Quand Nicolas Cage te fait flipper plus qu’un ticket de caisse après une soirée au bar
Tu sais ce que ça donne quand tu mélanges un flic paumé façon True Detective avec un tueur en série aussi flippant qu’un clown dans un parking désert ? Bah ça donne Longlegs. Osgood Perkins, le fiston de Norman Bates lui-même, nous balance un thriller qui te prend par les tripes dès les premières minutes. T’as une ambiance glauque, un décor aussi lugubre qu’un samedi soir à mater BFM TV, et un Nicolas Cage qui joue un taré comme il sait si bien le faire. Ce mec, c’est un monument, il peut te jouer un mec normal ou un psychopathe possédé par Cthulhu avec la même intensité.
Si tu croyais que Nicolas Cage avait déjà tout donné dans le registre du mec bizarre, attends de voir Longlegs. Le gars, c’est un tueur en série version dark mode. Il arrive à te foutre les jetons juste en fixant un mur. Même Pennywise se planquerait sous un lit en voyant Cage débarquer avec son look de serial killer mystique. C’est simple, chaque fois qu’il apparaît à l’écran, t’as envie de vérifier si t’as bien verrouillé ta porte. Niveau performance, le mec t’envoie du sale. Cage est un monstre, dans tous les sens du terme.
Là où Longlegs marque des points, c’est sur l’ambiance. Perkins te met un clair-obscur à la Rembrandt, mais version film d’horreur. Tu passes tout le film avec cette petite boule au ventre, comme si t’attendais qu’un truc horrible te saute à la gueule. C’est pas de la peur facile à coups de jump-scares, c’est du vrai malaise, celui qui te colle à la peau comme un vieux t-shirt après une séance de sport. Le mec te plonge dans une enquête occulte, où le fantastique flirte avec le polar. T’as l’impression d’être dans une peinture gothique, mais avec des tueurs en série qui te courent après.
Par contre, faut le dire, à part Longlegs, les autres persos, c’est pas la folie. L’agent Harker, elle est cool sur le papier, mais tu t’y attaches pas. Elle traîne dans l’histoire comme une figurante qui sait même pas pourquoi elle est là. Et les autres, je te dis même pas, t’as l’impression qu’ils sont là juste pour faire joli dans les scènes. C’est dommage, parce que si Perkins avait bossé un peu plus ses persos, on aurait pu avoir un True Detective version occulte. Mais là, c’est plus Scooby-Doo, et encore, Scooby et Shaggy sont plus charismatiques que certains protagonistes de ce film.
Le scénario, c’est un peu comme quand tu commandes un kebab : ça démarre bien, tu sens que ça va être bon, mais à la fin, t’es déçu parce qu’il manque la sauce. L’enquête part bien, le mystère monte, t’es dans le trip ésotérique, et puis… rien. Ça part en cacahuètes avec des explications un peu bâclées et des zones d’ombre qui auraient mérité d’être éclaircies. On reste un peu sur notre faim, comme si le film voulait aller quelque part, mais qu’il s’était perdu en route.
Au final, Longlegs, c’est un bon polar bien sombre avec un Nicolas Cage en roue libre qui te fait flipper comme jamais. L’ambiance est lourde, l’angoisse est palpable, mais le film souffre d’un script qui méritait mieux. Si tu viens pour Cage, t’es servi, le gars porte le film sur ses épaules comme Atlas porte le monde. Mais si t’espérais une enquête digne d’un Fincher, prépare-toi à quelques déceptions. Un bon trip glauque, mais qui aurait pu être encore plus mémorable avec un peu plus de boulot sur le scénario.
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