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3 abonnés
5 critiques
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4,0
Publiée le 24 novembre 2024
Très bien joué et belle histoire. Décrit surtout très bien les engrenages de la dérive mafieuse des clans, de la complicité passive des corses et de leur omertà, qui détruisent des familles et font beaucoup de mal à cette île et à son image...
Oeuvre à la fois intime et puissante, bravo pour son authenticité remarquable! On y retrouve les paysages magnifiques de Corse mais surtout on plonge dans une histoire humaine, touchante et pleine de sincérité. Les acteurs, pour la plupart non professionnels, sont incroyablement authentiques. Le duo père-fille m'a particulièrement émue, on sent une vraie alchimie entre eux. Si vous aimez les récits vrais et profondément humains, foncez le voir!
Bon film sur un sujet que les corses doivent mieux comprendre . Le réalisateur sait de quoi il parle, cela se sent tout le film. Bien joué mais il reste des zones d'ombres qui interpellent.
Ce film très mal écrit et très lent semble légitimer la violence et les meurtres. La violence appelle la violence et c'est sans fin avec toute sa douleur et sa souffrance. Le réalisateur aurait dû faire un documentaire et non un film.
Le temps d’un été la cavale forcée d’une jeune fille corse avec son père, leader d’un clan mafieux sur lequel l’étau se resserre. C’est un premier film bluffant par son atmosphère brute, sa maîtrise et l’écriture précise de ses personnages (Jeanne Herry est co-scénariste). La plupart des rôles est joué par des acteurs non professionnels ce qui donne au Royaume une belle patine documentaire. Cette œuvre illustre la relation émouvante et presque normale d’un père et d’une fille si ce n’est qu’ici la violence fait partie de l’héritage et se transmet comme une maladie génétique ou une malédiction.
Totalement surestimé par la critique, interprètes très décevants, des amateurs sans aucune épaisseur, le film est très lent, le scénario aurait pu donner plus de solidité à une histoire certainement intéressante mais qui en réalité ne fait que glorifier des assassins en leur attribuant un côté romantique assez déplaisant. La fin du film est malheureusement d’une banalité déroutante
Ce film reste trop descriptif sans entrer dans les motivations des agissements des personnages et n’explique pas ou très succinctement les raisons des vengeances en Corse et perd de son intérêt puisqu’on attend des explications qui n’arrivent jamais. On a juste le sentiment d’une violence gratuite : je tue car on a tué mon père- ok mais pourquoi ton père a-t-il été assassiné? De plus le lien père fille est trop présent voire irréaliste. C’est dommage car le sujet est très intéressant mais le film ne fait pas le job.
Durant les premières minutes du film, du moins à partir du moment où Lesia se retrouve avec son père, on est comme elle plongé dans l'inconnu, dans cette ambiance un peu poisseuse et ultra masculine. On ne sait pas ce font ces hommes, ce qui se trame, qui sont leurs ennemis… Si on n'en saura pas beaucoup plus par la suite sur les motivations du groupe (outre le cycle de la vengeance et la guerre des clans), celle de l'héroïne devient claire : passer à tout prix du temps avec ce père sur lequel plane la mort. Cette relation père-fille est particulièrement bien écrite, avec en point d'orgue l'émouvant monologue de Pierre-Paul dans le camping. Malgré quelques longueurs, un film plutôt réussi qui montre une autre facette de la vie de ces hommes, porté par le regard intense de l'héroïne. Volontairement ou non, le film nous indique aussi à travers plusieurs séquences que la violence envers les animaux entraîne la violence entre les hommes.
❣️Le Royaume nous conduit au sein d’un amour père fille fascinant. Fascinant comme ses acteurs, et leur cavale (qui rappelle parfois « Running on empty » :A bout de course). Nous sommes embarqués dans cette vendetta, paradoxalement pleine d’amour et en ressortons royalement touché. Merci !❣️
Un film tendre sur fond de violence. En corse dans les années 80/90 où les règlements de compte se multiplient,l’histoire d’une adolescente orpheline de mère et qui voit de façon épisodique son père traqué et en fuite. Son père est un chef de clan Violent qui essaie de partager des moments exclusifs de tendresse avec sa fille mais …. Beaucoup d acteurs amateurs avec une force et une présence scénique incroyables. Le jeu de l actrice principale est remarquable dans ce rôle d’une ado en quête et en recherche. Le scénario est de qualité et d un réalisme fort . A voir. Film de quasi 2heures qui passent très vite.
Une claque ! Un excellent film sur le regard d'une adolescente sur un père pas comme les autres : un parrain de la mafia corse. Mais un mafieux ordinaire, anti-scorsésien. Toute magnification de la violence est évitée, comme le pathos inutile. Les comédiens, non professionnels pour la plupart, sont excellents, voire extraordinaires. Un film marquant, parfaitement réussi, qui déjoue tous les pièges scénaristiques et joue avec nos attentes. Un des films français de l'année. Allez le voir.
Ce film restranscrit bien les années tragiques qu'a connu la Corse. Je mets 3 étoiles pour une point important : ma deception concernant le jeu de la jeune fille. Elle s'exprime étrangement comme une petite fille quand elle a 15 ans dans le film, malaise de lui faire tenir un rôle d'adolescente quand elle semble plus âgée... Les plans fixes sur elle sont souvent trop insistants, malaisants, on se demande ce qu'a voulu dire ou démontrer le réalisateur sinon qu'elle est belle. Son jeu de rôle est, par moment très très bien et à d'autres mauvais. Cette irrégularité dans le jeu gâche le potientiel de ce film. L'histoire est une histoire que l'on semble déjà connaître pourtant on s'attache au père et à son clan, à l'atmosphère Corse. La fin aurait été parfaite s'il n'y avait pas eu cette dernière scène inutile où la jeune fille retrouve l'amie de son père. Il aurait fallu que le film s'arrête quand elle monte dans la voiture après que... (mais je ne vais pas spoiler la fin).
LE ROYAUME, un film qui ne se contente pas de raconter une histoire, il la vit à travers des performances vibrantes et des personnages qui nous marquent profondément. Si Lesia capte l'attention par ses regards profonds et les émotions qu'elle nous transmet, pour son jeune âge, il est crucial de mettre en lumière la prestation du père. Ce rôle interprété par un acteur novice au cinéma, dégage une authenticité rare. Son charisme naturel et son intensité émotionnelle transcendent le simple cadre de l'écran.Une prestation inoubliable. Les mots me manquent pour décrire la puissance de ce personnage.chaque regard, chaque silence, chaque geste de cet homme raconte une histoire.Il porte sur ses épaules à la fois le poids de ses responsabilités criminelles et celui de son amour pour sa fille. Je garderai toujours en mémoire ce personnage magnifique fidèle aux thématiques Corses, car chez nous, le père met en avant la transmission du courage, non seulement dans les actions de résistance face à l'adversité, mais aussi dans la force morale nécessaire pour affronter les dilemmes de la vie. Saveriu interprète ce rôle avec une telle véracité, qu'il est difficile de ne pas penser que ces qualités le caractérisent dans la vraie vie. Je tiens à lui exprimer toute mon admiration.
Un peu trop l'éloge de la vendetta, sans nuance, brutale. La Corse est magnifiquement filmée, les non-acteurs plus vrais que nature. L'omerta dans toute son horreur et un manque de profondeur dans l'analyse des caractères des différentes femmes qui apparaissent au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue. Que pensent-elles finalement ?
Assurément ce sera de la Corse que nous serons cette année venus deux des plus beaux films français. Après À son image, nous découvrons Le Royaume qui présente à la fois des points communs et de véritables différences quant au point de vue et à l’approche. Si les deux longs-métrages s’originent dans les années 80, Le Royaume demeure un instantané de cette époque. Pareillement, ce sont deux jeunes femmes qui cristallisent le récit dans un double rôle de spectatrices et de participantes presque à leurs corps défendants. Cette fois, nous affrontons plus directement et sans fard l’escalade de la violence entre les clans corses lorsqu’une guerre éclate où prévalent l’honneur et la défense des territoires. La jeune Lesia se retrouve auprès de son père et est plongée dans la clandestinité, le danger et la peur, recadrant et retissant les liens entre les deux. L’ambiance, en dépit du soleil et de la mer, semble crépusculaire. On oscille en permanence entre le collectif (la famille ou le clan comme figures archétypales de la culture ilienne) et l’intimité qui se développe entre un père nostalgique d’un passé sud-américain et conscient de la précarité de sa situation et une fille fascinée et observatrice affûtée. La cavale devient un engrenage puissant et mortifère, ressentie au travers du regard d’une encore adolescente (présence magnétique de la révélation Ghjuvanna Benedetti) et dégage une puissance qui emporte tout sur le passage, y compris l’adhésion du spectateur.