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NinaMyers
6 abonnés
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4,5
Publiée le 8 janvier 2024
Sur la même histoire J. Ford fit un film nostalgique (Ma darling Clémentine) Sturges lui fait un western crépusculaire et dramatique où se mêlent destin, justice, famille, loi, vengeance... Le sherif, Burt Lancaster froid et psychorigide est aidé par un joueur tueur tuberculeux et suicidaire, Kirk Douglas, alors que tout les oppose ils deviennent amis. Les personnages féminins sont super : une joueuse de poker au fort tempérament amoureuse du shérif mais qui le plante quand celui ci refuse de renoncer à son dangeureux boulot, des mères de famille qui s'opposent aussi à leurs maris et fils. Et une chanson qui durant tout le film raconte l'histoire, lui donnant la dimension d'une geste épique
On peut assurément compter "Règlements de comptes à O.K. Corral" comme un classique du Western. Réalisé par John Sturges, le film peut compter sur deux monuments du cinéma en tête d'affiche : Kirk Douglas et Burt Lancaster. Il faut bien reconnaître que c'est leur présence ( ainsi que les personnages qu'ils incarnent) qui constitue le principal intérêt de ce long métrage. Deux personnages à multiples facettes dont on peut voir l'évolution au cours de l'intrigue. Le scénario, lui, suit un schéma assez classique pour le genre. Un des principales faiblesses du film vient du manque de consistance des antagonistes. Ces derniers sont anecdotiques et peu intéressants, ce qui enlève du piquants aux différentes confrontations. Les romances sont également inutiles. Un solide et efficace western qui ne peut que ravir les fans du genre.
Burt Lancaster et Kirk Douglas forment un binôme élégant et malicieux. Aux antipodes l'un de l'autre. O.K Corral peut se revendiquer être un pur Buddy Movie. Ce tandem reste par ailleurs l'un des meilleurs éléments de cette version concoctée par John Sturges. Mais bien heureusement les scènes de fusillades et l'approche psychologique de chaque personnage, même de leurs nombreux adversaires ou compagnie de fortune, font de ce western un pur moment de cinéma. Le thème musical est à redécouvrir d'urgence. La caméra toujours placée au bon endroit montre une grande maîtrise en plus des dialogues précis qui se font écho tout du long; Pourtant, on peut parfois ressentir une certaine lassitude dans cette trame. Une œuvre forcément à découvrir mais qui pêche dans son découpage par certaines longueurs mal gérées, contrairement à son futur Gun Hill.
Un bon film pour cette époque (1957) avec un bon jeu d'acteur de Kirk Douglas (Doc), mais l'intrigue du film et longue à ce mettre en place. Le film connait ainsi des périodes de longueurs avant d'arriver au règlement de compte final, qui quant à lui est plutôt bien réussi.
De toutes les versions de l’affrontement entre les frères Earp, assistés du dentiste et joueur de poker professionnel Doc Hollyday, celle-ci est certainement la pire malgré la présence de Burt Lancaster de Kirk Douglas. Il faut préciser que la version française, dans laquelle il n’y a plus de Earp (devenus Thorn, et affublés de prénoms fictifs) est pour le moins déconcertante. Mais l’ensemble est surtout décousu et les motifs de cet antagonisme particulièrement obscurs. La version de référence demeure à coup sûr My darling Clementine, (affligée du titre français inepte « La poursuite infernale ») ,signée John FORD. La trame en est simple, le scénario facile à suivre et Henry Fonda, exceptionnel. Pourquoi John STURGES s’est-il imaginé pouvoir faire aussi bien ? Mystère !
Un western traditionnel entre personnages archétypaux, scènes attendues et air country! S'appuyant sur un plaisant casting, une réalisation solide ainsi que l'immersion soignée dans ce Far West iconique, l'intrigue se distingue par son côté buddy movie avant l'heure où deux visions du monde, l'une pessimiste, libre, égocentrée, l'autre utopiste, rigoriste, ambitieuse s'unissent dans un code d'honneur commun comme les deux faces d'une même pièce. Epique mais longuet.
« Règlement de comptes à OK Corral » est le troisième western de John Sturges qui en réalisera douze tout au long de sa prolifique et longue carrière dont « les sept mercenaires » qui le fera passer à la postérité. Porter à nouveau à l’écran la célèbre fusillade qui, le 25 octobre 1881 à Tombstone, unit les frères Earp à Doc Holliday contre le clan Clanton est venu du producteur de la Paramount, Hal B. Wallis qui avait sans doute l’idée de réunir Kirk Douglas et Burt Lancaster qui étaient alors deux immenses stars. Les deux hommes que l’on surnommait « Les jumeaux terribles d’Hollywood », aux carrières parallèles mais similaires sur de nombreux points, notamment celui de s’engager pleinement dans des projets qui leur tiennent à cœur, n’hésitant pas à se lancer dans la réalisation ou la production, sont très heureux de partager la vedette même si Burt Lancaster voulait alors s’émanciper du genre qu’il estimait pratiquer un peu trop souvent à son goût depuis le début des années 1950. Le scénariste Leon Uris, auteur d’« Exodus », s’écarte quelque peu sans la trahir d’une réalité historique par ailleurs assez floue, pour se concentrer sur la relation entre Wyatt Earp (Burt Lancaster) et Doc Holliday (Kirk Douglas). Wyatt Earp, ancien chasseur de bisons puis officier dans l’armée, reconverti en shérif au sein de la localité de Dodge City, est un homme rempli de paradoxes, aux principes plutôt rigides malgré une position trouble vis à vis de la justice qu’il gardera très longtemps. Doc Holliday, au parcours tragique mais plus cohérent, est lui devenu un hors-la-loi et un as de la gâchette presque par hasard. Issu d’une famille très aisée, il se destine à devenir dentiste et exercera un temps sa profession à Atlanta. Mais atteint comme sa mère de la tuberculose, il doit quitter la profession. Il s’éloigne vers le Sud selon la recommandation de ses médecins et s’adonne à sa passion pour le poker. C’est dans ce milieu où les règlements de compte sont courants qu’il est amené à devoir faire usage des armes à feu. Le scénario fantasme leur rencontre à Fort Griffin, pour montrer comment deux caractères et deux trajectoires opposées peuvent collaborer au gré des circonstances. Circonstances qui amènent les deux hommes à se sauver la vie mutuellement, créant une amitié indéfectible qui si elle n’est jamais mentionnée semble bien effective. Leurs discussions sur les raisons qui les poussent à agir et sur la manière dont s’est joué pour chacun leur destin constituent l’intérêt majeur de ce film à forte tension dramatique qui donne à voir la complémentarité de deux acteurs dans la force de l’âge, parvenus au sommet de leur art. On l’a dit, peu importe ici la description historique qui laisse la place à un débat plus vaste sur les valeurs que chacun porte en soi et sur l’influence parfois déterminante des rencontres et autres aléas de la vie. Leon Uris voulait ajouter en toile de fond, une attirance homosexuelle entre les deux héros mais John Sturges a souhaité laisser la libre interprétation au spectateur et ainsi ne pas détourner le propos général de sa dimension universelle. La photographie du grand chef opérateur Charles Lang est somptueuse notamment pour les intérieurs avec le superbe saloon où se jouent beaucoup des moments forts. Un film passionnant donc où se retrouvent aux côtés des deux ténors, la trop sous-estimée Rhonda Fleming, le débutant Dennis Hopper, le torve John Ireland, la toujours déchirante Jo Van Fleet et le reptilien Lee Van Cleef qui fait une courte apparition en entame du film. Il faut donc voir ce film tourné en Technicolor et empreint à la demande de Sturges des tonalités très chaudes, caractéristiques du peintre Frederic Remington, qui dame souvent le pion au plus célébré «My darling Clementine » de John Ford tourné dix ans plus tôt avec Henry Fonda dans le rôle de Wyatt Earp et Victor Mature dans celui de Doc Holliday.
Vieux film ringard déjà très ennuyeux lors de sa sortie en 1957. A réserver à ceux qui aiment écouter les propos d'un alcoolique tourné en studio. Les autres, regarder plutôt Broken arrow ou River of no return.
Gunfight at the O.K. Corral est un grand film de solitudes qui représente avec puissance la difficulté à vivre en société et à défendre des valeurs communes, impliquant en contrepartie un décentrement et une remédiation aux pulsions et névroses individuelles. John Sturges prend soin de composer des couples ou des binômes antinomiques que les situations traversées ou les sentiments enfouis rapprochent malgré tout ; dès lors, il fait planer sur la fraternité véritable l’ombre du désastre, et le dernier segment du long métrage, minutieux compte à rebours, mobilise les codes de la tragédie antique en franchissant les barrières, en transgressant les frontières entre la justice et le chaos pour se venger.
Le mal nommé Doc Holliday, alcoolique qui passe son temps à jouer aux cartes en toussant, suit un parcours ambigu, fait de hauts et de bas ; il se montre autant influencé par Wyatt Earp qu’il influence ce modèle – l’attraction exercée par la bouteille de whisky aura raison du justicier, enchaînant les shots à tour de rôle. Nous ressentons, derrière les carapaces viriles, l’angoisse profonde devant un quotidien marqué par la violence que l’on traverse dans l’immédiateté de son présent. « Tous les flingueurs sont seuls, ils vivent dans la peur », affirme Burt Lancaster au jeune Dennis Hopper. Dès lors, la ligne d’hommes de loi marchant ensemble à l’unisson – que nous retrouverons dans The Magnificent Seven en 1960 – symbolise la force d’un collectif pour un temps galvanisé par l’énergie de la vengeance. Détour par le chaos afin de rétablir l’ordre et de tirer sa révérence. Ultime reprise du thème musical mémorable que signe Dimitri Tiomkin et qui nous accompagne après visionnage.
Un des meilleurs westerns de John Sturges, qui s'appuie sur une distribution éblouissante. Le règlement de comptes final est assez rapidement expédié, ce qui fait retomber l'intérêt dramatique tel un soufflet qui n'aurait pas monté. Hawks réalisera un film d'une autre envergure l'année suivante avec "Rio Bravo", immortel chef-d'oeuvre du genre, avec lequel le long-métrage de Sturges ne rivalise jamais, excepté peut-être dans la mise en scène de la relation entre le shérif et la rousse joueuse, à laquelle Rhonda Fleming apporte son imparable séduction.
Un western classique, typique des années 50, comme on les aime, avec l'ambiance de l'Ouest américain, la tension, les règlements de comptes, le suspense et les fusillades, le tout accompagné par la musique ( qui dès le début annonce un grand film) et le duo Burt Lancaster- Kirk Douglas (ce dernier surprenant, comme toujours, dans son rôle de personnage malade, colérique mais déterminé)
pas beaucoup d'intérêt à regarder Burt et Kirk tirer des coups de feu et boire des whisky. Les femmes ont des sous-rôles, seule la chanson est marquante. À noter le tout jeune Dennis Hopper dans un de ses touts premiers rôles.