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    Dream Scenario
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    181 critiques spectateurs

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    Critiques d un passionné
    Critiques d un passionné

    89 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2023
    Voici un film au high-concept assez génial et surtout très bien exploité.
    Paul, un professeur d’université ordinaire, voit sa vie chamboulée lorsqu’il se rend compte qu’il apparait dans les rêves de plus en plus de personnes.
    Je n’irai pas plus loin, et je vous déconseille d’ailleurs de regarder la bande annonce pour garder un maximum de surprise.

    Le film prouve une nouvelle fois le talent de A24 pour proposer des films qui sortent des standards. Il va prendre des tournures assez surprenantes, en jouant avec les genres et les émotions des spectateurs. Kristoffer Borgli nous propose une comédie grinçante mais aussi un miroir de notre société, avec des réflexions sur les réseaux sociaux, la pensée collective ou la cancel culture.

    Mais surtout, il offre à Nicolas Cage un rôle en or, cet acteur phare des années 90, qui c’était perdu dans les limbes nanardesques depuis une vingtaine d’années… Il joue ce loser maladroit avec une sincérité le rendant terriblement attachant. Il est au centre du film et le spectateur est perdu avec lui au milieu de cette histoire complètement folle.

    Le film ressemble parfois à un épisode XXL de BLACK MIRROR, et même si il s’essouffle un peu, il a la bonne idée de ne faire qu’1h40 pour nous proposer une comédie corrosive qui vaut amplement le détour.

    https://www.critiquesdunpassionne.fr
    Cinememories
    Cinememories

    490 abonnés 1 468 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 décembre 2023
    "La frustration chronique est désormais une réalité pour le commun des mortels, surtout à l’ère d’Internet, un espace où les vérités se forment et se déforment sans raison. Dream Scenario est teinté de cette problématique, où un monsieur tout-le-monde est soudainement propulsé dans les fantasmes et les cauchemars de son entourage et au-delà. Une comédie satirique truculente ! Pas la plus aiguisée, mais portée par un Nicolas Cage possédé."

    "Kristoffer Borgli nous donne assez de matières pour débattre autour d’un excès d’attention, l’antithèse de son film précédent, Sick of Myself. Pourtant, on lui attribuerait bien le même titre pour d’autres raisons. Le point de départ se situe dans un fait divers, devenu un phénomène d’actualité. Identifié et nommé plus tard comme la cancel culture, le cinéaste revient sur l’épisode médiatique qui a entraîné une vague de hashtags incendiaires sur les réseaux sociaux. Le cas d’un enseignant en éthologie à l’université qui a dû renoncer à son poste cache bien des surprises. Mais l’idée n’est pas d’en faire un biopic factuel, mais d’en transcrire le commentaire le plus cynique sur la société connectée actuelle."

    "Le dormeur doit se réveiller, comme disait un certain prophète et la tâche s’annonce compliquée pour celui qui est rapidement comparé au fantôme nocturne d’Elm Street, Freddy Krueger, qui torture et assassine ces mêmes personnes qui l’ont déjà croisé au pays de Morphée. L’occasion de détourner les codes de l’horreur, bien connus des internautes. [...] Malgré une considération tardive, elle n’appartient plus à Paul, car l’image qu’il renvoie au pays des songes est devenue une malédiction dans le cauchemar qu’il vit éveillé. La désolidarisation de son entourage est aussi brusque et violente que les différentes mises à mort appliquées par la projection de Paul. Il est d’ailleurs assez frustrant de ne pas discuter davantage la réception de ces visions morbides, car la seconde partie de l’intrigue s’échine à enterrer le protagoniste sous une avalanche de haine, une étude souvent effleurée et rarement disséquée."

    "Avec un comédien à la trajectoire en dents de scie, ce rôle était forcément taillé sur-mesure pour Nicolas Cage, qui affine son jeu comme pour demander l’approbation de son public. L’ascension et la chute seront les deux seuls chapitres de son histoire, de son dream scenario. On n’avait pas vu le comédien aussi poignant émotionnellement depuis Pig, comme quoi le rôle d’outsider qui intériorise sa détresse lui va comme un gant."
    Djifunk
    Djifunk

    32 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2023
    Ça commence par être amusant puis inquitant voire oppressant. L idée est bonne et Cage génial mais on garde une sensation que non- fini dans un film qui pourra faire penser à Beau is afraid...
    FaRem
    FaRem

    8 881 abonnés 9 666 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 décembre 2023
    « Si tu te démarques, alors tu fais de toi une cible. » Professeur discret et même insignifiant, Paul Matthews devient le sujet de discussion numéro un lorsque les gens réalisent qu'ils rêvent tous de lui... Paul est impuissant dans le sens où il n'agit pas contre ce qu'il trouve injuste dans la vie et sa femme trouve amusant qu'il reste inerte même dans les rêves des gens. Frustré par un certain manque de reconnaissance, il voit cet étrange phénomène comme un moyen de faire connaître son travail, mais la célébrité a de bons, mais aussi de mauvais côtés. Après le bon "Sick of Myself", avec lequel on peut voir des similitudes sur ce besoin d'attention, Kristoffer Borgli réalise son premier film américain qui est une comédie surréaliste et originale sur la célébrité et la cancel culture. Le réalisateur norvégien s'amuse de cette frontière très mince entre perception et réalité avec le regard des autres qui influence progressivement ce que Paul pense de lui-même. Si j'ai apprécié la tournure que prend l'histoire dans le second acte avec une certaine noirceur peu exploitée, j'ai trouvé la dernière partie très faible comme si c'était un film à part, et ce même si l'idée évoquée est bonne. C'est exactement ce que j'avais dit pour le précédent film du réalisateur avec un manque de mordant et un concept qui s'essouffle, mais comme pour ce dernier, "Dream Scenario" reste un bon film porté par un super Nicolas Cage.
    traversay1
    traversay1

    3 686 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2023
    Le réalisateur norvégien Kristoffer Borgli, auteur du récent et dérangeant Sick of Myself, n'a eu aucun mal à se colleter pour la première fois à la langue anglaise et au cinéma américain, au rayon des indépendants, avec Dream Scenario, bâti autour d'une idée de départ assez formidable. Le film s'impose comme un divertissement brillant et caustique, autour d'un intellectuel au demeurant assez falot, professeur qui enseigne à ses étudiants en quoi les rayures du zèbre sont une protection collective face aux prédateurs. Devenu un phénomène viral, suite à son apparition récurrente dans les rêves de ses concitoyens, l'homme se transforme en une sorte d'influenceur malgré lui, symbole d'une société assujettie au marketing et aux réseaux sociaux lesquels n'ont de cesse d'ériger la vacuité et le paraître en valeurs dominantes. Dream Scenario n'est pas pour autant un brûlot idéologique, évoquant au passage la versatilité de l'opinion publique et la culture de l'annulation, mais s'attachant plutôt à l'intimité d'un héros/victime de l'engouement des foules. A ce titre, sans doute peu inspiré pour terminer sa fable, Borgli gâche un peu la dernière partie de son long-métrage, alors qu'une conclusion plus audacieuse aurait dû prévaloir. Il n'empêche que Dream Scenario est un objet plus qu'estimable, bien écrit, dialogué et filmé, qui permet de constater que Nicholas Cage, perdu depuis longtemps dans des projets sans intérêt aucun, est bien toujours un acteur majeur.
    Fiers R.
    Fiers R.

    116 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    Le postulat est génial. De l’acabit et dans la même veine que ceux des cultissimes « Dans la peau de John Malkovich », « The Truman Show » ou encore « Donnie Darko ». Pas de ces œuvres qui impactent la mémoire par leur twist final incroyable mais plus par leurs prémisses et idée de base. Alors certes, ce « Dream Scénario » n’a pas la force de frappe des œuvres précédemment citées, mais l’idée confine au génie et elle est plutôt bien exécutée. Et pour un premier film américain de la part d’un auteur suédois, plus qu’hollywoodien puisqu’on reste dans le sérail indépendant, c’est pleinement maîtrisé et efficace comme rite de passage. Et on le doit à l’auteur du génial film scandinave donc et poil à gratter « Sick of myself », qui poussait le concept du besoin de reconnaissance social à son paroxysme dans une œuvre corrosive et mémorable. On pensait que ce nouvel opus serait aussi virulent mais, et c’est peut-être son petit défaut, il reste un tantinet trop sage à bien des niveaux.

    Dans un premier temps, on ne voit pas trop quelle est la proposition de fond de Kristoffer Brogli. Ce qu’il entend dénoncer, qui il vise et si vraiment il y a matière dans ce long-métrage à une critique de quoi que ce soit. On se délecte donc de cette idée géniale d’un homme qui apparaît dans les rêves de millions de personnes. Et c’est probant et parfois génial quand Borgli met en scène certains desdits rêves donnant à voir des tableaux gratinés qui représentent cependant bien ce que peuvent être ceux-ci, l’une des choses les plus mystérieuses et les plus difficiles à appréhender et représenter en images. C’est original, bien mis en scène et ça concrétise l’idée initiale avec panache et parfois rires. Puis ensuite, se dessinent en effet une critique d’une société de l’image (timide), on parle aussi (un peu) de cancel culture et (discrètement) d’un monde qui se gargarise de l’instant pour ensuite passer vite à autre chose. Mais on a du mal à discerner ce que voulait vraiment nous dire le cinéaste. Mais sans que cela porte réellement préjudice au film. Ensuite, certains auraient peut-être aimé qu’avec une histoire pareille, « Dream Scénario » parte plus en sucette et sois moins sage. En l’état, le film est très bien comme cela et s’il évite le risque d’être plus fou (comme l’aurait fait Spike Jonze justement) c’est peut-être par prudence mais avec raison et réussite.

    Ensuite, on ne peut qu’acclamer le choix de Nicolas Cage dans le rôle principal. L’acteur qui a certainement la filmographie la plus schizophrène du septième art contemporain et qui semble renaître à chaque nouveau rôle. Après le cinéma d’auteur clinquant, après les blockbusters hollywoodiens, après les nanars en direct to dvd, après le cinéma indépendant pointu, le voilà dans sa période méta, conceptuel et/ou parodique avec des projets insensés mais alléchants quoique pas toujours aussi réussis qu’attendus comme le récent et tout juste amusant « Un talent en or massif ». Avec ce rôle tout en nuances où il excelle, il livre une composition qui ressemble à celle du méconnu et pourtant excellent drame dépressif « The Weather Man » de Gore Verbinski. Dans « Dream Scénario », on le voit subir l’évolution complètement déraisonnée de cette situation qui l’est tout autant avec plaisir, même dans une dernière partie plus sombre et peut-être moins satisfaisante. Mais cela reste du cinéma original, surprenant, à la croisée des genres et maîtrisé malgré son absence d’un grain de folie supplémentaire.

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