La légende raconte que James Cameron aurait fait un cauchemar, et de ce cauchemar serait né notre Terminator bien aimé ! Et il faut dire que le scénario envoie du lourd : envoyer dans le passé un cyborg du futur pour tuer la mère du leader de l'humanité pas encore né. James, nous louons ce cauchemar que tu as jadis fait !
Ce film reléve du génie. On pourrait croire à un vague film d’action des années 80 à avec un mec musclé qui tire au shotgun. Bien que mes amis, ce film est bien plus lourd de sens… Cameron se plait à dire que le film plaira aux gamins de 12 ans pour ses scènes d’actions et aux adultes matures pour son deuxième niveau de lecture socio-politique (rien que ça). L’histoire se passe en californie, dans une ambiance sombre, presque sale, renforçant l’idée que la tempête est en route. On retrouve des inspirations du film The Driver de Walter Hill. Petit anecdote, Arnorld Schwarzenegger n’était pas prévu pour ce rôle, à la base, Jürgen Prochnow était présenti. Mais lorsque Cameron rencontra Arnold, il est tombé sous le charme (façon de parler). Il EST le terminator !
Tourné avec un maigre budget de 6 millions, personne à l’époque n’aurait pu penser que ce film deviendrait une référence du genre adoubé par des millions de fans ! Les acteurs sont parfaits, Michael Biehn, que l’on retrouvera dans Abyss et Alien le retour, est excellent. D’une grande maitrise, il arrive à nous vendre son histoire de soldat du futur sans aucun souci et avec une tension palpable. Les effets spéciaux sont d’une efficacité redoutable et participent à la montée en puissance du film au rang de classique SF. La plupart des scènes sont cadrées et tournées par James Cameron en personne. Il privilégia, la plupart du temps, la caméra portée, pour un rendu plus stressant et musclé.
La force du film réside aussi en partie dans son scénario, vraie histoire haletante qui nous transporte. Le T-800 va t’il mourir un jour ? Qui est le père de John Connor ? Personne à l’époque n’aurait pu pondre tel histoire. Le film pourrait être perçu comme un film anti-flic. Le Terminator roule en voiture de police, tue la totalité des policiers dans un commisariat, ou il aura, au préalable, défonçait l’entrée avec une voiture sur une punchline cultissime : « I’ll be back ». Cameron avouera plus tard que ce film est cathartique, reflétant son coté anti-autorité.
Le film a aussi ces messages codés. La relation entre le gouvernement et le nucléaire. La police et le psychologue qui n’ont que faire de la détresse humaine. La mort incarné par le Terminator et la vie par Sarah Connor. Elle est d’ailleurs un personnage purement iconique : serveuse la veille sans futur préci, leader du monde libre le lendemain. Elle représente la force de la nature, la volonté de se battre envers et contre tous, mais surtout enceinte. Cameron a donc réussi sont pari, faire d’une femme un héro qui triomphe seule face à l’intriomphable. Par la suite ce genre de « rôle » sont légions (Kill Bill pour n’en citer qu’un).
Le Time Magazine récompensera le film en le mettant dans son top 1O des meilleurs films de 84 (rien que ça). Ultime honneur, en 2008 le film a été sélectionné pour être préservé par la National Film Registry. Si les robots prennent le contrôle en 2029, ils auront un excellent film à se mettre sous la dent !