Tom, un adolescent solitaire et droniste à ses heures perdues, se lie d'amitié avec des jeunes anarchistes qui vont l'initier aux braquages avec des drones…
Après son excellent home invasion Furie (2019), Olivier Abbou se lance dans le thriller 2.0 à base de courses de drones et des dronistes anarchistes (ne riez pas, c’est du sérieux) qui braquent un fast food (coupable de la surconsommation et la malbouffe), un supermarché (responsable de la fermeture des commerces de proximité), ainsi qu’une pompe à essence (dont le pétrole est responsable de guerres, de massacres, esclavige les peuples et finance le terrorisme).
L’ennui avec Drone Games (2023), c’est que l’on s’emmǝrde sans discontinuer, puisqu’il met un temps considérable à démarrer (il dure 2h alors qu’un bon 80min aurait amplement suffit pour le peu qu’il a à raconter). A aucun moment on ne parvient à s’identifier aux auteurs des braquages, à la fois parce qu’ils ne sont pas crédibles et parce que leur leitmotiv est ridicule, des ados anarchistes qui volent les riches pour s’enrichir pour des prétextes bidons (écolo, politique & capitaliste).
Enfin, le film peine vraiment à se démarquer de ses modèles, on pourra notamment citer le cultissime Point Break (1991) et le navet Drop Zone (1994). Filmer quasiment à l’aide de drones peut s’avérer séduisant sur le papier (et sur un format court !), mais à la longue, ça devient surtout rébarbatif et particulièrement lassant.
D’ailleurs, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, un film sur des anarchistes anticapitalistes, acheté et diffusé par… Amazon Prime, la bonne blague ! Y a pas pire qu’Amazon, qui a tué le commerce de proximité avec son quasi monopole et exploite une main d’oeuvre bon marché (d’ailleurs, je vous recommande de voir le documentaire de Pinon & Lafarge : Le Monde selon Amazon - 2019).
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