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Emile C.
3 abonnés
78 critiques
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4,0
Publiée le 10 septembre 2024
L'histoire d'une jeune photographe en Corse, qui se noue autour de l'engagement dans la clandestinité nationaliste et criminelle de la fin du XXème siècle. Adapté d'un roman, le film est plus pictural et littéraire que tourné vers l'action, ce qui semble nourrir les critiques de certains. Le ton est certes un peu poseur et le parti pris de lenteur peut apparaître comme une facilité, mais l'ensemble est tout de même très supérieur à la moyenne, instructif et touchant, et tout à fait recommandable.
Thierry de Peretti accumule les films irritants et conserve les mêmes qualités et malheureusement aussi, les mêmes défauts. Partant d’un sujet intéressant - la récente histoire des indépendantistes corses vue à travers les yeux d’une jeune femme - avec un scénario établi sur le très bon roman de Jérôme Ferrari qui portait le même titre, le réalisateur mêle la « grande histoire » de la Corse et les misérables petits aspects des pseudo-révolutionnaires d’une île qui n’en finit pas de se perdre. Le romantisme de la lutte de ces jeunes rêveurs, machistes et impuissants à formuler des idées cohérentes, se mêle à leur quotidien sans horizon, au poids de traditions séculaires ainsi qu’à la famille. Face à ces impasses, l’héroïne, photographe du quotidien local, affectée aux « photos de boulistes », rêve des horizons d’une reporter de guerre. Mêmes impasses, mêmes déceptions… Avec ce matériau scénaristique plein de promesses, la réalisation se noie dans l’affectation, les dialogues insipides ( et mal enregistrés !) et les scènes interminables, parfois avec des comédiens approximatifs…Dommage.
La Corse et son histoire à travers une photographe ses histoires d’amour.. Un Film ennuyant et pas très entraînant.. Je suis resté en dehors de l’histoire, je n’ai pas arrivé à être dedans. Je suis même sorti une demi-heure avant la fin ..
J'avais découvert le cinéma de Thierry De Peretti en 2022 pour le film "Enquête sur un scandale d'état " qui m'avait beaucoup impressionné, et ici, son long métrage suivant "A son image", je confirme que c'est un grand metteur en scène à suivre ! Adapté d'un livre écrit par Jérôme Ferrari, le cinéaste, qui avait fait auparavant une œuvre sur la Corse, revient sur l'île pour raconter l'histoire sur 20 ans des gangs de nationalistes Corses à travers le regard d'une jeune femme passionné de photographie qui en fera son métier dans un journal local qui sort avec un homme de gang qui fera souvent aller/retour en prison pour ses idées politiques, allant par la suite plus loin. Les amis rejoignent le mouvement , les parents s'inquiètent pour leurs enfants, jusqu'à se faire la guerre entre le même groupe partisan. Un sujet fort, un film qui tient ses promesses de capter l'attention du spectateur . Thierry De Peretti fait du très bon travail de mise en scène avec les moyens du bord. Les jeunes comédiens sont méconnus du grand public mais sont excellents. Il faut signaler le talent de l'actrice principale qui nous emmène le film avec elle, Clara-Maria Laredo, une nomination ou même le César du meilleur espoir féminin lui serait mérité. Une œuvre choc et intéressante à suivre.
L'idée est intéressante de retracer une tranche d'histoire de la Corse à travers le vécu d'une jeune photographe. mais il y a quelques longueurs. Les personnages sont plutôt attachants.
Un film qui divise beaucoup depuis sa sortie avec des avis presse dithyrambiques et des retours spectateurs assez mitigés.
En rendant compte de la lutte armée et des combats politiques en Corse à la fin du siècle dernier via l'objectif de l'appareil photo d'une jeune photographe, le film adopte un point de vue distancié assez intéressant puisque c'est aussi l'amour fou qu'elle porte à un jeune militant qui la pousse à faire toutes ces photos.
La réflexion menée sur le rôle de la photographie pour témoigner d'une époque mais aussi le procès en voyeurisme qui peut lui être fait est particulièrement pertinent.
Tous les comédiens sont quasi amateurs et ont été repérés en Corse, ils donnent une authenticité troublante au film. Sentiment renforcé par l'insertion de vraies/fausses images d'archives dans le récit fictionnel.
Le film est exigeant et si l'on peut facilement s'y ennuyer (le rythme et la distance qu'il instaure avec ses personnages peuvent surprendre) ou, l'on peut aussi, avec plus de chance, se laisser happer et être fasciné par ce récit lancinant et mélancolique.
Un long métrage ambitieux et sombre, illustré par une belle bande originale et qui donne envie de s'intéresser à l'oeuvre de Jérome Ferrari, dont le livre est ici adapté.
Le mélange film/archives n'est pas du tout accrocheur, voix off trop présente et son des "dialogues" souvent inaudible. Ai hésité plusieurs fois à quitter la séance, voulant toujours voir comment cela finit mais là j'aurai vraiment du le faire !
spoiler: D'emblée, on sait que la vie de notre héroïne va se terminer tragiquement . Thierry de Peretti fait donc un retour en arrière pour suivre l'évolution d'une bande d'amis sur une petite vingtaine d'années. La Corse est plus qu'un décor, elle est partie intégrante du film. Antonia (Clara-Maria Laredo), jeune journaliste et personnage central du récit, photographie tout ce qui passe devant son objectif et rêve de plus grand que son poste à Corse-Matin (au grand dam de son père). spoiler: Cette fresque sur les dérives nationalistes des insulaires est très bien documentée, rappelant les années sombres des groupuscules armés . Le cinéaste n'a pas son pareil pour filmer les amours, les trahisons sur fond de discours politisés, sans pour autant renier son affection pour les habitants. Un très bon film et une mention spéciale pour la bande son avec "Salut à toi" des Béruriers Noirs.
Antonia arrive à l’âge adulte quand la Corse bascule dans la lutte armée des années 80. Éperdument amoureuse d’un jeune nationaliste, son appareil photo toujours en bandoulière, elle documente cette époque à laquelle on prédit un avenir qui ne peut être que funeste. Thierry De Peretti nous parle de son île, de sa jeunesse revendicative et de ses illusions. Images d’archives et clichés pris par Antonia dessinent les contours d’un mélo politique très réussi.
Adaptation d’un roman de Jérôme Ferrari, À son image dépeint des fragments de la vie d’Antonia, photographe née en Corse qui va explorer son métier sous différents aspects : pour le compte d’un quotidien régional, en tant que photoreporter de guerre en ex-Yougoslavie, et au sein de son studio spécialisé dans les photos de mariages. Réflexion sur le pouvoir paradoxal de l’image, ce film (un peu trop) dense offre aussi et surtout une impressionnante plongée dans la Corse et ses mouvements nationalistes des années 80 et 90. Magnifiquement mis en scène, À son image prend la forme d’une critique implacable de l’action violente et des assassinats politiques, qui se manifestent parfois par des purges internes délirantes, comme autant de cercles mortifères sans fin.
Le portrait d'une jeune femme devenant artiste ou parvenant tout au moins à s'exprimer, les luttes armées corses dans ce qu'elles ont de plus pathétique, les histoires d'amour qui se nouent mais ne s'entrelacent pas... Thierry de Peretti exprime dans ce film ce que l'existence humaine a de plus tragique et paradoxal : nos vies ne sont pas des tragédies mais de médiocres mélodrames. Mais ici, pas de bruit et de fureur, juste le calme lassant qui berce le cours des drames ordinaires. Persistent cependant une voix-off qui vient voler l'émotion au spectateur et certaines irrégularités rendant la première partie du film quelque peu inégale.
La vie d'Antonia, jeune photographe enthousiaste, au cœur des troubles politiques en Corse dans les années 80 et où se mêlent ses ambitions photographiques, émois amoureux, recherche d'autonomie et réalités entachées de désillusions. Le film se laisse regarder sans déplaisir malgré l'amateurisme de certains comédiens. A voir !
Dans ce film, j'ai vu trois thèmes exploités en parallèle. Tout d'abord, la Corse, avec ses paysages, sa langue, sa culture, sa mentalité. C'est charmant, intéressant. Ensuite le combat autonomiste corse. Si le fond politique est peu abordé, on décrit beaucoup le fonctionnement des milices indépendantistes pour en dénoncer l'absurdité, la violence inhérente. Comme si le combat politique n'était qu'un prétexte à l'expression de la violence. Ce qui me semble assez bien vu. Enfin, il y a la douance. On suit le personnage principal dans son incapacité à exprimer ses 'capacités', et son refus de se contenter d'une vie morne et médiocre. Elle est face à l'incompréhension voire l'agressivité de ses proches. Ces trois thèmes sont traités en parallèle de manière un peu brouillonne, mais, au final, ça ne fonctionne pas trop mal. La réussite du film doit beaucoup au magnétisme de Clara-Maria Laredo, l'actrice principale. Je suis impatient de la revoir dans un prochain film.
Ici, voici un film à tiroir et une œuvre visuelle en hommage à diverses personnes corses.
"Tout le malheur des hommes vient de l'espérance " .... Et .........' Un homme est plus un homme par les choses qu'il tait que par celles qu'il dit." ( Citations d' Albert Camus).
"'A son image " , du cinéaste Thierry De Perreti , diffuse dans nos esprits un grand film témoignage et méticuleux avec savamment mêlées aux images de fiction des images d ' archives relatives aux évènements politiques et clandestins en Corse au cours des vingt et unième dernières années du vingtième siècle.
Cette œuvre cinématographique malaxe habilement des images d ' archives et celles de la fiction au sujet de la réalité politique, sociale de quelques militants du Front de Libération Nationale de la Corse( F.L.N.C) de 1979 à l ' an 2000 environ.
Je n' ai pas la prétention de vous expliciter toutes les nuances et tous les messages ainsi passés , explicitement ou implicitement, tout au long du film de Thierry De Perreti car je ne parle pas , ni ne lit, la langue corse . En effet, des mots ou des slogans, sont filmés sur certains murs et doivent enrichir le point de vue de ce cinéaste talentueux et respectueux de son sujet fort naturellement. Auriez - vous une connaissance plus historique et détaillée sur ces problématiques traitées dans ce rude film dense et impliqué ?