Graham, un ingénieur informatique sans histoire, achète un pavillon situé en face d’un terrain vague. Dès son emménagement, il surprend un sans-abri dans sa cuisine. Dès lors, Graham va développer une phobie des clochards et sa vie va véritablement devenir un enfer, incapable de distinguer le rêve de la réalité.
Pour son second (et dernier) long-métrage, Chris Walas (La Mouche 2 - 1989) délaisse l’horreur et la Sci-Fi pour celui de la comédie teintée de folie. Psychose meurtrière (1992) est une petite coprod franco/américaine (via LeStudioCanal+) qui nous entraîne dans la folie paranoïaque de ce héro atypique.
Ne vous fiez pas à l’affiche française qui donne l’impression que l’on s’apprête à voir un film d’horreur avec ce vagabond à la peau en putréfaction (d'où le titre d'origine "The Vagrant"), car il n’en sera rien. Le film oscille entre la comédie, le fantastique et le thriller, c’est d’ailleurs là le principal problème du film, il ne sait jamais où se positionner, alternant sans cesse entre les trois genres, avant de brusquement changer de registre et nous perdre définitivement (la séquence du train-fantôme). La composition de Christopher Young s’accommode parfaitement avec le film, on lui reconnaît d’ailleurs quelques similitudes avec Danny Elfman (période Tim Burton).
Côté distribution, Bill Paxton s’avère parfait dans ce rôle de doux-dingue en col blanc qui vire à la crise de nerfs, face à la radieuse Mitzi Kapture (Les Dessous de Palm Beach) et deux autres acteurs qui se donnaient déjà la réplique dans Total Recall (1990), à savoir Michael Ironside et le méconnaissable Marshall Bell.
Une Série B qui nous laisse sur notre faim, elle démarrait plutôt bien, avec une distribution sympathique, quelques scène mémorables (les rencontres avec le SDF ou celle du tribunal) et un beau travail de la part de Christopher Young, mais c’est le twist final qui, visiblement expédié, viendra nous achever.
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