"Alors que certains trépignent d’impatience, à l’idée de découvrir la suite du programme du fabuleux White Snake et du un peu plus nébuleux Green Snake, entre amour passionnel et fraternel, Zhao Ji revient pour dépasser les frontières qu’il avait déjà posées dans New Gods : Nezha Reborn. Le ping-pong suspect entre les deux sagas promet de riches aventures, telles que pour Avengers, car la mise en place reste superflue dans l’ensemble. Avec un cahier des charges moins exigeant et davantage porté sur les tragédies que les réincarnations divines portent avec eux pendant plusieurs générations, on se laisse malgré tout tenter par ces contes modernes et stimulantes."
"Nous découvrons un équipage de chasseurs de primes dont le design et la caractérisation font instantanément sourciller les adeptes de Cowboy Bebop. Un peu d’harmonica qui pastiche le genre du western sur une note jazzy et le tour est joué. Pourtant, les similitudes au groupe de Spike Spiegel s’arrêtent à la citation. Dans une seconde partie, on délaisse complètement les enjeux de profit pour un drame familial désarticulé. D’un décor à un autre, les ellipses ne manquent pas de nous catapulter dans des lieux radicalement différents des précédents. Sur ce point, cette œuvre ne manque pas d’originalité dans la conception d’un univers qui ne demande qu’à être exploré en profondeur. Il s’agit d’une version post-apocalyptique au cœur du royaume des dieux, là-haut dans les cieux, loin de celui des mortels, qui s’entretuent aux pieds de massifs montagneux qui ont chacun leur histoire à conter."
"De ce fait, La Guerre des Dieux – New Gods : Yang Jian reste magnifique à regarder, mais fait l’impasse sur plusieurs éléments essentiels à ce divertissement spectaculaire, à commencer par l’émotion. On reste de marbre face à l’agonie des protagonistes, pour qui la mémoire se détériore avec le temps. On court souvent après un McGuffin, mais sans jamais en avoir l’usage. Il y a pourtant matière à développer autour du héros déchu, qui a perdu toute clairvoyance en coupant tout lien familial et qui n’a pas froid aux yeux pour autant. Si on considère que l’aventure en vaut la peine, il faudrait cependant commencer par l’aérer, sous peine d’indigestion."
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