, Simon et et Lola feront probablement le choix de l'honneur et du patriotisme, quand d'autres, les "méchants", feront à coup sûr celui de la collaboration et de l'indignité. Pour les uns et les autres (autre titre d'un film de Lelouch...), leur histoire commune, leur destin, sont tout autant une affaire de circonstances que de conscience. Filmé intégralement en sépia, le film de Lelouch est l'oeuvre d'un moraliste bien plus que d'un moralisateur. Au-delà de l'action, je retiens la souplesse (d'aucuns diront sans doute la légèreté) avec laquelle le cinéaste aborde un sujet délicat: l'attitude de certains français pendant l'Occupation.
Merci beaucoup à Jose Giovanni. Dans son livre(Mes Grandes Gueules) page 576 .Mr Giovanni explique a demi mot l origine de ce film et emet une drole d idee.
Excellent film, du grand Lelouch et de bons acteurs Tournée en sépia avec long plan séquence très réussie Sans parlé du contexte historique très intéressant
Pas de très grands premiers rôles mais la direction d'acteurs est un véritable sans faute. Le sujet d'abord léger devient grave avec l'épisode de l'occupation, mais Lelouch s'en tire avec une élégance raffinée, encore une fois grâce au travail remarquable des acteurs. (Villeret est extraordinaire) la fin est particulièrement caustique, mais d'un réalisme qui fait froid dans le dos. Du très bon Lelouch.
J'ai beaucoup aimé le début avec la fameuse traction Citroën. Je suis déçu par le reste du film dont les scènes s'enchaînent mal et où la fameuse voiture est totalement oubliée. Seule l'explication sur la façon dont Hitler a financé seul sa guerre est intéressante. Moyen.
Ca partait bien seulement à force de tout mélanger sur le même tempo et de napper avec des émotions de pacotilles le film devient lassant, vu le sujet et les acteurs présents c'est plutôt dommage.. Je préfère la suite A nous d'eux.
Une comédie policière pleine de charme, se déroulant sous la France de Vichy. L’histoire est sympathique et l’ensemble assez décousu, fonctionne surtout grâce aux acteurs attachants (Villeret, Dutronc, Crémer, Jobert…) et sa photographie en sépia, concept original quoiqu’un peu lassant.