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45 abonnés
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4,0
Publiée le 17 septembre 2024
Un film qui divise beaucoup depuis sa sortie avec des avis presse dithyrambiques et des retours spectateurs assez mitigés.
En rendant compte de la lutte armée et des combats politiques en Corse à la fin du siècle dernier via l'objectif de l'appareil photo d'une jeune photographe, le film adopte un point de vue distancié assez intéressant puisque c'est aussi l'amour fou qu'elle porte à un jeune militant qui la pousse à faire toutes ces photos.
La réflexion menée sur le rôle de la photographie pour témoigner d'une époque mais aussi le procès en voyeurisme qui peut lui être fait est particulièrement pertinent.
Tous les comédiens sont quasi amateurs et ont été repérés en Corse, ils donnent une authenticité troublante au film. Sentiment renforcé par l'insertion de vraies/fausses images d'archives dans le récit fictionnel.
Le film est exigeant et si l'on peut facilement s'y ennuyer (le rythme et la distance qu'il instaure avec ses personnages peuvent surprendre) ou, l'on peut aussi, avec plus de chance, se laisser happer et être fasciné par ce récit lancinant et mélancolique.
Un long métrage ambitieux et sombre, illustré par une belle bande originale et qui donne envie de s'intéresser à l'oeuvre de Jérome Ferrari, dont le livre est ici adapté.
Antonia arrive à l’âge adulte quand la Corse bascule dans la lutte armée des années 80. Éperdument amoureuse d’un jeune nationaliste, son appareil photo toujours en bandoulière, elle documente cette époque à laquelle on prédit un avenir qui ne peut être que funeste. Thierry De Peretti nous parle de son île, de sa jeunesse revendicative et de ses illusions. Images d’archives et clichés pris par Antonia dessinent les contours d’un mélo politique très réussi.
Le portrait d'une jeune femme devenant artiste ou parvenant tout au moins à s'exprimer, les luttes armées corses dans ce qu'elles ont de plus pathétique, les histoires d'amour qui se nouent mais ne s'entrelacent pas... Thierry de Peretti exprime dans ce film ce que l'existence humaine a de plus tragique et paradoxal : nos vies ne sont pas des tragédies mais de médiocres mélodrames. Mais ici, pas de bruit et de fureur, juste le calme lassant qui berce le cours des drames ordinaires. Persistent cependant une voix-off qui vient voler l'émotion au spectateur et certaines irrégularités rendant la première partie du film quelque peu inégale.
La vie d'Antonia, jeune photographe enthousiaste, au cœur des troubles politiques en Corse dans les années 80 et où se mêlent ses ambitions photographiques, émois amoureux, recherche d'autonomie et réalités entachées de désillusions. Le film se laisse regarder sans déplaisir malgré l'amateurisme de certains comédiens. A voir !
Dans ce film, j'ai vu trois thèmes exploités en parallèle. Tout d'abord, la Corse, avec ses paysages, sa langue, sa culture, sa mentalité. C'est charmant, intéressant. Ensuite le combat autonomiste corse. Si le fond politique est peu abordé, on décrit beaucoup le fonctionnement des milices indépendantistes pour en dénoncer l'absurdité, la violence inhérente. Comme si le combat politique n'était qu'un prétexte à l'expression de la violence. Ce qui me semble assez bien vu. Enfin, il y a la douance. On suit le personnage principal dans son incapacité à exprimer ses 'capacités', et son refus de se contenter d'une vie morne et médiocre. Elle est face à l'incompréhension voire l'agressivité de ses proches. Ces trois thèmes sont traités en parallèle de manière un peu brouillonne, mais, au final, ça ne fonctionne pas trop mal. La réussite du film doit beaucoup au magnétisme de Clara-Maria Laredo, l'actrice principale. Je suis impatient de la revoir dans un prochain film.
Des personnages et des scènes captivantes un ton d’une grande justesse plongée dans les relations familiales corses très beaux personnages de parents excellents acteurs aux accents de vérités et actrice principale très touchante passionnée mais clairvoyante
Dans le film on suit la vie d'une photographe corse pendant presque 20 ans de sa vie avant qu'elle décède. On était plonger dans le milieu corse. C'était un peu long à regarder. Il méritait un meilleur fil dans l'histoire et plus intéressante.
belle traversée des décennies 70 à 90 avec les fractures explosives de la Corse, vues à travers les objectifs d'une jeune photographe . la mise en scène avec l alternance d'images d'archives et l'utilisation d'une voix off contribuent à créer un style particulier qui oscille entre le regard du témoin et le déroulement dérouleme des actions
Un film un peu à l’ancienne. Belle photographie et mise en scène. Laisse de la place au spectateur pour se faire sa propre interprétation de chaque séquence. Des acteurs qui manquent peut être un peu de présence et des dialogues un peu trop écrits parfois.
Pas du tout accroché pour ce film , a part les chants corse. je m attendais a avoir plus d 'explications sur la motivation du fnlc. Des femmes qui ne participent en rien à ce mouvement et qui patiente quand leur conjoint est en prison. l escapade à l étranger pour s émanciper mais revient des le premier échec en corse. le début du film débute spoiler: par un accident ( sabotage du véhicule mais 10 ans apres pas de raison ou suicide ou simple accident.
on ne sait pas pourquoi ce choix . bref ne m a rien apporté sur ce mouvement
Un films qui n'est pour une fois pas dans les clichés de l'île de beauté mais bien dans d'une époque qu'à connue la Corse. Le jeu d'acteur est très intéressant.
Le film détaille petit à petit l’émancipation de la jeune femme au prix de choisir la solitude plutôt que le destin marqué des femmes corses. Car, que font les femmes lorsque leurs hommes prouvent leur virilité dans une escalade mortifère de violence, comme en a connu la Corse dans les années 80 ? « Elles attendent, elles élèvent seule les enfants » comme le souligne un des personnages du film. Antonia est photographe. Sa passion lui vint avec un appareil que son parrain lui a offert à l’adolescence. Elle entre à Corse Matin où on la cantonne aux faits divers. Rêvant de grands reportages, elle part couvrir la guerre des Balkans. Elle en reviendra changer. Pourtant, son exigence de professionnelle s’en trouvera renforcer. Thierry de Perretty filme la Corse avec amour mais sans emphase. Il nous montre l’emprise de la famille, du clan sur la liberté de chacun. Il montre l’évolution d’un groupe d’amis d’enfance avec au centre Antonia et ses envies d’émancipation. Chronique entière et illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2024/09/14/a-son-image-thierry-de-peretti/
Film /docu pour moi. Très vite la vie d’Antonia bascule par amour et se confond avec la vie du FLNC. C’est une plongée dans les « coulisses » dee et cette organisation terroriste, avec ce que cela comporte de risques, déception, angoisses, morts.,., Un peu surprises par le film, je ne sais pas quoi en penser, seulement que j’ai passé un très bon moment, sur cette jeune femme m’a touchée, et que je ne regrette pas mon choix de film.
Félicitations ! Le film idéal pour comprendre , l’histoire de la corse à la fin du 20 eme siècle , les acteurs transpirent l’authenticité, la réalisateur a parfaitement adapté le roman. Mention spécial à Marc’Antonu Mozziconacci pour son interprétation dans le film et son rôle narratif.