Très déçu de ce film bien évidemment. On me promet une créature nouvelle, un environnement australien original, le réalisateur a bossé comme monteur sur de nombreux films de genre, le titre est assez ronflant, sur le papier, plutôt du bon, et au final, c’est très mauvais. Sincèrement, de positif je retiendrai l’interprétation, plutôt très correcte d’autant que les personnages ont une motivation positive qui les rend sympathiques. Je retiendrai également le volonté écologique du message, qui arrive à être suffisamment subtil pour ne pas assommer, mais qui, en revanche, divulgache la fin.
Voilà, j’ai fait le tour ! C’est malheureusement très peu, mais rien ne va. Le film pour commencer est totalement noir ! C’est bien simple, comme l’action se déroule de nuit puisque l’animal est nocturne, eh bien on ne voit rien ! Mais vraiment ! Ne me demandez pas à quoi ressemble la bestiole qu’on ne voit pas, ni ce qui se passe dans les 30 dernières minutes car c’est l’obscurité totale. On entend des sons, voilà. C’est hallucinant ! Je comprends la volonté de cacher le manque de budget, la créature, mais là non, c’est pas possible ! Je préfère encore une créature moche que je vois ! Pour la créature, elle est loupée, mais comme elle apparait 30 secondes, ce n’est pas si grave, en revanche, très problématique, il n’y a pas un seul effet horrifique de tout le métrage ! Mince quoi. Le film a un scénario hyper convenu, j’ai même envie de dire rachitique, il est lent (on entre dans le vif dans le dernier tiers du métrage pourtant court), on se coltine beaucoup de déjà vu, et en plus à la fin on en a pas pour notre argent. C’est dingue ! Alors qu’on nous tease un carnifex redoutable qui met ses victimes en morceaux.
La musique n’est pas non plus à la hauteur, quant aux décors, plutôt authentiques et jolis, susceptibles de créer une ambiance intéressante, ils sont très peu employés puisque comme je le dis, dès qu’on sort de la balade « documentaire Arte », soit la première heure, tout devient noir et on perd complètement l’atmosphère.
Pour moi Carnifex est la preuve qu’être monteur sur de nombreux films d’horreur n’autorise pas à devenir réalisateur. Raté à peu près sur tout, ce film lent, tout noir, sans effet sanglant, à la créature invisible, est d’un ennui mortel, et ce, en dépit d’acteurs qui font mine d’y croire et d’un propos intelligent et d’actualité mais distillé dans un métrage sans intérêt. Dommage. 1