Avis sur L'Approche finale

Jason J. Halsey est pilote d'essai sur des avions furtifs. Après un terrible accident, il se retrouve pris d’amnésie et doit faire face à un psychiatre qui veut tenter de lui faire retrouver la mémoire. A moins que ce dernier ne soit en réalité un agent du contre-espionnage envoyé par un pays ennemi…

Si son nom ne vous dit rien, Eric Steven Stahl est connu pour avoir réalisé le tout premier film au monde entièrement numérique en 70mm, avec le court-métrage Digital Dream (1983). Quelques années plus tard, il récidive avec son premier long-métrage, véritable révolution technologique pour l’époque (qui pourrait être comparé à Avatar en termes de prouesses techniques). L'Approche Finale (1991) est le 1er film au monde à avoir été intégralement réalisé en son digital (avec plus de 18 000 effets sonores différents), bref une référence en son domaine.

Et c’est bien là le problème, car tout ce qu’il faut retenir de ce film, c’est sa formidable conception et innovation, tout le reste s’avère hélas chiantissime. C’est d’autant plus regrettable que le film démarrait brillamment, avec cette bluffante scène d’ouverture qui dure plus de 3 minutes et qui nous annonce clairement la couleur : ce qui nous attend pendant les 100 prochaines minutes n’a jamais réalisé auparavant. C’est après cette séquence que le film se corse, donnant la désagréable impression d’avoir été réalisé sous Tranxène®, la mise en scène lénifiante contrebalance avec un montage charcuté par des cuts intempestifs et bourré de stock shot de scènes d'aviation, avant de devenir un huis clos soporifique (entre le psychiatre et le pilote) entrecoupé par des flashbacks, un montage psychédélique et des dialogues pompeux avec des termes techniques à la mords-moi le nœud.

C’est réellement dommage car le film a des qualités indéniables qui s’en retrouvent éclipsées au profit d’une mise en scène et une narration particulière dont le twist ending aura fini de nous achever.

● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●