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MB.dR
1 critique
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0,5
Publiée le 24 février 2024
Quelle Vulgarité ! Pauvre Laurent Laffitte au milieu de ce bordel. Il est pourtant bouleversant de sincérité et crève l'écran. Mais il n'est pas aidé... Par les dialogues: Pompeux qui prennent les spectateurs de haut. Par cet acharnement à montrer l'amant de Molière sous toute cette couture. Le nu ne suffit pas! L'acteur de Roffignac est d'une arrogance qui dessert la relation Baron-Molière. Jamais émouvant. On peine à s'attacher à lui. C'est bien dommage. On aurait voulu moins de nu et plus de profondeur et de sincérité de cet acteur. Stacy Martin est insipide. Une belle scène demeure cependant dans le film celle entre Laffitte et Balibar. La rencontre de deux grands du cinéma. En un plan ils donnent une leçon de ce que c'est le cinéma. ça ne suffit pas d'être de bons acteurs de théâtre, le cinéma c'est une autre façon de jouer. Ils sont tout en Subtilité contrairement au reste du casting bien trop grotesque. A l'image des trois parques dont on ne comprend rien. Néanmoins, on note une belle performance d'Eva Ramy qui est celle qui s'en sort le mieux dans la bande de comédiens de Py. Sinon préparez vous à voir péter, montrer leurs fesses ou seins, à pisser en public de manière gratuite... Ce spectacle ne parle pas du tout de Molière mais bien d'Olivier Py. La moitié des personnes sont parties durant la séance. C'est vraiment dommage quand on voit l'intensité de Laffitte qui n'a jamais été aussi déroutant et excellent. Mais il ne peut rien faire devant cette absence de scénario et de cette immense farce.
Mon coup de cœur de ce débuts d'année! Décors somptueux, acteurs sublimes (bravo Laurent!!!) et une liberté artistique sans commune mesure avec les films français de ce début d'année quelque peu... engoncés. Je conseille fortement!!!
Très bonne surprise pour ce film "en costumes d'époque" porté par d' excellant comédiens, dans une mise en scène "à la bougie", aux dialogues ciselés et à la musique baroque particulièrement bien choisie. Bravo Monsieur Py! Quant aux spectateurs qui diabolisent ce film en déconseillant aux jeunes d'aller le voir au risque de les perturber, il faut d'une part savoir que les dits élèves visionnent sur leur portable des scènes bien plus explicites, et d'autre part rappeler aux puristes le titre: le Molière IMAGINAIRE. Ne cherchez pas un biopic ici, savourez simplement le moment.....
« Ce n'est pas mon malade qui est imaginaire, c'est mon imaginaire qui est malade. » Avec son premier long-métrage, Olivier Py revient sur les dernières heures de la vie du dramaturge français au cours d'une ultime représentation qui ressemble surtout à une lente et longue agonie. Incarné par un convaincant Laurent Lafitte, Molière crache ses poumons, mais "the show must go on" comme on dit... Le réalisateur propose une véritable immersion au sein de la troupe grâce à un impeccable et impressionnant (faux ?) plan-séquence qui est le principal attrait de ce film. Une proposition singulière et osée puisqu'il y a des moments assez fous entre les personnages, mais l'ensemble ne m'a pas emballé. C'est beau et bien mis en scène, mais le contenu est grotesque et de mauvais goût. L'exercice de style, aussi réussi soit-il, prend trop le pas sur une histoire finalement ennuyeuse malgré son lot de personnages. Bref, pas terrible au final.
Film brillant, esthétiquement remarquable. On y découvre un Moliere loin des poncifs, bouleversant et ambigu. Laurent Lafitte rayonne. On attend d'autres films d'Olivier Py!
Je suis allé sans a priori voir ce "Molière Imaginaire", sorte de déclaration d'amour au théâtre et à l'esprit de troupe d'Olivier Py , enfant terrible de la scène française. L'image est belle grâce à un éclairage à la bougie mais les faux raccords sont parfois un peu trop "truqués" pour faire vrai. L'insertion de la prétendue relation homosexuelle entre Molière et le comédien Michel Baron ( son vrai nom à l'époque de la troupe) peut troubler mais cela semble un fait historique discuté depuis 30 ans: Cela amène t il une valeur ajoutée à l'ensemble. Pas vraiment mais bon Olivier Py est un militant donc on lui passera ce caprice.
Par contre les aller retour entre l'histoire et sa propre existence sont un peu fatiguants ( "tout le monde est beau à Avignon, tout le monde est corrompu à Paris..."). L'ensemble est joli mais la mayonnaise n'a pas pris avec moi.
Beau film. Comme une boîte magique pleine d'imagination et surprise. Très belle façon de filmer, quelque chose comme une seule prise pas facile ! belles images ! Bertrand de Roffignac ce jeune acteur au talent absolument exceptionnel !
Huis clos, (faux) plan-séquence, décors et acteurs, serait-ce là du théâtre filmé ? Oui mais non. Certes, Olivier Py nage dans son élément, se fait et nous fait plaisir en mettant en scène les deux dernières heures de la vie de Molière, mais il montre son talent de réalisateur de cinéma. Ses mouvements de caméra sont l'élément central de cet instant tragique, une sorte de vertige filmique allant des coulisses à la scène en passant par les gradins, galerie de visages et de pensées, petit univers concentré, théâtre de la vraie vie. A cela s'ajoute une atmosphère sonore dramatique, notamment lorsque les cuivres et les percussions cadencées du Et expecto ressurectionem mortuorum d'Olivier Messiaen annoncent l'imminence de la mort et de l'éternité. Un très beau moment de théâtre et de cinéma.
Quelques mois avant de quitter la Comédie-Française où il a été pensionnaire douze ans, Laurent Lafitte s'offre un rôle au cinéma avec une comédie sur les planches du théâtre du Palais-Royal pour dresser un portrait imaginaire de la dernière soirée de Molière. Éclairé à la bougie, le film réalisé par Olivier Py passe rapidement d'un personnage à l'autre et des coulisses à la scène. Malgré un casting visiblement passionné, ce projet verbeux et brouillon s'avère épuisant.
Un film à la beauté plastique certaine et mu d une volonté de dynamisme évident. Malheureusement il ne se dégage aucune émotion d une œuvre peut être trop réfléchie. Au final on apprend pas grand chose sur ce Molière proche de la mort et j ai eu l impression que le film ne développait finalement aucun point de vue sur l artiste ou son œuvre; comme si son côté esthétique n était que de l esbroufe pour dissimuler son manque de propos.
Le Molière Imaginaire a des aspects novateurs comme le fait de vouloir faire un film en plan séquence, ou de vouloir faire la lumière à la bougie. Mais cela reste un peu au détriment de l'histoire dans laquelle on se perd un peu.
Le procédé me fait penser à une représentation théâtrale télévisuelle exceptionnelle. Représentation dans les mêmes conditions du théâtre, c’est-à-dire un jeu sans aucune interruption et sans filet. On ne parle pas de scène mais de différents espaces où évoluent les comédiens sous le regard de caméras placées à bon escient. J’imagine que « Le Molière imaginaire » d'Olivier Py s’est interrompu à plusieurs reprises car ce n’est pas une captation mais un film. Ce qui signifie que le film n’est pas composé d’un seul plan séquence même s’il en donne toutes les apparences.
Je n’ai pas envie d’être sévère avec ce plan séquence, Olivier Py s’est sans doute fait plaisir et pour ma part, le procédé m’a paru plaisant parce qu'inscrit dans son sujet : le théâtre. Je comprends parfaitement l’indifférence ou l’irritation de certains : pompeux exercice de style ! Prétentieux ! Esbroufe ! Prouesse vaine ! Audace factice ! Peu importe, cette caméra qui se glisse dans tous les recoins du théâtre correspond à une déambulation pour le spectateur que je suis. Je n’ai rien vu d’autre que ça : déambuler. Après, je peux aussi comprendre qu’on puisse ne pas partager l’imaginaire d’Olivier Py.
Indéniablement c’est du théâtre filmé, ce que je n’aime pas. Je cite souvent Roman Polanski qui, pour moi, s’affranchit avec talent de ce piège. Dernièrement « Father » de Florian Zeller bien réussi. En ce qui me concerne, seuls le jeu des acteurs et d’éloquents dialogues permettent de compenser une caméra plus ou moins statique pour un huis clos. Si les dialogues sont d’une banalité affligeante comme « Le jeu de la Vérité » par exemple, le réalisateur aura beau déplacer sa caméra pour soi-disant donner un brin d’énergie à son film, ce ne sera pas suffisant. Ici, Olivier Py déambule sa caméra d’une pièce à l’autre, de la scène aux balcons, de la coulisse à des loges, pour capturer un Molière agité et mourant, pour capter les humeurs de la troupe, pour fixer des spectateurs riant à gorges déployées, pour saisir des propos acrimonieux. A voir pour Laurent Lafitte entre autres...
Dans cette pièce de théâtre filmée certes avec de gros moyens, il y a de beaux costumes, de beaux décors, et une belle photographie. Pour le reste, c’est ennuyeux au possible. Next…