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CINÉ FEEL
51 abonnés
210 critiques
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2,5
Publiée le 3 novembre 2023
Ce film sorti en 93 sans faire guère de bruit est de nouveau visible dans les salles , précédé d’une rumeur très favorable : son auteur aurait fortement influencé Kore Eda, grand spécialiste des films sur la famille. Et de famille il est fortement question dans Déménagement qui nous livre le portrait d’un couple qui se sépare, vu par le regard de sa fille, omniprésente dans toutes les séquences du film. C’est original, sensible, attachant. Alors d’où vient le malaise et l’ennui à la vision de ce film ? D’une part parce que certaines références poétiques et culturelles japonaises qui nous sont étrangères rendent la compréhension du film un peu difficile. Ce n’est pas ce que on appelle une œuvre universelle, à la différence des derniers chefs d’œuvre de kore eda. Cela paraît long … et puis, et c’est ma réserve majeure, tout est dit, redit, explicité, répété, cela provoque des maladresses de mise en scène ( des plans alambiqués et sur signifiants) et un jeu d’acteurs un peu appuyé et des dialogues un peu naïfs Ou alors s’agit il d’une traduction maladroite ? Bref, on reste un peu à la porte de cet univers …
Un film à hauteur de petite fille, c'est-à-dire à hauteur d'humanité. Vaillante, drôle, courageuse, Ren ne supporte pas la séparation de ses parents. Sur ce fil ténu, Somai, le réalisateur, qui est décédé depuis ce film de 1993 jamais sorti en salle, malgré la sélection à "Un certain regard" à Cannes, construit un récit d'apprentissage magnifique, maîtrisé de bout en bout. Les épreuves de la vie prennent des formes bien différentes et la fin, tissée de référence aux légendes japonaises, touche au sublime. Ren perd un peu de sa joie de vivre, de sa verve, de sa vivacité, elle se promet de grandir vite, mais rien de son autonomie, de son obstination, de sa franchise. Par ses bêtises irresponsables, elle renvoie les adultes à leur renoncement, leur hypocrisie, leur bassesse. Elle arrive à sourire et à les faire sourire. La mise en scène est impeccable de fluidité (la poursuite dans les couloirs en cloison, la manière dont les personnages rentrent dans les cadres). Elle fuit, Ren, elle fuit, mais elle se retrouve. Et elle nous trouve - en nous regardant droit dans les yeux (extraordinaire jeune comédienne). Pas loin du chef-d'œuvre.
Rien de bien étonnant dans ce film dont aucun personnage ne parvient à créer d’empathie. Même pas cette petite fille au jeu subtil mais dont le parcours nous laisse de marbre. Il faut deux longues heures et vingt minutes interminables d’une déambulation onirique pour qu’elle comprenne enfin qu’elle doit accepter la séparation de ses parents, qu’elle a culpabilisés à l’excès pendant tout le film. Kore-Eda aurait pu faire de ce sujet un film bouleversant, hyper doué qu’il est à nous bouleverser par des méta drames familiaux. Ici, on reste extérieur pendant deux heures, admirant certains plans, mais attendant surtout d’entrer dans le film. Grosse déception.
Un petit joyau du cinéma nippon qui était absent des salles mais dont Kore Eda a aidé à réhabiliter son réalisateur Shinji Sômai, peu connu chez nous et habitué à réaliser des films de commande à moindre budget. L'actrice qui joue le rôle de cette jeune fille dont le monde s'écroule avec le divorce de ses parents est tout bonnement extraordinaire à l'écran. C'est un film qui flotte en état de grâce et qui rappelle le cinéma de Truffaut et Malle quand il se penche sur les traumas des enfants. On pourrait juste lui reprocher une petite vingtaine de minutes de trop
Film incontournable pour les amoureux du Japon . Le retour dans les années 1990 est captivant et surprenant à la fois par son décalage avec le quotidien japonais actuel (surtout au sujet du divorce) . La symbolique du retour au Lac Biwa et les célébrations dans ce lieu sont très fortes en intensité.
Avis sans spoil certifié. Ce film de 30 ans déjà est étonnamment moderne. Une poésie et intimité débordante et des vérités pour tous sans manichéisme ou jeux de culpabilité. Tout le monde se retrouve un peu dans cette petite fille incroyablement vivante et courageuse même quand elle perdue.
Ce film est une merveille. Comment (re)vivre après le divorce de ses parents ? Le film qui épouse le point de vue de la jeune Ren, est irradié par sa vitalité. On traverse avec elle un processus douloureux, dangereux.. Les rituels shintô et une nature habitée donnent une épaisseur supplémentaire au film, par ailleurs virtuose.
Ren a onze ans. Ses parents divorcent. Elle ne le supporte pas.
Malgré le succès que sa projection à Cannes en 1993 avait rencontré, "Déménagement" n’était jamais sorti en salles en France. Cet oubli est réparé trente ans après, trop tard hélas pour donner à son réalisateur, Shinji Somai (1948-2001) la place qu’il aurait méritée dans le cinéma japonais entre les grands anciens (Kurosawa, Oshima, Imamura…) et la nouvelle pousse (Kitano qui l’éclipse, Miike, Kiyoshi Kurosawa, Kore-Eda…).
Sans doute, "Déménagement" fait-il son âge, avec ses longs travellings, le grain de son image en 16mm, son son parasité. Mais il a bien vieilli. Son histoire est de tous les temps et de toutes les latitudes, celle du divorce de deux parents et de ses répercussions sur leur enfant : "Diabolo Menthe" en France, "Kramer contre Kramer" aux Etats-Unis, ce chef d’œuvre glaçant qu’était "Faute d’amour" en Russie…
Le film est porté par l’énergie de sa jeune actrice, Tomoko Tabata, qui a poursuivi depuis une brillante carrière au cinéma et au théâtre et qui raconte dans "Le Monde" les conditions du tournage qui ne seraient plus tolérées de nos jours. Son interprétation rappelle celle de Jean-Pierre Léaud dans "Les Quatre Cents Coups".
Mais hélas, "Déménagement", qui dure plus de deux heures, m’a perdu dans sa dernière demi-heure où l’on voit la jeune héroïne s’égarer dans la forêt avant de se retrouver au bord du lac Biwa et d’y accepter l’inéluctable séparation de ses parents. Je comprends que ce long détour était nécessaire à l’économie du film. Mais sa longueur et sa langueur, qui contrastent avec la pétillante énergie du reste du film, ont eu raison de ma résistance.
La première partie est intéressante dans sa description des dysfonctionnents familiaux mais le cabotinage de l'actrice enfant pourra agacer. Plus séduisant est le second volet, avec changement de décor et de ton, à l'ambiance onirique.
Récit sensible et onirique de la séparation d’un couple vue à travers les yeux désapprobateurs de leur petite fille, interprétée par une gamine hyper-attachante. Ça manque de rythme mais certains scènes sont lumineuses.
La réédition en salles dans une très belle copie, permet de revenir sur un opus de S.Shomai, réalisateur décédé prématurément en 2001 qui fit beaucoup pour la carrière de H.Kore Eda.
Présenté à Cannes (1993) à la quinzaine des réalisateurs, " déménagement" repose sur un scénario qui tend de rendre compte du désarroi d'une petite fille face à la séparation de ses parents.
Tentant de les réunir de nouveau, elle finit par comprendre que sa tâche est impossible.
Les amateurs de la filmographie de Kore Eda se précipiteront pour voir ce titre dont la technique d'exposition du propos est très voisine.
Longs plans soignés, dialogues de la vie quotidienne et ( selon moi) propos dilués dans des opus beaucoup trop longs en raison de scénarios qui manquent de développements.
"Déménagement" propose son meilleur moment dans la dernière demi-heure, largement la plus réussie qui comprend des scènes d'errance lors de la fête et sont adroitement chargées en émotions.
Mais pour en arriver là, il faudra passer par les premières quarante cinq premières minutes qui auraient mérité un élagage sévère.
Le cinéma nippon qui succéda aux maîtres de la nouvelle vague de l'empire du soleil levant ( Oshima, Imamura...) ne méritait plus (selon moi) le statut d'un des plus grands cinéma mondial.
A part Kitano, ses collègues cinéastes japonais du moment avaient perdu une grande source de leur inspiration sur le continent asiatique au bénéfice du cinéma de Hong Kong , de Taiwan, de Corée du Sud ou de celui de la Chine continentale.
Certes, Kyoshi Kurosawa dans certains de ses opus au milieu d'une filmographie en dent de scie et plus récemment le sang neuf de Hamaguchi redonneront enfin des vives couleurs au septième art de l'archipel.
"Déménagement" s'inscrit selon moi dans ce creux de la vague artistique, même s'il n'est en rien déshonorant.
Il me semble toutefois d'un standard largement inférieur à celui des productions des grands maîtres japonais du septième art ( et la liste est longue !).
Un film intemporel même 30 ans après sa sortie, on en ressort apaisé et plein d'émotions.
L'histoire, centrée sur le thème du divorce, se déploie avec une simplicité en apparence, mais révèle rapidement des couches complexes de relations humaines et d'émotions. Les réactions de la petite fille, incarnée par Tomoko Tabata, sont touchantes et vont chercher l'empathie du spectateur, et les acteurs des deux parents apportent eux aussi une identité unique au film. Les nombreux plans séquences permettent de trouver un bon compromis sur le rythme et nous tiennent en haleine tout au long de l'histoire, spoiler: même si la dernière partie au Lac Biwa s'étire un peu trop et arrache quelques bâillements dans la salle .
Un film à recommander à tous les cinéphiles amoureux du Japon.
Première partie surjouée et deuxième partie onirique aux séquences interminables sur fond de violoncelle,...Difficile à apprécier à moins, probablement, d'être un cinéphile averti, inconditionnel de la culture japonaise.
Une grande déception après avoir lu toutes ces critiques dithyrambiques et constaté sa sélection à Cannes. On a assez vite compris qu'il s'agit du voyage intérieur de cette jeune fille, qui ira de la révolte à l'acceptation du divorce de ses parents. Mais que c'est long, plein de clichés, de maladresses de mise en scène, de scènes symboliques caricaturales et d'un jeu d'acteurs démodé et emphatique. Seuls sont à sauver la grâce de cette jeune fille et quelques plans bien réussis, mais sinon quel ennui.