On pourrait taxer la chouette aveugle, d'aveuglement à la raoul ruiz, de mystification gilliamesque, de terrorisme de l'abstraction, ou simplement de nostalgie surréaliste. Jugeons d'une histoire, où un projectionniste amoureux d'une belle femme sur son écran, en assasine une bien réelle qui se trouve être la cousine de son collègue, homme immolé par le feu, couvert comme Allah, dont il découpe le corps tout entier, le jette aux flots. Pardonné d'avance, le voilà projeter dans son film, celui qu'on fait de lui, sans qu'il en comprenne l'histoire puisqu'elle est la sienne, et qu'il recherche en ermite son père et sa mère, cette dernière lui apparait en songes, provoquant son retour dans sa famille. famille milles fois recuite, il tombe amoureux de sa jeune soeur, et affronte donc son frère jumeau. Le projectionniste rencontre la femme de son collègue, promise et volage elle en demande un duel.
Ou Ruiz va t'il? Pourtant tout est dit dans le film, ce film qui nous raconte une histoire qui nous touche mais dont on ne comprend ni le sens, ni les péripéties. Qu'est ce qui nous touche? Le degrés ou l'hommage? Température du baroque (trés haute), hommage surréaliste à l 'Idoine Chacun? La culture, cette compréhension du code qui fait symétriquement apparaitre Hedayat, fascinant auteur d'un des plus beaux cauchemards littéraires du 20 éme, et Tiro de Mirolosa sur une echelle des libertés et des retournements? Certainement et pour ma propre part, cette echelle des valeures constemment réhausséé. du grotesque amusé, arrive le sérieux, puis l'horreur, le renoncement et son ironie. Si cette drnière domine le tout, c'est que derrière la sublime musique, la beauté des images et la splendeure, obtenue avec une telle facilité là où d'autres y perdent la justesse de leur moyens, demeure le rictus infâme de la Ridicule de Borgés qui rend tous les personnages dérisoires et inutiles. Un trés grand film.