Derniers Avis : Robocop - Page 8

Après la transition effectuée par La Chair et le sang, Paul Verhoeven quitte sa Hollande natale pour tenter sa chance aux États-Unis et se frotter à un genre auquel il n’avait jamais touché : la science-fiction. Malgré cette expatriation, le "Hollandais violent" n’a rien perdu de son fiel et de son cynisme.
Il jette ainsi un regard acerbe sur la société américaine. Il nous présente une société où des politiques sont mis au même rang que les voyous spoiler: (le maire qui fait une prise d’otage
) et où la politique réelle est décidée par l’OCP, un conglomérat militaro-industriel. Ce dernier possède des dirigeants qui sont soit drogués spoiler: (Bob Morton sniffe de la cocaïne en compagnie de prostituées)
soit corrompus spoiler: (Dick Jones est secrètement associé à Clarence Boddicker, lui permet d’être libéré quand il est arrêté et le charge de tuer son concurrent au travail)
. De plus, les armes créées par ce groupe sont aussi dangereuses que sécuritaires spoiler: (le carnage lors de la première présentation de l’ED-209; le satellite de la paix qui tue une centaine de personnes, dont deux anciens présidents, après un disfonctionnement)
et ne doivent pas interférer dans les magouilles de l’OCP spoiler: (Robocop possède une directive l’empêchant d’arrêter les dirigeants du conglomérat)
. Les médias télévisés sont également à la solde de cette société et servent plus à être un tremplin pour des publicités débiles qu’à réellement informer : il faut vendre de l’espace de cerveau disponible ! Dans cette critique de l’ultralibéralisme, la Police, qui appartient également à l’OCP spoiler: (ils sont chargés d’arrêter ou de tuer Robocop quand celui-ci découvre les méfaits de Dick Jones)
, est complètement désemparée au point que ces agents souhaitent faire grève quand ils ne sont pas assassinés impunément par les voyous. Il est d’ailleurs intéressant de voir que l’héroïsme souvent vanté à Hollywood mène ici à la mort spoiler: (si Lewis n’avait pas décidé de ne pas attendre les renforts, Murphy ne serait surement pas mort)
. De plus, le cynisme de Verhoeven apparait aussi en faisant manger des compotes pour bébés au héros du film, ce qui le ridiculise un peu.
D’un point de vue visuel, Verhoeven a également conservé toute sa rage en filmant des séquences très violentes spoiler: (la séquence de l’assassinat christique de Murphy et celle où Emil tombe dans un bain d’acide restent marquantes par leur aspects gores)
: le film existe en version Director’s cut non censurée mais la version cinéma en est très proche et est déjà beaucoup plus sanguinolente que les blockbusters de l’époque. La mise en scène, associée à un scénario très intelligent, n’offre aucun temps mort au spectateur tout en le faisant réfléchir.
Les effets spéciaux sont très réussis (l’animation de l’ED-209 se voit de nos jours mais était à la pointe à l’époque du tournage) et l’armure de Robocop transforma celui-ci en un des personnages les plus iconique du cinéma.
La musique Basil Poledouris, quant à elle, n’est pas en reste et fait partie des musiques les plus marquantes du cinéma (le thème de Robocop reste longtemps en tête et est à jamais associé au personnage).
Alors que Verhoeven ne souhaitait pas le réaliser, Robocop, si on ignore un léger détail auquel on ne pense pas lors de la première vision spoiler: (il est surprenant que Robocop tombe pile devant la voiture de Lewis quand il cherche à échapper à la Police qui lui tire dessus)
, reste, trente ans après sa réalisation, un chef-d’œuvre de la science-fiction toujours aussi d’actualité et toujours aussi efficace.

50% homme, 50% machine, 100% flic! Lorsque j'ai vu cette phrase d'accroche, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "oh non, encore un film d'action sans aucune profondeur". Et bah non.
Robocop est un de ces films cultes que peu de gens d'aujourd'hui ont vus. Mais j'ai eu l'occasion de le voir lors d'un visionnage collectif en compagnie de jeunes personnes de mon âges (entre 15 et 18 ans). J'aimerais vraiment que les gens de mon âge, malgré le fait que ce ne soit pas des cinéphiles se ne se disent pas qu’un film est nul, ennuyant, mal fait, que les effets spéciaux sont ratés dès qu’il se rendent compte que c’est un vieux film. 1987, les gars ! A cette époque, on découvrait le premier Terminator et Freddy Les Griffes de la Nuit avait d’excellents effets spéciaux pour son époque ! 1987 ! Alors arrêtez de dire que la machine ED 209 est mal animée, il a été fait image par image !
Excusez-moi, donc Robocop, qu’est-ce que j’ai adoré ! Franchement, c’est une excellente surprise, alors oui, le coup du protecteur de la veuve et de l’orphelin et ceci cela, c’est pas top mais dans le fond, l’histoire est vachement bien trouvée. Non pas le coup du flic robot, c’est juste un concept que n’importe quel idiot aurait pu trouver un soir après avoir bu de l’alcool, je veux plutôt parler du traitement de Robocop/ Murphy et de toute cette critique de la société à travers les hauts placés corrompus prêts à tous pour l’argent. C’est génial ! Je veux dire, je pensais simplement que ça allait être un film ou tu vois un robot se battre contre un méchant malfrat mais pas du tout. Toute cette partie où Robocop découvre qu’il a été autre chose qu’une machine et qu’il a eu un passé, c’est vraiment intéressent, ajoutez à cela que la mise en scène est vraiment classe. Ces jeux d’ombres (notamment quand on voit juste l’ombre de Robocop cachant deux bandits qui harcèlent une pauvre femme en lui coupant les cheveux), c’est très classe ! Et la musique, elle est excellente, malgré le fait que le thème principal revienne un peu trop souvent à mon goût, elle demeure épique et donne à Robocop un côté héroïque. Il manquerait plus que les gens crient « vas-y Robocop, on compte sur toi » et ce serait parfait !
Enfin, bref, tous ce film clairement, est excellent, le scénario est super, la mise en scène est judicieusement travaillée et j’ai pris mon pied, alors, oui, Robocop est un excellent film. Mon seul regret, c’est sa fin qui est un peu bâclé, et que la VF est catastrophique (le gars se fait mitrailler et on entend « ouah c’est trop cool non mais regardez ! ») mais sinon, c’est génial. Et en plus, Robocop a un côté sérieux qui parfois vrille vers le stupide : « Arrière crapule ! ». 4.5 Voilà qui est dit !

Un chef d'œuvre , en plus d'être violent et satirique ( Média Break et les pubs ) , il a de très bon acteurs ( Nancy Allen , Peter Weller, Kurtwood Smith ) , les effets spéciaux sont fait image par image , un peu vieillot mais c'est pas grave et le Theme musical est inoubliable !

Enfin vu ce fameux RoboCop, version director's cut (j'ai lu que c'était une sorte de version non censurée), et aucune déception. L'univers de Verhoeven parvient à dégager quelque chose de crade, de pourri, critiquant explicitement la société américaine reaganienne, les scènes d'actions ont de la classe et sont violentes pile ce qu'il faut, la réalisation est plutôt pas mal... Bon après les effets visuels vieillissent, c'est clair, mais ça participe au charme de l'oeuvre.
Un très bon film culte, à la réputation méritée.

Paul Verhoeven considère qu'un réalisateur, qu'il le fasse sciemment ou pas, donne toujours à voir qui il est. Sa réalisation reflète sa personnalité, qu'il le veuille ou non.
Dans cette première oeuvre américaine décide de régler son compte à la justice américaine. Pour le cinéaste hollandais, celle-ci est à la solde des riches, ceux qui détiennent le pouvoir, elle est expéditive car souvent punitive.
Contacté par les studios américains, PV refuse tout d'abord de faire le film mais sa femme Martine lui conseille de relire le scénario car il contient des éléments qui devraient lui permettre de développer sa vision de l'Amérique.

Tandis que les multinationales établissent les programmes d'armement du pays, leur garantissant de gros revenus pour les prochaines décennies, un jeune policier intègre le commissariat d'un quartier à forte délinquance de la ville de Détroit.
Son voeu le plus cher est de se comporter en bon flic, en bon père, il fait tournoyer son pistolet comme le font les super-héros admirés par son fils devant sa TV.
Malheureusement sa première mission avec sa nouvelle partenaire lui sera fatal, mais conscient (ou pas)de la nécessité de nettoyer la ville du mal qui y sévit, il va se réincarner dans un robot dernier cri doté d'une puissance de feu sans limite, et qui se révèlera indestructible.

Le mérite du film est d'être au premier degré, et de dégommer à tout va. Pas de finesse, ça flingue, ça cartonne, PV aime l'action et les séquences s'enchainent sans temps mort.
La violence des hommes est intemporelle, de même que leur soif de pouvoir et de richesses. Les mauvais agissent sans but précis tandis que notre robot flic cherche à comprendre d'où il vient.
PV revisite la crucifixion et la résurrection, la recherche du paradis perdu apparaît par bribes dans la conscience de cet homme devenu robot. Cette métaphore illustre la possible transformation lente qui guette l'individu américain victime de sa consommation et de l'omniprésence des médias.

Un chef d'oeuvre de la science-fiction, novateur en terme d'effets spéciaux, ne se centralisant pas seulement sur les scènes d'actions, mais aussi sur les dérives des multinationales et du pouvoir de ces derniers. La psychologie et l'action se mélangent parfaitement, et nous offre un formidable film visionnaire, divertissant et impressionnant par la qualité de sa réalisation. Certaines scènes dégagent une violence jouissive laissant place à une vengeance punitive. Bref un film culte.

Ce qui est assez génial dans ce film, c'est l'humour mêlé au drame. Attention, il y a pas mal de scènes trash. Le scénario est génial et le cyborg très bien fait. Une musique culte. Et des méchants tarés et marrants. J'ai beaucoup aimé et c'est toujours aussi bon avec les années. Surtout les dialogues joués avec sérieux mais souvent bien débiles (Terribles les revendications de la prise d'otages) Excellent, un vrai chef d'oeuvre !

Avec une idée originale mais une trame scénaristique basique, il arrive quand même à être très divertissant même si la partie recherche de soit mériterait d'être étoffer.

Un film completement dément à la mise en scène insolite des plus ironiques, ou Verhoeven laissera exploser tout son talent visuel et de conteur, par le biais d'une (superbe!) imagerie comic book.

Deuxième film de l'ami Paul Verhoeven que je regarde, et deuxième déception... Pourtant le pitch avait de quoi être alléchant, mais comme pour "Total Recall" le cinéaste néerlandais se laisse avoir par la facilité et cède aux scènes dispensables et grand-guignol alors qu'il avait plutôt bien commencé à traiter son sujet... Si on ajoute à cela les effets visuels parfois très datés (mon dieu j'ai cru me replonger dans un film d'invasion des années 40-50 avec l'ED-209), l'ambiance très (trop) eighties qui se dégage de "Robocop" et le vieillit, cela a de quoi déconcerter les aficionados du cinéma de genre... et les convaincre, s'il n'était besoin de le préciser, que "Robocop" n'est rien de plus qu'un énième blockbuster sur les robots et les rapports ambigus qu'ils peuvent entretenir avec les humains. Après le film n'est pas non plus un naufrage complet et sait se montrer distrayant lorsqu'il met le paquet niveau gunfight, sans compter un ou deux comédiens qui sortent un peu du lot (Miguel Ferrer est parfait même si sa coupe de cheveux l'est beaucoup moins), mais ce n'est pas suffisant pour en faire un bon film. Pas terrible.

" robocop " film culte de Paul Verhoeven . L'histoire se déroule à l'aube de l'an 2000 . La ville de Detroit est gangrener par le crime et la corruption . Pour régler la situation les services de polices avec l'aide d'un puissant cartel nommer l'OCP mettent au point une nouvelle arme infaillible et quasi indestructible . Il construise un robot policier mi homme mi machine grâce au cadavre d'un policier abbattu nommer Alex Murphy ( Peter weller ). Ce cyborg quasi indestructible nommer robocop a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville en luttant contre la criminalité ...
" robocop " est un film culte qui a marquer la fin des années 80 . 3 ans après " Terminator " le cinéma de SF découvrait un nouveau cyborg a savoir " robocop " . Paul verhoven réalisateur néerlandais quasi inconnu à l'époque et futur réalisateur de plusieurs films culte ( basic instinct , total recall , starship troopers .. ) Imposa au cinéma une histoire totalement originale et imposa un nouveau personnage culte . Le succès du film lui a permis de se faire un véritable nom à Hollywood . L'histoire est originale et prenante celle d'un robot policier quasi indestructible qui va tenter de ramener un peu d'ordre à Detroit ville gangrener par le crime , la corruption et la violence . L'idée de ce robot policier quasi indestructible qui lutte contre le crime est géniale . Ce super flic est l'un des premiers superheros du cinéma . Le design du robot est excellent et definitivement culte . Trop la classe le robocop . L'histoire est également assez touchante avec ce pauvre flic abbattu comme un chien par des criminels qui va devenir bien malgré lui un robot au service de la police . Il va devenir une espèce de monstre de frankeinstein a qui on a effacer la mémoire . Il n'est plus un humain mais simplement une arme au service de la police mais qui va finir par se rappeler son ancienne vie en compagnie de sa femme et de son gosse . D'ailleurs c'était la première fois qu'on voyait le héros se faire tuer des les dix premières minutes du film de manière très violente et assez innatendu . Culotter de la part de Verhoeven d'avoir tuer son héros des le début du film et de manière aussi brutal . Cette scène est assez glauque et violente ( comme pas mal d'autre Dailleurs ) donc âme sensible s'abstenir . Le scénario du film est également assez profond et intelligent en dénoncant de manière cynique notre société et ses travers ( la violence , la criminalité , le monde des médias qui banalise la violence , la corruption , le capitalisme ... ) . Le film est une bonne critique de la société de l'époque . Les acteurs sont tous bon dans leurs rôles en particulier Peter weller . Il incarne parfaitement le role de ce flic abbattu qui va devenir bien malgré lui un cyborg mi homme mi machine . Il incarne parfaitement le rôle de la machine . Le reste du casting est efficace avec nottamant Nancy allen dans le rôle de la coéquipière de Murphy et Ronny cox dans le rôle de Dick Jones l'un des dirigeant de l' OCP le cartel qui a permis de construire robocop . Le film contient son lot d'humour noir , de violence et de bonnes scènes d'action explosif assez spectaculaire . Tout les ingrédients pour passer un bon moment . La mise en scène de Paul verhoven est vraiment efficace en donnant à son film une vrai ambiance sombre , glauque et violente . Les effets spéciaux sont très réussit pour l'époque même si ils ont pris un petit coup de vieux avec le temps . Mais bon pas de panique sa reste très regardable et sa donne un certains charme désuet des années 80 pas désagréable . Sans oublier une très bonne bo qui colle parfaitement à l'ambiance du film . Un très bon divertissement des années 80 qui est dailleurs le point de départ d'une trilogie . Film culte .

Un pur classique comme on aime et culte. Un scénario très simple à comprendre et à suivre. Un bon casting d'acteur dont particulièrement l'acteur principal qui montre une véritable performance pour jouer le rôle d'un robot. Le film ne traîne pas pour la transformation du policier en un robot et on ne fait que déguster pendant les scènes d'actions. Ce qui est très marquant dans l'esprit est l'expression et la sensibilité qu'on est touché quand on voit Robocop s’exprimait par des émotions. La violence est bien soulignée dans le film pour bien montrer l'importance de construire un robot de combat. Un film à regarder à conscience tranquille.

Quand Verhoeven débarque à Hollywood, c'est à grands coups de canon qu'il mitraille la société américaine et son hyperviolence. Ce Robocop, dont les effets visuels ont un peu morflé (on sent les débuts de la technique), demeure toujours et malgré tout une claque magistrale et une superbe réflexion sur les notions d'ordre et de justice. Bien plus cynique et subversif que ses petits camarades de l'époque et que ceux qui suivront, Verhoeven nous livre un festival d'hémoglobine et de fusillades aussi jouissif que dérangeant, et offrant de beaux numéros d'acteurs à Peter Weller comme à Kurtwood Smith notamment. C'est tellement mémorable qu'on peut tomber dessus en cours de route et le finir quand même sans se lasser.

En donnant une "vraie" vision du futur, soumis à la violence, à la corruption et sous l'emprise des médias, Robocop, va plus loin qu'un simple film d'action. Cela ce constate également dans la mise en scène léchée de Paul Verhoeven, et dans les moyens mis en œuvre.

Le film culte de Paul Verhoeven est indémodable, à la manière de "Terminator". "Robocop" est le maître étalon du film de science-fiction résolument tourné vers l'action, lorgnant par moments vers la série B. On ne s'ennuie jamais devant une œuvre qui n'a pas tellement vieilli, même si elle sent bon les années 80.