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Pascal
160 abonnés
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2,5
Publiée le 4 mai 2024
Après "Réalité" de Tina Satter (2023), voilà " Border Line" ( "la llegada" pour son titre original autrement dit " l'arrivée").
Les deux titres répondent formellement au même principe. Quasi en temps réel, on confronte un ( ici deux) citoyen lambda à l'administration régalienne américaine ( sous la mandature Trump).
"Réality" confrontait le spectateur avec les services de sécurité intérieure, " la llegada" aux services d'immigration au sein d'un aéroport New Yorkais.
"Border Line" réussi là où on ne l'attend pas et échoue là où on l'attend. Il est évident que les candidatures légales à l'immigration américaine sont étudiées sous toutes les coutures.
C'est même la raison pour laquelle sont payés ses agents et ( pour ma part) la foultitude de questions personnelles qui sont posées aux arrivants qu'on nous montre, ne m'ont pas du tout surpris. Sur ce plan ( selon moi) le suspens vendu par la critique est simplement inexistant.
Par contre et c'est là que " La llegada" trouve (à mon avis) son intérêt majeur, repose sur la nature de la relation intime, la sincérité sentimentale entre les deux arrivants qui gardera une part de mystère.
Bien moins accrocheur que "réality" " Border Line" mérite toutefois le coup d'oeil à la condition de ne pas trop en attendre.
La réalisation est plutôt banale ( abus de gros plans) même si le casting réserve une surprise formidable : Laura Gomez qui tient le rôle de l'agent féminin de l'immigration. Son charisme est tel que simplement pour elle, le titre mérite le déplacement.
Dès le départ on se dit donc que ce n'est pas la femme espagnole le problème, elle vient d'un pays démocratique sans soucis, alors que l'homme vient d'une dictature socialiste, accentué de surcroît par une angoisse palpable de l'homme avant même l'atterrissage à l'aéroport. Comme dans "Reality" (2023) on reste impressionné par les autorités américaines, pros mais aussi à la politesse aussi froide et inhumaine, c'est méthodique et mécanique de la façon de parler jusqu'au protocole, et on se dit qu'il est évidemment impossible de rester naturel dans l'action-réaction face à ce système et on comprend que c'est justement le but des agents américains. On s'attend au twist, il devient évident qu'il se cache quelque chose, l'homme est trop coupable, elle peut-être trop oie blanche jusqu'à cette fin plutôt inattendue et finalement particulièrement maline. Le plus gros défaut reste sans doute un huis clos qui aurait pu être encore plus forte en temps réel. Le film ne dure que 1h15, l'escale des deux passagers est de deux heures, il y avait moyen d'être encore plus dans le suspense/stress. Néanmoins le film reste une jolie démonstration d'une machine à broyer, ou pas ! Un bon moment cinoche. Site : Selenie.fr
Un bon film, bien joué, réaliste et que l’on pourrait presque qualifié de documentaire sur l’arrivée d’étrangers aux USA, et ce malgré quelques petites erreurs notamment sur « le mur » à la frontière mexicaine et pouvoir arriver à 2 au comptoir de l’immigration. La tension est palpable durant les interrogatoires dont les questions paraissent parfois absurdes et sans rapport avec le désir de s’installer aux USA. Ce huis clos interroge également sur les raisons pour lesquelles ce pays attire autant. 1h15 intéressante.
Un huis clos oppressant et efficace, puissant suspense psychologique et policier, parvenant à transcender un sujet de base qui aurait pu conduire aux pires excès.
Diego et Elena quittent Barcelone pour s’installer aux Etats-Unis. Heureux de prendre ce nouveau départ, le couple décolle et atterrit comme convenu à l’aéroport de New-York où les attend leur correspondance pour Miami, destination finale du voyage. A peine arrivés au guichet de contrôle, les agents américains vérifient leur situation et remarquent une anomalie. En salle le 1e mai.
spoiler: "Border Line" part d’une idée originale : dévoiler la vie d’un couple au spectateur par le biais d’un interrogatoire de contrôle des frontières. L’intrigue est plutôt réussie. Tout est fait au démarrage du film pour nous faire détester les agents de contrôle qui empêchent le pauvre couple de continuer son voyage. Et puis le temps passe, et le doute s’immisce jusqu’au twist final où l’on comprend la supercherie. Malheureusement, même la durée assez courte de la projection ne suffit pas à nous faire oublier le caractère très administratif du récit. Difficile de prendre du plaisir quand la séance de cinéma ressemble à un rendez-vous à la mairie pour refaire son passeport.
Un formidable thriller psychologique, sous forme de long court-métrage... Un nouveau rebondissement toutes les 3 minutes je suis resté en haleine d'un bout à l'autre j'ai beaucoup aimé le côté " latino "...
C'est moyen plus... c'est bien joué, mais il y a un gros manque de rythme et des personnages assez énervants, mais assez attachants... bref... sympa et heureusement que le film ne dure que 1h14.
Le plaisir maso au cinéma, c'est d'être catapulté au milieu d'une situation banale qui dégénère. Et si l'origine du chaos est des plus concrètes, alors votre sang ne fera qu'un aller simple. Peu ou prou l'état vers lequel vont être menés Diego et Elena pendant un interrogatoire de la police des Frontières à l'aéroport de New York. Les réalisateurs Alejandro Rojas et Juan Sebastián Vásquez ont puisé dans leurs expériences personnelles ainsi que celles de leurs proches afin que l'immersion en zone de non-droit soit la plus réaliste et désagréable possible. Champ-contrechamp à la mitraillette, caméra instable, gros plans, questions répétées, questions intrusives ; bien joué, on a vraiment pas envie d'être à la place du petit couple sur le grill. Également une bonne opportunité pour lever le voile sur les pratiques en vigueur aux frontières d'un état et la mise à nu forcée pour les citoyens pris dans les filets. Le film se passe aux U.S.A (avec une petite référence à un certain président, histoire d'annoncer les emmerdes à venir) mais on peut probablement étendre au delà du continent. En tant que spectateur, la position est délicate puisqu'on a tendance à s'offusquer des méthodes tout en cherchant à savoir ce que l'un ou l'autre cache. Il est heureux que le film ne tire pas d'avantage en longueur car l'expérience tourne un peu en rond, un peu comme sur le récent Reality. Et cela sans faire offense à la distribution, excellente d'un bout à l'autre.
Un couple qui a décidé de quitter l'Espagne pour venir s'installer aux États-Unis voit ses ennuis commencer lorsqu'il débarque à l'aéroport...
Le mois de mai commence fort avec ce huit-clos diablement efficace, pourtant sans artifices, mais au suspense absolument redoutable.
La première intelligence de film est sa durée et d'avoir compris qu'un tel dispositif (une succession d'interrogatoires dans les bureaux de douane d'un aéroport) ne pourrait pas tenir au-delà d'une certaine longueur. Son format très resserré (1h17), ainsi que son unité de temps et de lieu font que l'on ne s'ennuie pas une seconde et que le film ne baisse quasiment jamais en intensité (quasiment, car le récit manque peut-être d'une montée en puissance dans son tout dernier quart).
L'autre force de ce long-métrage est la caractérisation complexe de ses personnages qui, dès la première scène, laisse des zones d'ombre, plus particulièrement chez l'un d'entre eux. En ne se montrant jamais manichéen, le film parvient à distiller le doute dans la pensée du spectateur, qui devient acteur à part entière du récit, posant un regard tour à tour compatissant vis-à-vis du sort réservé à ces deux expatriés, puis inquisiteur, cherchant lui aussi à percer les vraies raisons de cet exil.
N'ayant jamais été confronté à pareille situation, difficile d'évaluer le réalisme des scènes d'interrogatoire, dont les questions vont parfois très loin. Toujours est-il que a façon dont ils sont menés est glaçante et en dit long sur les problématiques, tellement d'actualité, que sont la peur de l'autre, le rapport à l'immigration et la question des abus de pouvoir.
Le final, bien qu'un peu attendu, fait vraiment son effet et laisse sur un sentiment assez vertigineux.
Récompensé dans plusieurs festivals, Border Line est une vraie réussite et porte un regard plein de sarcasme sur les rapports humains.
"Border Line" assez bien noté par la critique, qui a obtenu de nombreuses nominations et récompense cette année et l'an dernier est un thriller espagnol prenant. En effet les réalisateurs Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas signent un huis clos étouffant, angoissant et réaliste, dénonçant la politique d'immigration de Donald Trump pendant son mandat présidentiel, ainsi que les méthodes d'interrogatoire utilisées par les agents de l'immigration, avec deux interprètes de qualité Bruna Cusi et Alberto Ammann même si j'ai trouvé l'ensemble assez redondant et parfois long malgré la durée assez courte du long métrage (1h17).
Très bon « long court métrage » dans un huis clos qui retranscrit des interrogatoires en Douane US. Très fidèle à la réalité Toute vie passée au peigne fin peut soulever des ambiguïtés mais cela fait forcément de nous des coupables ? Le film nous fait méditer là dessus
Un film intéressant, où la tension est palpable grâce aux personnages bien construits et au scénario qui arrive à nous capter rapidement pour ne pas nous lâcher. Tout à fait honorable.
Remarquable de bout en bout ce film montre bien les agents américains de la frontière au travail . On ne s’ennuie à aucun moment et ce huis clos est fascinant. Le film est court ce qui change des longs métrages qui tirent en longueur.Que de l’os pas de graisse.les acteurs sont épatants. A voir absolument !