En 1988, sortait sur les écrans "Robocop", le deuxième film américain de Paul Verhoeven, son premier sur le sol des Etats-Unis étant "La chair et le sang" (1985).
Sur un scénario complétement original (mais aujourd'hui connu de tous), Verhoeven crée de toutes pièces l'histoire d'un cyborg justicier né de la mort d'un policier en service. Et quand la machine ne répond plus, Paul se lâche... . Initié par un maître en devenir (eh oui !), le scénario s'appuie majestueusement sur les personnages très bien ancrés dans la vision des années futures, mais aussi sur la base que James Cameron avait donné pour son "Terminator" (1985). Paul arme ainsi finement la psychologie des personnages dans un univers où règne le chaos.
Pour Robocop, Paul Verhoeven engage un Peter Weller jouant très bien le rôle du policier-justicier. Une interprétation parfaite qui lui fit gagner ses galons de stars. A ses côtés, Nancy Allen, superbe (déjà vue chez De Palma ("Carrie", "Blow out"), on la retrouvera dans "Les patriotes" d'Eric Rochant !). Dans les seconds couteaux, on remarquera aisément le duo de méchant incarnés par Ronny Cox ("Délivrance", "Total recall") et Kurtwood Smith (revu dans des films d'action comme "Piège à grande vitesse" (avec Seagal) et "Broken arrow" (de John Woo) notamment). Du bonheur à l'état brut !! Sans fioriture, ils campent respectivement le chef de la police de Detroit et le dirigeant de la pègre qui s'en donnent à cœur joie. Entre Weller, Cox et Smith, les dialogues fusent, vont bon train, et sans esbroufe, nos pètent à la gueule. Super, extra !! Ajoutons là-dessus des corps-à-corps, des fusillades, quelques explosions et des courses-poursuites, "Robocop" remplit son contrat de divertissement minimum comprenant ainsi aucun temps mort. Et Paul d'ajouter sa dose d'acidité pour nous montrer les travers de la société américaine (il dénonce ici la police, ce qui n'est pas rien !) et une violence pas gratuite pour un sou. Ce film ricain, de maître Verhoeven, a tout d'un grand !
Je peux même ajouter que la musique est celle d'un certain Basil Poledouris, et qu'elle agrémente "Robocop" d'une rythmique rudement appréciable. Ni lancinante, ni mirobolante, elle englobe le film de Verhoeven l'hollandais dans un cocon de tonnerre. Super Basil ! D'autant que je sais que c'est toi qui a également été compositeur sur "Conan le barbare" (1982) !
Pour résumer, "Robocop" révolutionnait le genre science-fiction et ancrait encore un peu plus le film d'action dans les années 1980, avec ses têtes d'affiche (Verhoeven, Cox, Weller, Allen, Poledouris et consorts). Un petit chef d'œuvre pour un grand film culte.
Amis spectateurs, place aux cyborgs !!
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