Soit un acteur en vogue jeune quinqua (Guillaume Canet) qui avait l'ambition de devenir comédien, mais qui, vague à l'âme aidant, quitte brutalement les répétitions de la pièce montée sur son nom, à un mois de la première. Parti « réfléchir » en thalasso - on est hors-saison - dans une petite station balnéaire bretonne, propre et même chic, il va connaître de brèves retrouvailles avec "Alice" (l'Italienne de père allemand Alba Rohrwacher - qui aurait pu servir de modèle à Rossetti...), prof de piano quittée 15 ans plus tôt, et aujourd'hui quadragénaire. Stéphane Brizé délaisse le drame social (voir le triptyque avec Vincent Lindon, conclu en 2021 par l'excellent "Un autre Monde"), pour revenir au drame psychologique, abordé par exemple avec "Mademoiselle Chambon", en 2009.. Il s'agit là non d'une adaptation, mais d'un scénario original, coécrit avec Marie Drucker (également silhouette dans le film, en présentatrice-vedette à la télévision et épouse de l'acteur). L'histoire sera le point faible (voir ainsi le timing incertain, ou certains passages "décoratifs" façon "dans l'air du temps", boboïsants et bien-pensants, comme l'épisode du mariage lesbien...) !... Heureusement, la mise en scène rattrape imperfections du récit et surcharges diverses. Et l'on ne peut aussi que louer l'art du cadre et la superbe image, tout comme le montage impeccable. Le dernier bémol sera le casting... On comprend que les acteurs-fétiches de SB, Vincent Lindon, qui va avoir 65 ans et Sandrine Kiberlain, qui vient d'aborder la deuxième moitié des 50 ans, n'ont plus l'âge requis par les rôles de ce « Hors-saison », mais on ne peut que le regretter !