Après avoir survécu au massacre d’Halloween perpétré par Art Le Clown, Siena et son frère tentent de reconstruire leur vie, sauf que Art n’a pas dit son dernier mot…
Damien Leone récidive et il aurait tort de s'en priver, compte tenu que ses films à petit budget rencontrent à chaque fois un joli succès. Cependant, on aurait pu espérer que les erreurs commises dans le précédent volet ne soient plus qu’un lointain souvenir, hélas, il n’en sera rien. Alors que le second volet affichait 140min (!) au compteur et s'avérait bien trop long pour ce qu'il avait à raconter, force est de constater que c’est bien pire cette fois-ci. Près de 130min qui nous perdent dans des élucubrations scénaristiques à la mords-moi-le-noeud.
L’intrigue part dans tous les sens et finit par nous perdre totalement. Alors certes, c’est toujours aussi jusqu’au-boutiste et grand-guignolesque, ce qui devrait ravir les fans de la première heure, cependant, les scènes gores (que nous attendons tous) se comptent sur les doigts de la main (une seule main en l'occurrence) et sur un long-métrage aussi long, le temps ressenti avoisine bien souvent le double… En pareille circonstance, dire que l’on s'ennuie serait un doux euphémisme.
C’est d’autant plus regrettable que le début du film s’avérait prometteur, avec une scène d’ouverture très classique, façon slasher 80’s
(le meurtre des enfants en hors champ n’explique pas son interdiction aux moins de 18ans)
. Mais c’est la suite qui va se corser, lorsque le film se met à osciller entre l’horreur et le fantastique, égrenant ici et là de rares scènes gores qui auront pour seul mérite de venir nous sortir de notre léthargie
(mention spéciale bien évidemment à la scène de la douche où l’un des protagonistes se prend littéralement une tronçonneuse dans le fiac et se fait tronçonner en deux, lorsque Victoria Heyes se gode avec un miroir brisé, quand l’ouvrier se fait dépouiller le visage ou quand Art fait joujou avec de l’azote liquide)
.
Si les rares séquences trashs sont très réjouissantes, elles seront hélas bien trop rares face à un film aussi long et peu intéressant au regard de ce qu’il a à nous raconter (tout condenser dans un film de 90min aurait été grandement préférable). En pareille circonstance, on est pas sûr de vouloir retrouver de sitôt le psychopathe "Art the Clown" dans une énième suite, même si ce dernier reste toujours irrésistiblement drôle.
Précédé d’un bad buzz (son interdiction aux moins de 18 ans), ce qui aura permit de grandement miser dessus lors de sa campagne marketing (le distributeur ne s’en est pas caché et les médias se sont empressés de relayer la nouvelle), alors que ce n’est pas la première fois qu’un film est interdit aux mineurs, pour rappel cela concernait déjà (entre autre) Saw 3D : Chapitre final (2010) et plus récemment Caniba (2018). Est-ce que pour autant, cette interdiction était justifiée ? A vous d’en juger, pour ma part, je trouve que cela ne s’y prêtait pas.
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