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Marc L.
44 abonnés
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2,0
Publiée le 28 septembre 2023
Timo Tjahanto fait partie de la jeune garde énervée du cinéma indonésien, celle qui n’a sans doute pas apprécié que le seul film indonésien à avoir récolté un succès international depuis un demi-siècle soit le fait d’un réalisateur gallois, et qui a livré jusqu’ici en représailles quelques polars extrêmement violents. ‘The Big 4’ annonce un certain changement de paradigme puisque si l’action radicale est toujours de la partie, le ton se veut beaucoup plus léger, jusqu’à osciller du côté de la comédie. Cette histoire de barbouzes surentraînés (mais maladroits) qui ont mené à bien diverses missions contre la pègre et doivent maintenant affronter les conséquences de leurs actes rappelle un peu les ‘Expendables’…sauf qu’ils ne s’agit pas ici de stars vieillissantes de blockbusters hollywoodiens musclés avec qui le spectateur entretient des décennies de familiarité. Peut-être ces gens sont-ils célèbres en Indonésie et employés ici dans des rôles à contre-courant…mais de mon point de vue de spectateur européen, ça me fait une belle jambe, spécialement durant le long ventre mou qui occupe une heure entière au centre du film et qui sombre ouvertement dans les pitreries. On sourit parfois malgré soi mais dans l’ensemble, le ton est un chouia trop hystérique pour qu’on puisse s’y couler avec aisance, et on éprouve à la place un sentiment diffus de gêne. Reste que les deux grosses scènes d’action, en ouverture et en conclusion du film, mêlent comédie potache et ultra violence avec une indéniable efficacité, comme la version gore et à gros flingues d’un film avec Jackie Chan.
Après le bestiale The Night Comes For Us (2018) derrière la promesse d'action et de violence viscérale, on ne s'attendait pas à une comédie lourdingue, avec un postulat qui restera à développer; Un film hybride sorte de Bollywood-indonesien. Une loufoquerie pour laquelle l'hémoglobine n'a plus vraiment sa place, mais capable de proposer des acrobaties savamment orchestrée surtout dans son final.