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    La Fiancée de Frankenstein
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    Shawn777
    Shawn777

    584 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 novembre 2017
    Cette suite de "Frankenstein" encore une fois réalisée par James Whale et sortie en 1935 n'est franchement pas mal mais j'ai été assez déçu. Cette fois, l'histoire n'est pas adaptée d'un roman de Mary Shelley mais totalement originale et le monstre de Frankenstein ayant survécu à l'incendie à la fin du premier film, il veut une fiancée ou dans le meilleur des cas une amie. Considéré comme très bon film et même meilleur que le premier, je m'attendais donc à un très bon film mais au final, je ne l'ai trouvé que pas mal et surtout moins bon que le premier. Tout d'abord, ce qui m'a beaucoup déçu, c'est le fait que spoiler: l'on voit la fiancée à peine cinq minutes à la fin du film
    alors que c'est tout de même le sujet, le titre et l'affiche du film et on ne se concentre donc pas assez sur ce personnage ou alors le film aurait du durer plus longtemps (ce qui je l’avoue aurait été plus compliqué à l'époque). On reprend donc directement à la suite du premier avec d'ailleurs quelques incohérences et ensuite, le scénario se focalise à la fois sur la créature et à la fois sur un autre médecin un peu dérangé qui créer des petites personnes pour les mettre dans des bocaux. Le ressort comique, désiré ou non, se fait donc beaucoup (trop ?) sentir dans ce film et on dirait même quelques fois une parodie et c'est d'ailleurs assez spécial car l'on peut passer du comique au sérieux sans réelle transition, ce qui rend le tout un peu foutoir et non réfléchie. D'ailleurs, l'introduction nous présentant Mary Shelley qui trouve l'inspiration est assez spéciale et se différencie déjà du premier avec un genre moins conventionnel. Ce qui est bien par contre et ce qui avait cruellement manqué dans le premier film, pourtant bien présent dans le roman de Shelley, c'est le fait de donner de l'humanité à la créature et d'introduire la notion de bien et de mal mais malheureusement, le tout a été assez mal introduit dans ce film avec encore une fois ce ressort comique plus ou moins voulu. Pour ce qui est de la réalisation, James Whale fait toujours du très bon travail, notamment dans le travail des plans qui dégagent pour certains tout le surnaturel nécessaire à la scène et la mise en scène qui est très théâtrale. Pour ce qui est du rythme, le film est là-dessus assez bancal car la première demie-heure est tout de même assez longue et l'enchaînement des scènes pas toujours évidentes mais la dernière partie du film est réellement sympa mais n'arrive malheureusement pas à remonter entièrement le film. Les effets spéciaux et maquillages sont quant à eux toujours aussi bien faits et réalistes et d'ailleurs le physique de la fiancée restera longtemps et même encore maintenant dans les mémoires, parodié de nombreuses fois. Au niveau des acteurs, nous retrouvons Boris Karloff, toujours aussi impressionnant dans le rôle du monstre et Colin Clive et puis nous avons Ernest Thesiger, Elsa Lanchester et Valerie Hobson qui jouent très bien. "La Fiancée de Frankenstein" est donc un film qui reste pas mal et surtout qu'il faut voir simplement par curiosité mais qui est moins bon que le premier.
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2017
    Une suite réussie. Un film beau et émouvant. La transition avec celle du premier Frankenstein est très bien construite et la Créature suscite la pitié et la compassion plus que dans le film précédent. Plusieurs considèrent la Fiancée de Frankenstein comme supérieur à son prédécesseur. Je ne crois pas. Je dirais qu'il l'égale, c'est tout.
    zhurricane
    zhurricane

    82 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mai 2017
    Ce film se présente comme la suite de "Frankenstein", je le trouve un cran au dessus. Le film est plus poétique, forcément avec ces scènes entre Frankenstein et sa belle, et bien sur avec la scène de l’ermite aveugle. Et le film continue de nous poser la question, qui est le monstre? Encore une leçon sur le racisme.
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2017
    Le monstre n'est pas celui que l'on croit. Il s'agit de la suite de Frankenstein, sorti en 1931, du même réalisateur. Ce coup-ci, ce n'est pas une adaptation du roman de Mary Shelley mais une aventure spécialement écrite pour le film. D'ailleurs, il est plutôt drôle que l'introduction de ce film soit faite par le personnage de M. Shelley elle-même. Le film commence donc là où finit le premier. La créature survit à l'incendie et continue de terroriser malgré elle les villageois. spoiler: Le Dr Frankenstein renie se créature jusqu'au moment où sa fiancée est kidnappée par un étrange Dr Pretorius qui souhaite continuer les expérimentations de Frankenstein et donner vie à une deuxième créature qui pourrait être la fiancée du monstre.
    On le voit bien, tout est confusion. Le monstre et l'humain, le mort et le vivant, le bien et le mal, l'auteur et l’œuvre. A l'image du titre du film, il y a un jeu constant autour des frontières et de l'identité des personnages. Bien sûr, en toile de fond, c'est un appel à la tolérance. L'histoire, plus qu'effrayante, est touchante car on assiste à la réalisation de la malédiction qui touche celui qui n'est pas bien né. Sa candeur en fait un enfant victime d'un monde pétri de préjugés. Sur la forme, c'est impressionnant. Les décors et les lumières sont saisissants (quels portraits!). Les effets spéciaux sont énormes (scène finale, scène des humains sous cloche). L’esthétique est très travaillée à l'image de cette fiancée au look de punkette gothique à la Nina Hagen. S'il y a quelques répétitions et maladresses dans le récit, le film reste d'une puissance explosive et d'une profondeur qu'on ne soupçonne pas de prime abord.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2016
    Malgré quelques faux-raccords et un mannequin trop évident à un moment, le film est assez bon avec une humanisation intéressante de Frankenstein et une symbolique intéressante avec l'aveugle. La mise en scène et certains plans sont vraiment très travaillés et les principaux acteurs sont vraiment convaincants!
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2016
    Suite de la déjà libre adaptation de l’œuvre de Mary Shelley, ce film est une création complète de James Whale et est tout aussi réussi (voire plus) que le premier.
    Boris Karloff est très à l'aise dans son costume / maquillage de monstre, qui même s'il paraît désuet aujourd'hui, constitue tout de même une référence en la matière. On peut reprocher à ce film de reprendre l'histoire du premier film. Par contre, la force du film reste dans le traitement du personnage du monstre. Autant dans le premier film, il ne s'agit que d'une bête uniquement capable de destruction. Là, on découvre un être capable d'émotions, d'apprentissage, de parole, de réflexion et même de philosophie, ce qui en fait un personnage beaucoup plus attachant, notamment dans sa relation avec le vieil ermite aveugle.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 mars 2016
    Encore meilleur que le premier. Whale livre une mise en scène encore plus belle et travaillée, Karloff est encore plus crédible et tout le processus d'humanisation de la créature est très intéressant et bien exploité (ce qui rend la fin très réussie).
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 081 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Aux vues de la réputation du film, je m'attendais à quelque chose de nettement supérieur au premier ( déja très bon ), à quelque chose de particulièrement bon, à un chef-d'oeuvre du genre. Imaginez ma déception, et ma tristesse, lorsque j'ai finalement dû lui assener une note de 5 sur 10, et d'environ 11 sur 20. Ce fut quelque chose de dur, je l'avoue, un véritable déchirement émotionnel. Franchement, je ne comprends pas cette réputation. Comment peut-on oser dire que le métrage est meilleur que le premier? Suffit-il de ne faire que trente bonnes et dernières minutes pour dépasser un authentique chef-d'oeuvre? Non, cela ne prend pas. Car même si le film s'avère beau, esthétique et original ( encore que c'est relatif ), rien ne pourra lui pardonner les trente premières minutes, d'une lenteur saisissante, et d'un ennui profond. Pour commencer, il faut avouer que tout y est, pendant la première partie, terriblement grotesque : le résultat final, moche au possible, est répulsant de mauvais goût : les acteurs cabotinent au possible, et l'écriture semble tenter de faire son travail, sans réellement parvenir à combler ce vide abyssal qui règne. La seule chose qui ne déçoit jamais, c'est véritablement la mise en scène de James Whale, sorte de vétéran de la Universal et de ses Universal Monsters. Sa réalisation, toujours aussi efficace, rivalise de trouvailles et d'imagination ( la scène des bocaux est un bijoux dans le genre ). De plus, elle s'avère constante, sans ne jamais baisser de niveau. Les plans, bien choisis et réfléchis, s'avèrent très poétiques. Le soucis vient donc, comme je l'ai déja exprimé plus haut, de l'écriture de l'oeuvre, complètement hors-sujet pendant plus d'une demi-heure. Elle est tout le temps dans l'excès, dans le grotesque; c'est à la fois ridicule et dérangeant, entre le malaise et le comique ( volontaire ou non, je ne saurai le dire ), au point d'en devenir complètement agaçant. La vision du monstre s'avère, comme précédemment évoqué, véritablement hors-sujet, au point d'en être complètement pathétique, et tellement décevant que c'en devient énervant. Apparaît donc une énorme rupture avec le film précédent, et qui n'est, cela va sans dire, pas de la meilleure des augures. De plus, le récit manque de sens, de cohérence, de cohésion; il n'y a pas de fil logique entre les scènes, tant de parlote que d'action. L'on ne se concentre, par ailleurs, jamais assez sur tel ou tel évènement, passant directement au suivant, sans réellement nous marquer l'esprit. Et c'est dommage, parce que cela le rend véritablement imparfait, et lui impose un gros problème de rythme, vraiment gênant ( tellement que j'ai eu du mal à ne pas regarder mon portable pendant la première demi-heure ). Pour en revenir à l'aspect esthétique de la chose, la bande-son, parfaite pour le métrage, l'illustre de manière grandiose; il pimente parfaitemen le tout, et se montre d'une étonnante, non, d'une sidérante modernité. Ensuite, au niveau du maquillage, le métrage lui même a complètement changé : le visage de Frankenstein, extrêmement différent, perd de l'aspect rafistolage du film précédent, et en tant que tel, j'ai préféré sa version d'origine, beaucoup plus touchante et viscérale. Il est donc trop simple, trop rudimentaire. Mais attention, sachez bien que je ne parle pas, là, de l'interprétation de Karloff. Ce dernier est complètement rentré dans le personnage, encore plus que précédemment. Désormais, il ne l'incarne plus, il le vit. Il ne joue plus la créature, il est la créature. Encore meilleur, il est, par delà même, encore plus touchant; il devient humain et, acquérant l'usage de la parole, s'humanise de plus en plus. Sauf qu'à partir de là, beaucoup crient au génie, à l'innovation. Mais, voyez-vous, ce serait oublier le roman que d'oser prétendre pareille chose. La créature saît parler dans l'oeuvre originale, ne l'oublions pas, allant même jusqu'à se questionner sur le sens même de la vie. Ici, son apprentissage est mené d'une bonne manière, se raccordant complètement au roman ( la scène avec l'aveugle, par exemple, est tirée, en majeure partie et dans son contexte, de l'oeuvre de Mary Shelley ). Un autre détail que je n'ai, pour le coup, pas apprécié : l'introduction. Admettre Mary Shelley dans son film, et ainsi mettre en oeuvre une mise en abîme de folie, était chose intelligente et convaincante. Seulement, c'est dans le fond que cela ne va pas, le fond étant convaincant. Le premier métrage n'étant pas du tout fidèle au roman ( mais alors vraiment pas, pour ne point avancer qu'il n'y a aucun rapport entre les deux, si ce ne sont les personnages présents dans les deux oeuvres ), ils essaient de l'y rattacher en mentant complètement sur la nature des évènements, et sur les évènements même, qui se trouvent dans le premier film, ainsi que dans l'oeuvre de Mary Shelley. Et cela, voyez-vous, je ne le supporte pas, parce que cela entraîne les gens n'ayant pas lu le livre à croire que le premier film lui est fidèle ( donc d'avoir une vision fausse des deux ), et de penser des choses complètement erronées au sujet du bouquin, de penser être cultivé et, à l'évidence, de ne l'être surtout pas. De plus, cela traduit un manque de courage évident, tant l'oeuvre revient en arrière pour ne pas se différencier de l'oeuvre d'origine; elle l'épouse donc, mais de la pire des manières envisageables. Voilà, en petite conclusion, je tiens tout de même à préciser que la fin rattrape tout de même énormément le métrage ( d'où ma note épousant la moyenne ); avec sa fiancée extrêmement convaincante, presque terrifiante. C'est ainsi que je voulais voir le métrage, pas en tant que comédie grotesque, et qui plus est ratée. et c'est dommage, parce que l'idée de base était géniale; mais là encore, elle venait du roman, et s'est vue traitée de la pire des manières. Sans dire que ce Frankenstein est un imposteur, il reste tout de même une énorme déception, un foirage presque complet, si l'on ommet de citer sa dernière partie, la seule acceptable du métrage.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    142 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2015
    Je vais vraiment finir par être frustré. Troisième Whale que je vois et troisième film qui me laisse encore sur ma faim malgré d’indéniables qualités, principalement d’ordre visuel. Je vais encore une fois avoir l’impression de répéter ce que j’ai bien pu dire sur les précédents films que j’ai pu voir du réalisateur. Plastiquement parlant, c’est juste irréprochable. La qualité de la photographie est d’abord à louer avec ce Noir et Blanc particulièrement léché qui fait vraiment plaisir à la rétine. Et la mise en scène n’est pas en reste avec de beaux mouvements de caméra très fluides et une mystification du monstre bien foutue. Et l’ambiance d’ensemble est également appréciable, apporte un cachet au film.

    Mais, et ce sera le même « mais » que pour le premier volet, le film est bien trop court pour développer ses thématiques qui sont pourtant très intéressantes. D’autant plus que sur sa petite durée (1h10), le film perd tout de même du temps avec des séquences inutiles. L’introduction avec le personnage de Mary Shelley qui s’apprête à conter la suite de Frankenstein est très superflue par exemple, ça n’apporte rien. Et quelques tournures du scénario sont assez idiotes, je pense notamment à la « résurrection » du personnage principal au début. J’ai eu du mal à croire entièrement en l’histoire malgré les quelques bonnes idées qu’elle développe. C’est surtout le développement accordé à la créature apprenant à utiliser la parole qui apporte une nouvelle dimension au film. Ces bribes d’humanité restantes rendent finalement ce monstre touchant car on sent qu’il y a quelque chose qui renaît, quelque chose qui pouvait être bon. C’est aussi là que le film brille, grâce à l’ambiguïté et l’ambivalence de son monstre qui le rend imprévisible mais pour lequel on peut finalement ressentir une certaine empathie.

    L’écriture générale est toutefois un peu bâclée, que ce soit au niveau de l’intrigue ou encore des personnages. Certains protagonistes étaient déjà inutiles dans le premier volet. Mais ici non seulement il y en a des inutiles, incarnés par des acteurs pas tops, et ils sont insupportables par-dessus le marché. Enfin surtout une en particulier. Et je me tourne bien évidemment vers cette vieille bique à la voix stridente qui surjouait déjà comme une truie à l’abattoir dans l’Homme invisible. Mais c’est juste pas possible, je n’attendais qu’une chose, que le monstre lui arrache la tête. Mais non, même quand il en a eu l’opportunité il ne l’a pas fait ! Blaireau ! C’est à se demander si Whale accordait vraiment de l’importance à ses personnages pour donner autant de temps à l’image à une crécelle pareille. Vraiment énervant, d’autant plus que ça n’apporte rien. Peut-être une touche d’humour en plus. Personnellement, ça m’a surtout donné envie de me tailler les veines.

    Me voici donc une nouvelle fois un peu déçu d’un Whale malgré toutes les bases narratives prometteuses et cet aspect visuel très soigné qui dégage un charme fou. Dommage que le même soin n’ait pas été accordé au scénario et à l’écriture en règle générale. La fin est également un peu expédiée et manque finalement d’impact du fait de la vitesse à laquelle le film se conclut. Après j’ai apprécié La Fiancée de Frankenstein car ses qualités prennent quand même le pas sur ses défauts, mais ceux-ci laissent un arrière-goût amer. Et la nouvelle dimension accordée au monstre s’avère tout de même plutôt bouleversante. Toute la séquence avec l’aveugle est notamment très touchante, pleine d’humanité. Dommage donc que les quelques points négatifs soient si visibles (et parfois si audibles).
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2014
    Quatre ans après la réussite, tant commerciale qu'artistique de "Frankenstein", James Whale s'attaque à sa suite intitulée "La Fiancée de Frankenstein". Il reprend là où se terminait le dernier et nous fait suivre la créature de Frankenstein errant après avoir échappé à l'incendie.

    Intelligemment, James Whale s'éloigne du premier film et cette fois-ci, il braque peu à peu (surtout dans la seconde partie) sa caméra sur la créature de Frankenstein qui va d'abord errer dans la nature avant de rencontrer un vieil aveugle mélomane qui va lui apprendre quelques rudiments de langage. Toujours fascinante, la créature est au centre du film et James Whale semble jeter un regard tendre et des compassions sur lui et, sans tomber dans la lourdeur, il le rend émouvant, notamment lors des séquences avec le mélomane.

    Brillant metteur en scène, James Whale nous emmène dans divers chemins scénaristiques différents et parfois bien surprenant. Il n'hésite pas à changer de ton, passant de moments émouvants à horrifique sans oublier un humour (noir) souvent présent. Il met en place une atmosphère sombre et poétique où règnent mort et intolérance et n'oublie pas de travailler les personnages gravitant autour du monstre qui sont toujours autant intéressants, parfois dérangés et ambigus.

    La réussite de cette suite tient aussi à son esthétisme. James Whale nous emmène entre différents châteaux gigantesques, forêt brumeuse ou autre salles et repères scientifiques, qu'il sublime grâce à sa réalisation ainsi qu'aux décors inventifs et novateurs. Les interprétations sont toujours excellentes et en particulier l'imposant Boris Karloff, capable de transmettre de l'émotion à travers de simples grognements.

    Charmant, passionnant et parfois même fascinant, James Whale réussit l'exploit de hisser cette suite au même niveau que le premier opus, c'est dire si c'est brillant.
    Estonius
    Estonius

    3 338 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mars 2015
    Efficacement mis en scène, ce film est une mine de bonnes surprises, on va du "touchant" avec l'humanisation du monstre génialement incarné par Karloff, au cabotinage contrôlé avec les cris de Minnie (Una O'Connor), au savant fou au jeu théâtral (le dr Prétorius) sans que cela gêne en quoi que ce soit (la scène des petits personnages dans les bocaux qui arrive comme un cheveu sur la soupe passe aussi très bien). On notera des très belle scènes de foules (de meutes devrait-on dire !) une utilisation étonnante de la profondeur du champ, des plans quasi-expressionnistes (la course parmi la forêt dont on ne voit que les troncs, le chateau), une photographie mettant la très belle Valerie Hobson et bien sûr Elsa Lanchester (qu'on voit trop peu). Le dernier quart d'heure est sublime.
    Thibault F.
    Thibault F.

    52 abonnés 822 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juillet 2014
    Moins bon que le précédent opus datant de 1931, La Fiancée de Frankenstein n'en n'ai pas moins dénudé d'intérêt qui se résume notamment à travers la technique irréprochable au niveau des trucages et autres effets spéciaux; un véritable tour de force pour les années 30. Nécessairement, Boris Karloff joue avec beaucoup plus de tendresse et de précision le monstre du docteur notamment grâce à une présence beaucoup plus intéressante et de premier plan (scène magistrale avec le vieillard aveugle inoubliable). Une réalisation et une atmosphère aux petits oignons même si le charme s'opère moins que dans la première version tout aussi mémorable en scènes qu'en effets. Cela reste néanmoins une bonne adaptation qui pêche dans son scénario minimaliste et la présence de la fiancée qui n’apparaît que 5 mn avant la fin du film... Dommage !
    Julien D
    Julien D

    1 197 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 avril 2014
    Cas rare dans l’histoire du cinéma d’une suite surpassant le film initial (des situations que l'on trouve généralement que dans le cadre de trilogies), La fiancée de Frankenstein est le premier des films fantastiques produit par la Universal a ne pas être directement adapté d’un des romans de la vague gothique, une originalité compensée par l’ingéniosité avec laquelle la scène d’ouverture imagine le film comme un récit directement narré par Mary Shelley, auteure de Frankenstein, à son contemporain Lord Byron. La poésie dramatique de ce scénario vient de la façon dont il apporte au personnage interprété par Boris Karloff davantage d’humanité en lui faisant apprendre à parler et en lui donnant envie de se trouver quelqu’un qui le comprenne. Le rôle-titre est en fait une dualité assez troublante (qui a pour beaucoup participé à la confusion entre le scientifique et le monstre), celui de donner à la fois une fiancée au docteur Henry Frankenstein et de créer un alter-égo féminin à sa créature, un personnage qui, même s’il n’apparaitra que dans les dernières minutes du film, restera une figure mythique grâce notamment à sa coupe de cheveux inspirée des gravures de Néfertiti.
    Ricco92
    Ricco92

    224 abonnés 2 149 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2014
    Si Frankenstein possédait un défaut, c'était celui d'être trop court : La Fiancée de Frankenstein est donc là pour compléter l'histoire. Réaliser une suite à un chef-d’œuvre est une chose peut aisée : on est quasiment sûr de faire moins bien. La Fiancée de Frankenstein réussit l'exploit de faire aussi bien si ce n'est mieux que le film original. James Whale adapte librement, pour cette suite, certaines séquences du roman original ( spoiler: la créature pourchassée pour avoir sauvé quelqu'un de la noyade, l'apprentissage du langage auprès de l'aveugle...
    ) et développe l'idée de la création d'une fiancée ( spoiler: chose que renonce à faire Frankenstein dans le roman mais qu'il fait ici
    ). D'un point de vue narratif et technique, le niveau est toujours aussi élevé que le premier film et on peut même préférer ce second volet grâce à la volonté d'humaniser la créature de Frankenstein et à la liberté accordée à Whale liée à l'augmentation du budget. Ainsi, le réalisateur peut se permettre d'avoir des décors plus spectaculaires et surtout de bénéficier d'effets spéciaux encore plus impressionnants (les homoncules dû au grand créateur d'effets spéciaux John P. Fulton). En outre, Whale arrive à introduire plusieurs éléments comiques sans que cela soit néfaste au reste du film. De plus, il se permet de rappeler l'origine littéraire de l'histoire avec une introduction nous montrant le couple Shelley et Lord Byron. Enfin, cette introduction a l'intelligence de présenter un résumé du premier film, chose que font rarement les suites et qui empêchent parfois de pleinement comprendre le film si on ne se rappelle pas bien de l'original (Le Seigneur des anneaux en est un parfait exemple). Bref, La Fiancée de Frankenstein est et restera longtemps un modèle de cinéma fantastique.
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    149 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2013
    Un chef d'oeuvre absolu du cinéma d'horreur !!! Une excellente suite du tout premier Frankenstein reprenant le personnage de Marie Shelley , la véritable écrivaine du roman légendaire avec la regrettée Elsa Lanchester, le terrifiant Boris Karloff dans le rôle de la Créature, le regretté Colin Clive, la sublime Valérie Hobson , le regretté Ernest Thesiger !!!
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