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Ufuk K
518 abonnés
1 473 critiques
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3,0
Publiée le 9 septembre 2024
"À son image" plébiscité par la presse , en compétition cette année au festival de Cannes (Quinzaine des cinéastes) est un drame moyen dans l'ensemble. En effet le réalisateur corse Thierry de Peretti livre aux spectateurs une histoire se déroulant sur deux décennies (année 1980 à 2000) racontant l'histoire de la Corse à travers le regard d'une jeune reporter si la première partie se veut intéressante la seconde est plus soporifique, bref vite oublié à la sortie de la salle.
Un films qui n'est pour une fois pas dans les clichés de l'île de beauté mais bien dans d'une époque qu'à connue la Corse. Le jeu d'acteur est très intéressant.
Portrait du militantisme armé corse ( fin années 70 aux années 90) à travers le regard de la compagne, photographe ( d'où le titre) d'un nationaliste.
" A son image" complète avec succès mais cette fois dans un registre intimiste " une vie violente" (2017) autre titre phare du cinéaste.
Les réflexions sur le devenir des mouvements révolutionnaires ont été illustrées dès 1835 par G.Büchner dans sa pièce fameuse " la mort de Danton".
La pièce popularisera la phrase restée célèbre du révolutionnaire français François Vergniaud ( un des plus talentueux orateurs de cette période) : " la révolution est comme Saturne. Elle dévore ses enfants ".
Prononcée lors de son procès qui le conduira à l'échafaud (1793), cette phrase traduit les conflits inéluctables, le destin universel et immuable qui sera celui des mouvements révolutionnaires et de ses militants.
Au cinéma, Wakamatsu traitera lui aussi le sujet au cinéma ( "United red army") avec le mouvement révolutionnaire de l'armée rouge japonaise.
Le caractère universel de la problématique et de son impasse pour ses participants, est traité par " A son image " au travers de la partie qui se déroule à Vukovar (1993) en Croatie qui survint pendant la guerre civile en Yougoslavie.
Je trouve ce film d'une sobriété qui frise le maniérisme. Le personnage principal est inexpressif. On assiste (certes discrètement) à un défilé de mode. Et il faut croire que les nationalistes corses sont tous beaux gosses! Mais sutout, je ne vois pas bien où ce film veux nous emmener.
Film lent avec un manque de rythme évident. J'ai trouvé que les acteurs jouent bien cependant. Mais ça suffit pas. Aucune dynamique et c'est pas du tout divertissant. Idéal pour envisager une sieste. Non seulement il y a des longueurs mais c'est surtout le manque de rebondissements qui manquent à ce film du coup on décroche rapidement... Je suis pas du tout rentré dedans. Clairement déçu.
Très touchée par ce portrait d'une jeune fille attachée à sa famille, à ses amis, à ses amours et à sa Corse mais qui sait en dénoncer les excès et les incohérences, et faire ses choix. Le film et les acteurs sont rugueux, il n'y a pas une once de douceur, pas un sourire. Quelques personnages amènent un peu de lumière et d'espoir face à cette rugosité, Antonia, sn père, ses copines, mais il n'y a rien de gai dans ce film, rien.
Antonia est photographe de métier. spoiler: Après une nuit bien arrosée, elle se tue sur la route de Calvi. Ses proches la pleurent. Son parrain préside son enterrement.
À son image est l’adaptation très fidèle, à quelques scènes près, du roman éponyme de Jérôme Ferrari publié en 2018 (six ans après "Le Sermon sur la chute de Rome" qui lui valut le Goncourt). C’est le quatrième long métrage de Thierry de Peretti. Les deux hommes ont le même âge et le même attachement contrarié à la terre corse. Les romans du premier, les films du second en portent le témoignage – et pourraient d’ailleurs être la matière d’une stimulante étude universitaire intitulée : « Le nationalisme corse à travers les œuvres de JF et de TdP ».
"À son image" se veut à la fois la biographie d’une jeune femme corse trop tôt décédée et l’histoire de la naissance du FNLC et ses scissions meurtrières de 1980 aux années 2000.
Mais avec leurs deux sujets, le roman comme le film maintiennent une distance. Thierry de Peretti filme ses personnages à distance. Il ne s’autorise quasiment aucun plan serré. On reste à la surface de la vie d’Antonia dont on ne comprend pas clairement les ressorts de sa passion pour la photographie ou son amour pour Pascal, le beau nationaliste. On reste aussi à la surface de l’histoire du FLNC dont ne sont évoquées que quelques bribes.
Le résultat est paradoxal. Il a un rythme inhabituel. Les scènes sont courtes. Leur chronologie est confuse. Les acteurs pour la plupart amateurs jouent terriblement mal et semblent n’avoir été choisis que pour une seule qualité : leur maîtrise de la langue corse. Ils ne changent pas alors que l’action est censée se dérouler sur plus de vingt années.
Mais ces défauts peuvent se muer en qualités. "À son image" n’a certes pas le rythme bien huilé des films auxquels on est habitué. Mais il en a un autre, inhabituel, dérangeant, peut-être maladroit mais original. La vie qu’il raconte n’a pas la fluidité des biopics hollywoodiens. Par exemple on ne comprend pas le départ d’Antonia pour la Yougoslavie, sinon par son désir de s’évader de l’atmosphère étouffante et nombriliste de son île. Mais cette absence de fluidité me semble plus réaliste, plus crédible que d’autres biographies trop bien huilées.
Enfin et surtout, Jérôme Ferrari et Thierry de Peretti évitent tout manichéisme. Leur roman/film n’est pas une publicité coproduite par le Conseil régional de Corse à la gloire de l’Île de beauté. Il n’est pas plus un procès à charge contre les dérives du FNLC. C’est plutôt une déclaration d’amour ambiguë à une terre et à ceux qui l’habitent et qui ont parfois le défaut de trop l’aimer.
Déçu après avoir lu la critique "Presse" très positive. film ennuyant, scénario pauvre. Quelques bons passages comme les inquietudes du père, mais de longues scènes incompréhensibles. Envie de quitter la séance. "Borgo" est bien mieux maîtrisé.
Chronique douce amère d'une jeune photographe témoin des années bleues en Corse, filmée avec soin mais hélas pour moi, tout de même un peu trop longue. Histoire d'amour et de mort à voir avec un étrange goût de nostalgie au vu du contexte historique.
J’avais beaucoup apprécié le roman de Jérôme Ferrari, « À son image ». Une écriture fine et subtile, des entrelacs de thèmes tressés avec poésie et laissant le lecteur libre d’y développer son imaginaire. Lorsque j’ai appris la sortie d’un film tiré de ce roman, je me suis immédiatement demandé comment faire pour faire image et images de ce superbe roman. Pour tout dire, je craignais le pire. Disons le tout net, ce film est une réussite et j’en suis sorti bouleversé. Thierry de Peretti a su faire une œuvre cinématographique d’une œuvre littéraire. Avec une direction d’acteurs sobre et respectueuse, des images qui sont tout sauf des illustrations, une Clara Maria Laredo somptueuse. Encore un film magnifique qui nous est offert par le cinéma français. Allez y et, si vous n’avez pas lu le livre, achetez le chez votre librairie indépendant le plus proche.
Quel dommage, le sujet était pourtant brulant et l’adaptation prometteuse, mais quelle utilité ont ces plans longs de situations inutiles. Le montage n’est pas bon. Ça pouvait être tellement meilleur.