Tiens, du Mumblecore, ça faisait longtemps. Pour rappel, le Mumblecore, ce sont ces films indé avec de tout petits moyens, dans lesquels les personnages portent le même prénom que les acteurs qui les incarnent, et parlent beaucoup de tout et de rien mais surtout de la condition humaine (de la leur en tout cas). Ici, Clay, photographe au chômage un brin flemmard, rencontre Whit, un vieux copain de jeunesse. Le temps d’inviter Whit chez lui pour meubler la soirée vu que sa copine s’est absentée quelques jours et Clay découvre que Whit est un fantôme, incapable d’interagir avec les choses matérielles mais qui ne compte pas quitter son nouveau foyer d’adoption puisqu’il se sent lui aussi très seul à errer dans L.A.. Ok, c’est vendu, clairement, ce scénario me botte. Comme ça discutaille tout le temps, fatalement, quelques répliques font mouche dans le tas….et je comprends la désespérance un peu absurde du propos, qui semble dire que, mort ou vivant, à trente ans, on n’a généralement pas encore trouvé sa place dans le monde et on a très peur d’être seul. N’empêche : une heure quarante quatre plus tard, tout ce qu’on parvient à se dire, c’est “tout ça pour ça?”…enfin, “aussi peu pour aussi peu ?”