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mutxiko
1 abonné
6 critiques
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4,0
Publiée le 9 avril 2024
Remarquable huis clos en quasi temps réel, vu en avant-première surprise au cinéma Itsas Mendi à Urrugne. Étouffant. On transpire de stress en même temps que les deux protagonistes.
D'origine vénézuélienne mais installés depuis plusieurs années à Barcelone, les réalisateurs de Border Line ("traduction" française de Upon Entry), Alejandro Rojas et Juan Sebastián Vasquez, ont puisé dans leur propres expériences pour l'écriture de leur film, au plus près de situations vécues par bon nombre d'étrangers débarquant aux États-Unis. La tension et le suspense de Border Line vont croissant alors que la police américaine des frontières soumet un jeune couple à un interrogatoire de plus en plus intrusif, dans un huis-clos oppressant. Ce pourrait être une pièce de théâtre, puisqu'il s'agit d'un huis-clos et d'une action qui progresse exclusivement grâce à ses dialogues. Le film, à certains moments, n'est pas loin de la comédie noire, avec le côté absurde des questions posées mais il a aussi l'intelligence de nous faire nous interroger sur la sincérité des migrants en puissance. Mais Border Line questionne avant tout sur la liberté de chacun à se déplacer et à changer de vie, une possibilité qui sera vue différemment selon que vous soyez de telle ou telle nationalité (en l'occurrence, espagnole ou vénézuélienne). Et dans l'aéroport de l'angoisse, une ou deux personnes ont le pouvoir, arbitraire, de décider si oui ou non, vous allez en avoir l'autorisation.
Vu en avant-première au Festival CineEdison. Un filme intense et émouvant. Une excellente réalisation. Un sujet qui se passe souvent et donc personne n’en parle. Ont retient son souffle jusqu’à la fin…
Un huis-clos dans le bureaux de la police des frontières à NY, ramassé en durée, ce qui n'exclut pas une tension de tous les instants jusqu'à la conclusion finale. Un scénario qui sent un certain vécu de la part des deux vénézuéliens, écrit à quatre mains pendant la covid et qui débouche sur une forme de thriller bien ficelé. Un couple d'immigrants, un couple d'officiers d'immigration. Pas d'eau, pas d'avocat, pas d'explication. Le spectateur est immergé dès le début dans ces bureaux anonymes, mais terrifiants de banalité…. même pendant qu'ils sont en travaux. La caméra ne lâche pas un instant les potentiels suspects, chacun guettant la signification de la moindre mimique. L'interrogatoire est insidieux à défaut d'être musclé. On n'aurait pas envie de passer toute la nuit face à la belle Laura Gomez! Les acteurs sont à fond, face caméra, et crédibilisent par leur performance des questions -réponses incessantes. Une fois le film terminé, avec la précision d'un scalpel, spoiler: le spectateur en redemande déjà, on veut la suite!
Si vous avez aimé The guilty, vous allez y penser irrémédiablement.
Un titre (français) tout en finesse, qui sera mieux compris après avoir vu le film. Tout ce qui paraissait limpide au départ se désagrège progressivement, très progressivement. Le spectateur est placé dans la position des 2 arrivants qui ne comprennent rien à ce qui leur arrive, ou qui feignent de ne pas comprendre. Un très bon suspens, jusqu'à la chute finale, étonnante et magnifique. Prix du jury à Angers.