Passée le trop long et lent début de l'installation de l'acteur à la thalasso, qui m'a fait faire 1 réel petit somme jusqu'à ce qu'enfin il se passe quelque-chose, l'évocation de l'abandon de la jeune femme qui s'est estimée alors trop ordinaire pour 1 acteur reconnu,, avec 1 sentiment de dépréciation qui ne l'a pas quittée, m'est apparu le VRAI SUJET du film. Qu'est ce qui fait qu'on devient artiste, qu'on s'autorise à, un artiste reconnu qui dans le meilleur des cas dure ? Ou alors au contraire, que l'on etouffe en soi son potentiel, qu'il s'étiole et s'enferme au dedans de soi, peut-être par 1 sorte de sabotage presque impossible à expliquer, personnel, complexe, sans doute singulier . C'est cette dernière question qui est incarnée par la magnifique Alba qui m'a in fine émue et même bouleversée... Alba qui a tellement de grâce et de talent pour jouer dans 1 dépouillement total une femme qui s'empêche- ou qui est empêchée-d'exprimer ce talent ! On le sent potentiellement grand, possiblement supérieur à celui de l'acteur connu qui a son fan club et qui lui avoue à quel point lui se sent banal derrière les paillettes, A cet effet , le casting de Guillaume Cannet mets dans le mille , à mes yeux il n'est ni acteur ni réalisateur d'exception, il semble bien souvent lisse et fade, tournant précisément avec un petit fan club ... Hormis justement par exception, quand il se moque de lui même ou joue précisément très bien les veules, les semi ratés, les ordinaires un peu rongés de l'intérieur quand même. Dans ce cas là, il fait la différence en exprimant peut-être une de ses vérités . Donc sur ce sujet rarement abordé, qui conserve une part de mystère, sur ce qui fait la douleur de cette jeune femme (et qui n'est pas seulement d'avoir un peu à sens unique aimé un homme dont elle idéalise sans doute en partie la vie, celle de" l'artiste reconnu"), c'est une femme dont 1 grande part d'elle même reste dans l'ombre, n'est connue que d'elle, le film vaut la peine et soulève même de l'émotion. Peu importe l'identité sociale du personnage, cet empêchement à être tout ce qu'on est atteint en 1er chef des personnes qui ne sont pas issue de milieux privilégiés, milieux dans lesquels il n'est pas bien vu de se prétendre différent de là d'où l'on vient, devenir artiste demande énormément de confiance en soi, ce qui est plus difficile à acquérir dans des milieux pleins d'adversités. L'ensemble est maladroit, avec trop de longueurs et de vides , on pense assez volontiers que Marie Drucker n'a pas acquis pour ce 1er scénario toutes les ficelles, mais que ce personnage de femme est empreint d'elle, 1 journaliste qui n'ose pas trop se revendiquer artiste-déjà y a la cousine qui en fait des tonnes côté ambition, il arrive enfin que dans des milieux très privilégiés on n'aie pas naturellement tous les codes quant bien même on a x relations -et à qui un réalisateur attendri ou enamouré.... donne sa chance. Happy end à la différence de la story du film...