Un concept génial et original. Un acteur au top, Nicolas Cage est excellent dedans et nous rappelle à quel point c'est un grand acteur. Le film est très bien. Mais avec un réal virtuose et une BO digne de ce nom ça aurait pu être chef d'œuvresque.
Un film pour déments. Plat, insipide si ce n'est mettre mal à l'aise devant le grotesque du scénario. Bref dès le début compris qu'il n'y aurait rien d'intéressant à par quelques jolies prises de vues.
"Dream Scenario", un film de comédie noire fantastique réalisé par Kristoffer Borgli et produit par Ari Aster et Lars Knudsen, est une œuvre cinématographique audacieuse et déroutante qui défie les conventions habituelles. Avec Nicolas Cage dans le rôle principal, entouré d'un casting talentueux incluant Julianne Nicholson, Michael Cera et Dylan Gelula, le film se démarque par son originalité et son approche non conventionnelle du récit.
L'histoire suit Paul Matthews (Cage), un professeur de biologie ordinaire qui se retrouve projeté dans les rêves de personnes à travers le monde. Cette prémisse insolite est le point de départ d'une exploration fascinante de la célébrité, de l'identité et de la perception publique. Cage livre une performance remarquable, mélangeant avec brio vulnérabilité et excentricité, capturant l'essence d'un homme ordinaire confronté à une réalité extraordinaire.
La narration de Borgli est à la fois surréaliste et ancrée, oscillant entre la comédie noire et le drame psychologique. Le film excelle dans sa représentation des rêves, créant des séquences visuellement saisissantes qui brouillent la ligne entre réalité et imagination. Cependant, cette force est aussi sa faiblesse, car certains spectateurs pourraient trouver le mélange de styles et de tonalités déroutant.
L'aspect le plus intrigant de "Dream Scenario" est sa critique de la culture des célébrités et de la façon dont les médias sociaux façonnent notre perception des autres. Le film aborde ces thèmes avec un mélange d'humour et de gravité, suggérant que notre soif de reconnaissance et d'admiration peut nous conduire à une quête désespérée de validation.
Le soutien de la distribution est solide, avec des performances notables de Michael Cera et Julianne Nicholson. Leur capacité à équilibrer le ton souvent capricieux du film ajoute une couche de complexité à l'histoire. La direction artistique et la cinématographie sont également impressionnantes, offrant une palette visuelle qui complète parfaitement le ton du film.
En dépit de ses qualités, "Dream Scenario" souffre parfois d'un rythme inégal et d'une tendance à l'excès. La dernière partie du film, en particulier, semble surchargée, avec une conclusion qui pourrait laisser certains spectateurs insatisfaits.
En conclusion, "Dream Scenario" est une expérience cinématographique unique qui mérite d'être vue pour son audace et son originalité. Bien qu'il ne soit pas sans défauts, le film est une réflexion provocatrice sur la condition humaine à l'ère numérique, portée par une performance mémorable de Nicolas Cage. C'est une œuvre qui stimule la réflexion et qui restera dans l'esprit longtemps après la fin du générique.
Un scénario digne de Charlie Kaufman au concept prometteur et intéressant, mais qui dans l'état manque de souffle sur sa durée et peine à exploiter son potentiel. Nicolas Cage très bon, incarne un professeur lambda presque invisible aux yeux de tous, jusqu'au jour où, sans aucune raison il va apparaître dans les rêves de ses concitoyens, et cette notoriété soudaine ne va pas avoir que des conséquences bénéfiques. Se sentant bafouée dans leurs intimités et en insécurité en sa présence , Paul Matthew s va se faire rejeté de tous. Le problème malgré ce pitch alléchant, est que le film arrive vite au bout de son postulat et le pire c'est qu'il n'arrive pas a livrer une conclusion satisfaisante. C'est dommage car malgré son originalité ça sera difficile d'y revenir une seconde fois.
L'idée d'un bon film... et puis rien. Dream Scenario est une déception car on pouvait en attendre beaucoup. Il en reste simplement une critique de la cancel culture en vogue dans les universités américaines. C'est salutaire, mais c'est trop peu.
Sorte de conte qui s'interroge sur la célébrité, ses conséquences, égratigne le wokisme et ses thuriféraires, " Dream scénario" propose une première demi-heure de bonne tenue, mais finit par tourner en rond.
Un professeur apparaît sans raison dans les rêves de ses élèves et de ses connaissances avant de se transformer en personnage de cauchemar.
Rejetté par tous après avoir été adulé, sa vie bien réglée s'effondre sous ses pieds
Porté par l'interprétation de Nicolas Cage, le scénario constitue, malgré son titre, la pierre d'achoppement de ce film qui ne tient pas ses promesses, malgré un principe de départ qui laisse espérer le meilleur.
J'ai trouvé ce film intéressant sur le plan du scénario . En revanche , la fin patine un peu vers la fin. Le réalisateur semble avoir du mal à trouver une fin adequate . Peut-être aurait il pu s'arrêter sur l'idée de la publicité ? Il a voulu faire une ellipse avec la scène inaugurale.
Une parabole satirique plutôt subtile de la cancel culture, même si le film vaut plus pour son scénario que sa mise en scène somme toute anodine. Et quel plaisir de retrouver Nicolas Cage dans un bon rôle !
Un pitch elevator de fou mais cette idée géniale est sous-exploitée et c’est dommage car en l’exploitant mieux, on aurait eu un tout autre film. On voit la différence entre un « Dans la peau de John Malkovich » de Spike Jonze (1999) dans l’exploitation extraordinaire d’une idée hors du commun et celui-ci qui reste trop convenu. On sort frustré de la séance par ce que l’on aurait pu avoir.
Oh le film pépite qu'on avait pas vu venir !!! Nicolas Cage est incroyable dans ce rôle. Cet OVNI tombé du ciel est un bijou de réalisation. Une première partie étonnante puis ça twiste et on poursuit dans quelques choses de plus sombre. Je recommande fortement "Dream Scenario".
Film déroutant mais réussi ! Totalement atypique à la Walter Mitty ou Yesterday sans le côté comique. Au début, on peut penser regarder une comédie mais il n´en est rien. Nous nous dirigeons vers un drame avec un Nicolas Cage talentueux. Ce film pousse à des réflexions et analyses (pourquoi lui arrive-t-il ça ?). On est sur un Black Mirror cinématographique.
Crâne dégarni, collier de barbe blafard, démarche lourde, l'air absent, drapé dans des habits fatigués ; pas de doute, on tient l'homme le plus rasoir du monde. Pourtant, impossible de ne pas être séduit. Cage remplit le costume, occupe l'espace comme il l'a rarement fait, donne chair et humanité à ce Paul Matthews, professeur insipide qui, parce qu'il apparait dans les rêves de millions de gens, prend du galon et devient objet de buzz, phénomène mondial, mascotte culturelle, avant que le retour à une réalité Kafkaïenne n'inverse la tendance. La satire fonctionne plein pot sur ses deux premières parties car l'absurde ne prend jamais le pas sur le naturel des réactions. On se gausse autant de la situation que du comportement bizarre des uns, de la gourmandise des autres, et du narcissisme plus ou moins démocratisé (ou amplifié) avec les réseaux sociaux. De fait, l'analogie entre ce qui se passe à l'écran et dehors est d'autant plus fort. Les parallèles sont assez frappants, notamment quand Dream Scenario évoque la dérive d'une "Cancel Culture" ne cherchant plus à provoquer la discussion ou le débat mais uniquement cibler et ostraciser. Et allez, pourquoi pas envisager le film comme la charge amère et grinçante d'un Cage face à l'hystérie de mèmes qui rétrécissent le champ sur son travail d'acteur. Ce qu'aurait pu être Un talent en or massif si le film de Tom Gormican avait été plus honnête. En soi, Kristoffer Borgli en dit déjà pas mal. Mais alors quid de la troisième partie ? Eh bien, justement elle manque. On dirait que le réalisateur ne sait pas comment finir. Bien malencontreusement, il ne choisit pas et laisse tout ce petit monde en plan. Très frustrant, on peut se demander si l'exercice ne s'est pas un peu perdu dans la complaisance et ce en dépit de la performance hallucinée de Nicolas Cage.
Prof de fac transparent et père de famille falot, le personnage de Nicolas Cage devient une célébrité malgré lui lorsque il se met à hanter les rêves de son entourage, de ses étudiants et, semble-t-il, du monde entier. Pas d'explications fumeuses ou alambiquées de la part du réalisateur Kristoffer Borgli. Le phénomène irrationnel est à prendre tel quel et c'est tant mieux. Il introduit une parabole sur la célébrité sans talent, la notoriété indue, de celles qui se repandent généralement à travers les réseaux sociaux et ses influenceurs, les imbécillités télévisuelles, où bien souvent il suffit de paraitre pour exister. Nicolas Cage compose un intellectuel fébrile, "woodyallénien", dans l'incompréhension de l'admiration, voire des fantasmes (dans une scène plutôt vulgaire d'ailleurs), qu'il suscite. La fable de Borgli fera de ce Paul Matthews ahuri, à la fin et comme pour boucler la boucle, spoiler: un personnage honni, , sans plus de raisons que ce qui lui a valu son succès. Ainsi va la popularité des fausses gloires et autres impostures d'aujourd'hui. Tournant le dos à la farce et au spectaculaire, le réalisateur met en scène une comédie feutrée, jamais détachée de la bizarrerie qui introduit le sujet, une fantaisie sur le mode intimiste au point qu'on la trouvera finalement indolente et sans relief sur la forme, et manquant de causticité, de mordant sur le fond. On a le sentiment désagréable de se trouver devant un encéphalogramme plat qui, sous couvert d'une approche subtile revendiquée, nous plonge dans l'ennui d'un récit qui s'étire inutilement, n'ayant pas grand'chose à ajouter au postulat de départ.