Un film tiré d’un livre à priori réussi, que je n’ai pas eu l’occasion de lire.
Ici nous sommes transportés dans la Corse des années 80, dans un contexte politique intense et difficile dont la jeunesse a besoin de se saisir.
Antonia est une jeune femme qui tombe amoureuse d’un jeune homme. Elle aime la photo, il aime son île, ils sont jeunes, beaux, et semblent avoir la vie devant eux.
Je suis embêtée par plusieurs points.
Je n’ai pas ressenti la fougue, la passion et l’élan de vie de jeunes gens dans leur vingtaine.
Je n’ai pas senti beaucoup d’élan vital tout court, finalement. Est-ce intentionnel, est-ce un parti pris, une manière de filmer ou d’écrire ?
J’ai trouvé plutôt creux les échanges et les dialogues, sauf peut être lorsque le père d’Antonia s’exprimait.
On sent tout le paradoxe et les difficultés liés au contexte de l’époque et à la montée du nationalisme, de la violence en Corse, mais je suis sortie de la salle avec un goût de trop peu, un manque d’intensité et d’émotions, en somme.
Traiter un sujet si brûlant, si complexe et si humain, qui plus est avec des personnages jeunes et pleins de convictions, devrait me bousculer, me toucher, mais je n’ai pas été emportée.
J’ai l’impression d’être passée à côté, ou que le réalisateur est passé à côté, je ne saurais pas le dire.
Il s’agit du premier film que je vois de ce réalisateur.
On y trouve plein de choses, mais pas ce qu’il me faut pour être embarquée, malgré la Corse, sa beauté, ses chants, ses gens et sa complexité intense, passionnante et désormais historique.
Ps : je chipote peut être mais quelques détails des décors ont contribué à mon manque d’entousiasme. Les événements se passent dans les années 80, 90 et 2000, et dans certaines scènes nous pouvons apercevoir des véhicules clairement pas d’époque, pour exemple.