Avis sur Psychose meurtrière

Un jeune cadre emménage dans sa nouvelle maison, et se retrouve harcelé par un vagabond mais ni la police, ni ses proche ne prend la menace au sérieux surtout que les morts commencent à tomber dans son entourage. Psychose Meurtrière est un film réalisé par Chris Walas qui a été spécialiste des effets spéciaux et a réalisé la mouche 2 et un épisode des contes de la crypte, c'est dans ce dernier que l'on retrouve l'influence en terme d'horreur pour ce film. On peut même dire que Psychose Meurtrière peut être vu comme une version longue d'un épisode des contes de la crypte. La déchéance du jeune bcbg incarné par un bill paxton est montré par le prisme du grotesque et de l'humour noir, les personnages sont caricaturaux surtout le personnage de flic joué par Michael Ironside qui s'en donne à coeur joie. Malgré les morts, et la paranoïa du personnage principal, le ton reste assez léger et la mise en scène peu inspiré et passe partout du réalisateur ne dévie pas ce chemin. Hormis la scène du tribunal qui montre un effort de la part du réalisateur tout reste dans la même tonalité. Les quelques idées du scénario, comme l'idée que le personnage principal ait imaginé le vagabond ou souffre d'un somnambulisme meurtrier sont soit rapidement évacué ou mal exploité. Mais cela n’enlève rien au plaisir que l'on prend à regarder ce film, si l'on cherche quelque chose d'exigeant et puis c'est toujours un plaisir de voir Michael Ironside et Bill Paxton dans un même film.

Graham, un ingénieur informatique sans histoire, achète un pavillon situé en face d’un terrain vague. Dès son emménagement, il surprend un sans-abri dans sa cuisine. Dès lors, Graham va développer une phobie des clochards et sa vie va véritablement devenir un enfer, incapable de distinguer le rêve de la réalité.

Pour son second (et dernier) long-métrage, Chris Walas (La Mouche 2 - 1989) délaisse l’horreur et la Sci-Fi pour celui de la comédie teintée de folie. Psychose meurtrière (1992) est une petite coprod franco/américaine (via LeStudioCanal+) qui nous entraîne dans la folie paranoïaque de ce héro atypique.

Ne vous fiez pas à l’affiche française qui donne l’impression que l’on s’apprête à voir un film d’horreur avec ce vagabond à la peau en putréfaction (d'où le titre d'origine "The Vagrant"), car il n’en sera rien. Le film oscille entre la comédie, le fantastique et le thriller, c’est d’ailleurs là le principal problème du film, il ne sait jamais où se positionner, alternant sans cesse entre les trois genres, avant de brusquement changer de registre et nous perdre définitivement (la séquence du train-fantôme). La composition de Christopher Young s’accommode parfaitement avec le film, on lui reconnaît d’ailleurs quelques similitudes avec Danny Elfman (période Tim Burton).

Côté distribution, Bill Paxton s’avère parfait dans ce rôle de doux-dingue en col blanc qui vire à la crise de nerfs, face à la radieuse Mitzi Kapture (Les Dessous de Palm Beach) et deux autres acteurs qui se donnaient déjà la réplique dans Total Recall (1990), à savoir Michael Ironside et le méconnaissable Marshall Bell.

Une Série B qui nous laisse sur notre faim, elle démarrait plutôt bien, avec une distribution sympathique, quelques scène mémorables (les rencontres avec le SDF ou celle du tribunal) et un beau travail de la part de Christopher Young, mais c’est le twist final qui, visiblement expédié, viendra nous achever.

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Plutôt audacieux de placer de l'humour dans ce genre de thriller psychotique, bien que ça devienne parfois lourdingue, sans compter que l'histoire a pour fâcheuse tendance de tourner en rond. Assez sympa néanmoins.