"Quand on regarde un film on ne pense plus à rien" : ce propos de Dinah, interprétée avec brio par Marie Gillain, s'adapte tout à fait à cette narration si réaliste et émouvante de la vie des futurs "pieds-noirs" d'Algérie, pendant les événements fin des années cinquante. Une brochette d'acteurs plus investis les uns que les autres avec une mention toute particulière pour Jean Benguigui si crédible en grand-mère Lisa et bien sûr le jeune Léo Campion en Alexandre Arcady jeune. Est-ce le sujet ou bien le contexte actuel qui limite la diffusion de cet intéressant film à quelques salles ? Il convient de s'interroger...
Film qui prend tout son sens avec l'actualité internationale, soulignant que la connaissance de l'autre et la bienveillance sont les remèdes à de nombreux maux !
"Le vivre ensemble" façon Arcady...Un film sur la nostalgie et les regrets pour ces milliers de familles arrachées à la terre qu'ils aimaient. On peut se laisser emporter dans les yeux si expressifs du garçon de la casbah qui incarne le réalisateur, jeune. Plus largement, on peut y voir aussi les aspects politiques autour de la colonisation dont on n'a pas fini de solder la dette.
Quelle ambition ! Recréer pendant plus de 2h la vie d'une famille juive modeste en Algérie, depuis le début de la guerre d'indépendance jusqu'à son départ vers la France. C'est vrai qu'il y a du Pagnol dans ce film: la gloire de mon père, l'Algérie de ma mère. Ceux qui ricanent devant les films de Claude Lelouch détesteront le nouveau film d'Alexandre Arcady, les autres l'adoreront. Et ceux qui comme moi ont traversé cette époque seront bouleversés. Au milieu d'un casting parfait, Marie Gillain, très souvent à l'écran en épouse et mère dans la tourmente, est extraordinaire.
originalité dans le film de la biographie d Alexandre Arcady. Très bonne réalisation et jeu des acteurs dégage tant d émotions dont le jeune Antoine Lisner sur qui repose en partie ce projet! Bravo !
J’ai entendu tellement de bien autour du « petit blond de la casbah » que j’y suis allée ce week-end. Et j’ai eu raison. C’est un film très émouvant et très sincère. J’aime beaucoup les films autobiographiques en général et celui-ci en particulier. J’ai mieux compris l’enchaînement des faits qui ont conduit à la guerre d’Algérie... l’imbrication de la petite histoire dans la grande histoire est très bien menée. Le casting est formidable et j’applaudis l’audace d’avoir confié le rôle de la grand mère à Jean Benguigui qui est tellement drôle et criant de vérité… Smaïn en professeur, Marie Gilain en mère de famille dont le mari ancien légionnaire hongrois est fou de jalousie, Olivier Sitruck en médecin hospitalier avec son père Michel Boujenah en propriétaire bienveillant, Dany Brillant en maquereau, Pascal Elbé et son épouse Judith Elzein en tonton et tata en manque d’enfant. Valérie Kaprisky qu’on est heureux de revoir au cinéma et Arcady campé enfant par Léo Campion et adulte par Patrick Mille sans oublier Françoise Fabian toujours très vibrante et émouvante en maman vieillissante trop blessée pour revoir son Algérie natale. Il y a même une apparition surprise de Franck Dubosc… On s’y croirait ! Aussi bien dans cette famille que dans cette Algérie où Arabes, Juifs, Espagnols, Français vivaient ensemble dans le même immeuble jusqu’à être obligés de se séparer car petit à petit le danger guette. Les attentats aveugles démarrent en même temps que la découverte du petit garçon pour le cinéma. C’est vraiment un très beau film sur le tragique de la guerre et son absurdité. Un film qui résonne encore aujourd’hui et qui m’a émue aux larmes.
« C'est comme ça le cinéma, c'est comme la vie. » Pour Alexandre Arcady, il n'y a pas l'un sans l'autre et il revient sur son enfance à Alger dans les années 50 comme il l'avait déjà fait dans son livre du même nom vingt ans plus tôt. Une déclaration d'amour à un endroit qui lui tient à cœur, mais aussi au cinéma, son premier amour. Un regard nostalgique sur une période en s'attardant sur ce vivre-ensemble qui fait tant défaut aujourd'hui. Un portrait de famille qui élude volontairement certaines choses historiques pour présenter une multitude de personnages en couleur que ce soit les membres de la famille ou encore les voisins puisque tout le monde vivait comme si c'était une grande maison avec de nombreuses chambres et non pas des appartements séparés. Si le scénario est répétitif notamment par rapport à la pauvreté de la famille et que les enjeux sont limités, c'est plein de jolis moments avec des personnages attachants et surtout une immersion totalement réussie dans ce quartier dont on ressent toute la chaleur humaine. En somme, un bon et beau film.
LA BAS MON PAYS. Le retour du grand blond en babouche. C'est censé faire rire avec Benguigui en grand mère? Doit on s'émouvoir sur la guerre d'Algérie? On navigue à contre courant et Arcady finit pas s'échouer. Etre blond, c'est un état d'esprit. Gad Elmaleh a aimé.
Un beau film sur la nostalgie, les souvenirs, l’histoire douloureuse de l’Algérie française. Un film utile afin de constater les dégâts de l’indépendance sur les cœurs et sur un pays qui ne voulait que la paix. Très belle interprétation.
Trop d'intentions émotionnelles, trop d'émotions tue l'émotion. Trés premier degrés, pas assez de distances trés sirupeux, les acteurs en font trop et le petit garçon qui joue Arcady parle avec l'accent parisien. ce qui dénote un peu. Avec l'expérience d'Arcady je suis étonnée de tant de lourdeurs sur ce film. Reste les très belles prises de vue d'Alger.
Malgré des incohérences insensées (famille très pauvre qui ne peut pas payer son loyer et qui a des dettes partout MAIS qui a ''quand même'' une employée de maison) et le choix de Jean Benguigui pour jouer la grand-mère (c'est vraiment grotesque et absolument pas crédible), j'ai beaucoup aimé ce petit bout de vie qui m'a rappelé le film autobiographique de 2012 sur Louis Gardel (la baie d'alger). ''Le petit blond de la casbah'' est un film très émouvant et très bien interprété. Oui, j'ai beaucoup aimé !!