Avis sur Men Behind the Sun 4 : Black Sun : The Nanking Massacre

Au milieu des années 30, la guerre entre le Japon et la Chine bat son plein. L'armée impériale japonaise s’empare de Nankin, la capitale de la province du Jiangsu et va s’adonner à un terrible jeu de massacre…

Sept ans après son sulfureux film choc qu’était Camp 731 (1988), le réalisateur chinois Tun-Fei Mou est à nouveau derrière la caméra pour le dernier opus de la quadrilogie "Men Behind the Sun", après deux opus réalisés par Godfrey Ho (et dont on aurait très clairement pu se passer). Bien que le titre laisse à penser que ce quatrième volet puisse avoir un lien avec le film original (ainsi que les précédents), il n’en est absolument rien et pour cause, à aucun moment le film ne fera référence aux exactions commise au Camp 731 par le général Ishii Shiro.

Black Sun : The Nanking Massacre (1995) est une plongée dans l’horreur de la guerre, lorsque l’armée japonaise pris la décision de ne faire aucun prisonnier, préférant assassiner tous les civils qu’elle trouverait sur son passage. Hommes, femmes, enfants, vieillards et même femmes enceintes, aucune pitié ne sera de mise, l’armée japonaise y est dépeinte de la plus atroce des façons et ce, afin de mieux retranscrire l’horreur et le génocide qu’ils ont mis en place. Le film nous informe d’ailleurs, à toute fin utile que, selon le verdict du tribunal des crimes de guerre en 1947, l’armée japonaise a été jugée pour avoir violé 20 000 femmes et tué 300 000 chinois lors du massacre de Nankin.

L’intégralité du film est la reconstitution du véritable massacre de masse auquel s’est adonnée l’armée impériale, outrepassant les accords internationaux (permettant de mettre en place une "safety zone" pour protéger la population chinoise). C’est avec effroi que l’on découvre l’inhumanité qui régnait au sien de l’armée impériale spoiler: (des viols par milliers, des chinois enterrés vivants, un nourrisson ébouillanté vivant, une femme enceinte qui se fait éviscérer vivante et son foetus arraché à l'aide d'une baïonnette, un moine bouddhiste châtré ou encore cet immense charnier qui s’étend sur des kilomètres où plus de 5000 cadavres s’entassent avant qu’ils ne soient transformer en brasier).


Tous les faits relatés (ou presque) sont réels puisque le réalisateur à pris soin de superposer tout au long du film sa reconstitution avec des vidéos & photos de l’époque. Bien évidemment, comme cela était déjà le cas avec le premier film de la quadrilogie, on a affaire ici à un pur film d’exploitation, sous couvert de dépeindre un atroce fait divers. La mise en scène vous prend aux tripes et ne vous relâchera qu’au bout des 90min d’atrocités nipponnes.

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