Avis sur En quête d’Urbex

L’exploration urbaine (plus communément appelée « UrbEx ») est une pratique de plus en plus répandue et sa mise en avant sur les réseaux-sociaux n’arrange rien (de plus en plus de lieux y sont dégradés suite à ça). Mais qu’est-ce que l’UrbEx ? C’est une pratique qui consiste à visiter des lieux abandonnés (qui ont toujours des propriétaires, raison pour laquelle cette pratique est strictement interdite et punie par la loi). Des friches urbaines aussi diverses et variées (bases militaires, hôpitaux, hospices, sanatoriums, usines, églises, ouvrages ferroviaire, carrières, chantiers, souterrains, ...).

Pour son documentaire, Anthony Binst est parti à la rencontre de trois urbexeurs : Toub, Cyril & Marco, chacun nous emmenant avec eux lors d’explorations qui nous entraîne de l'Île-de-France au Loiret, de l'Auvergne-Rhône-Alpes en passant par l'Alsace et la Belgique.

En quête d’Urbex (2022) est un voyage vers l’inconnu, la découverte d’une discipline que je pratique à titre personnel depuis plus d’une décennie (https://www.facebook.com/PhotographyAlleyCat). Les néophytes y apprendront notamment qu’à travers l’UrbEx, ce n’est pas seulement la recherche du sensationnalisme et de la vidéo « PuteàClique » (exceptés pour les préados sur YouTube), non cette pratique c’est aussi et surtout une passion dévorante qui va entraîner l’explorateur des nuits entières sur GoogleMap à la recherche d’un spot ou d’un accès, c’est aussi beaucoup de recherches sur l’histoire du lieu, son passé industriel s’il s’agit d’une usine ou généalogique dans le cadre d’un manoir à l’abandon. Les urbexeurs sont respectueux des lieux qu’ils visitent et tâchent tous de respecter une seule et même règle, à savoir que l’on ne prend rien d’autre que des photos (pas de vol) et après notre passage, on ne laisse rien d’autre que des empreintes de pas.

Aux quatre coins de la France, le film sera l’occasion pour les non-initiés de découvrir quelques spots bien connus de la sphère UrbEx, telle que cet EHPAD surmonté d’une gigantesque verrière, l’Hippodrome Omar Sharif, l’Hôpital Ami Popper, l’Abattoir de la nausée, le Domaine des 3 colonnes, Le parc aquatique des grenouilles, une usine sidérurgique ou encore le métro SK (afin d'éviter d'y attirer des casseurs ou des voleurs, des surnoms sont donnés aux lieux).

Des explorations photographiques qui permettent de garder une trace du passé quand Dame-Nature reprend ses droits (on voit la végétalisation recouvrir, voir engloutir des bâtiments entiers laissés à l'abandon).

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