Un an après le déroutant "Sick of myself", Kristoffer Borgli récidive avec "Dream scénario". L'histoire diffère mais le procédé est le même : disséquer une névrose de notre société en poussant un postulat de départ jusqu'à son aboutissement extrême. Forcément, il n'y a aucun réalisme et l'intrigue se construit dans la métaphore. Mais cette description des affres de notre monde hyperconnecté est jubilatoire. Hyperconnection métaphorique par le rêve dont est victime le héros, lui octroyant les petits plaisirs d'une notoriété inespérée avant de le vouer ensuite aux gémonies. C'est la violence du jugement populaire qui est moquée et c'est sain. La prestation de Nicolas Cage est très réussie, donnant presque un petit côté Woody Allen à son personnage empathique mais frustré. Original et brillant.
Une très bonne surprise que ce film malin qui a eu l'excellente idée de recycler Nicolas Cage dans un contre emploi ( prof de fac ordinaire, habillé comme un mec très ordinaire et roulant dans une caisse des plus ordinaire) . Mais voilà, l'extra ordinaire s'impose rapidement et tourne au cauchemar, cauchemar qui accompagne la célébrité, surtout en Amérique où la cancel culture tourne à plein régime dans les facultés. Allez voir ce film à priori modeste , mais qui vous ravira par les scènes souvent parodiques des films de genre et vous épatera par la performance surprenante de Cage
Le dernier film avec Nicolas Cage en tête d'affiche est loin d'être un chef d'oeuvre, mais il présente des qualités indéniables qu'il serait malhonnête de lui retirer. Le film est drôle et provoque de francs éclats de rire, face à un scénario souvent loufoque auquel il serait difficile une réelle originalité. Les acteurs parviennent même dans l'ensemble à être assez convaincants. Cependant, les réflexions sur le monde et la société actuelle semblent très abstraites, voire ridicules. C'est une chouette comédie, mais qui ne peut prétendre à rien de plus.
Étonnant de retrouver Nicolas Cage, à peine reconnaissable dans le rôle principal de ce film du cinéaste Kristoffer Borgli, qui s’inscrit dans la veine du cinéma indépendant US des années 90/2000. Celui des Spike Jones (Dans la peau de John Malkovich) ou de Charlie Kaufman (Adaptation)… une forme de cinéma un peu fantastique, métaphysique, surréaliste, philosophique, poétique, que l’on ne voit plus trop aujourd’hui. Une bonne raison d’aller découvrir ce film aussi étrange que singulier, mais pas totalement réussi, du réalisateur norvégien.
Un film presque en forme de compte, jamais dénué d’humour, sur le destin d’un homme qui n’a aucune maitrise, sur ce qui lui arrive. En filigrane, on pourra y voir une critique du monde actuel avec ses réseaux sociaux omniprésents, et aussi le phénomène de "cancel culture"… les deux étant souvent liés. Des thèmes que l'on trouvait déjà dans le précédent film de Kristoffer Borgli, Sick of Myself, sorti en 2023.
L'idée de départ est bonne, mais là où je m'attendais à un film focalisé sur le pourquoi et le comment, je me suis retrouver devant... Devant je sais pas trop quoi, en fait.
L'impression qu'il y a "quelque chose" avec ce film. Est ce que je suis passé a coté de ce "quelque chose", ou bien est-ce le film ? Je ne sais pas dire.
Il y a quelques scènes très sympas, très drôles. De bonnes idées. Des acteurs corrects. Le tout noyé dans un reste qui m'a paru long, sans enjeux, sans fil rouge.
Un excellent film sur l'étrangeté de la Condition Humaine. Un film qui parle surtout des préjugés que les Hommes ont sur les Femmes et inversement. Dans ce Long-Métrage on y retrouve ces surprenantes notions de "Popularité", "d'Immoralité", de "Capacité" et de "Vengeance", etc... Un autre très bon rôle pour la "MovieStar" Nicolas Cage, qui y tient le Rôle Principal, pour lequel il a très judicieusement reçu une Nomination aux Golden Globes, en tant que Meilleur Acteur dans une Comédie.
Rôle inattendu pour Nicolas Cage métamorphosé en monsieur tout le monde et sans charme qui joue admirablement dans ce film singulier. Devenir l'objet central de tous les rêves, dans le sens onirique, parait étrange. Alors lorsque l'affaire prend une proportion démesurée au point de faire le buzz, l'homme, professeur de son état, se prend à rêver de réaliser enfin l'écriture de son livre. Le propos est raconté avec intelligence et évoque de mon point de vue les spoiler: possibilités de mondes virtuels et leurs de dérives . A voir !
Dream scenario repose sur le concept du super pitch. Dans le jargon scénaristique, le super pitch, c’est la méga idée, celle qui va faire que le producteur va dire : « banco ! ». Par exemple : « un homme va vivre la même journée en boucle » (Un jour sans fin) ou bien : « un homme se retrouve dans le cerveau de l’acteur John Malkovich et peut voir sa vie » (Dans la peau de John Malkovich). Le super pitch est souvent gage d’un film atypique et alléchant pour le spectateur. Le problème du super pitch, c’est qu’il fait tellement rêver que l’on risque d’être déçu si le scénario ne tient pas toutes ses promesses. C’est un peu ce qui arrive à Dream scenario. Ne dévoilons rien, il vaut mieux arriver vierge devant le film. Disons que le début est très prenant mais arrive la fin et on se dit : « c’est bête, avec cette super idée, on aurait pu faire un super film ». Dommage, car Dream scenario a un avantage : Nicolas Cage. L’acteur compose un personnage assez fade et anti charismatique, à l’opposé des personnages hystériques qu’il a interprété dernièrement. Si on se délecte de l’interprétation subtile (eh oui !) de Cage, on se dit qu’il aurait été intéressant de trouver un point de bascule et de rendre cet anti-héros (et le film) encore plus fou. Ne boudons pas notre plaisir, Dream scenario reste tout de même un film recommandable.
Un film au concept intéressant de borgli, je dirais même déroutant Le film pour moi se scinde en deux partie, la.premiere partie on sent la mécanique du scénario se déroulait tranquillement vers une comédie, d'ailleurs on le ressent sur la mise en scène avec une belle lumière qui traduit bien l atmosphère bienveillant des reves que font les gens dont la particularité est la présence systématique d un prof de fac assez ringard joue excellemment par nicolas cage. Cette soudaine notoriété va être une nouveauté pour lui et surtout il va en jouer et même se réjouir. La deuxième partie est une totale rupture de ton dans le scénario et dans la mise en scène avec des cadres ,une profondeur de champs qui traduisent le malaise du personnage et surtout d une descente aux enfer improbable, et l on penche à ce moment vers le film presque d epouvante. Le scénario me fait beaucoup pense aux films d ari aster et j ai vu au générique qu'il était producteur. Un bon film même si toutefois un manque de rythme sur certains passage.
L'idée de base est géniale, " comment un inconnu tout ce qu'il y a de plus banal s'invite dans les rêves de millions de gens et personne n'y comprendre rien ... mais voilà on s'ennuie ça tourne en rond et ça s'étire.
Paul Matthews (Nicolas Cage) est un scientifique raté qui végète dans une petite université où il enseigne sans passion la biologie. Sa vie bascule du jour au lendemain suite à un phénomène étrange qui lui attire une gloire soudaine. Une foule d’individus, plus ou moins proches de lui, le voient apparaître dans leurs rêves.
"Dream Scenario" repose sur un pitch délirant. C’est sa plus grande qualité. Hélas, c’est quasiment la seule. L’autre, bien sûr, c’est l’interprétation à contre-emploi de Nicolas Cage en quinquagénaire chauve, bedonnant et mal fringué [toute ressemblance avec l’auteur de ces lignes serait purement fortuite] qui aurait pu être l’une des plus grandes stars de son temps, du niveau d’un Jack Nicholson ou d’un Dustin Hoffmann, s’il n’avait gâché son talent dans une kyrielle de films dispensables.
Le réalisateur de "Dream Scenario" est norvégien. On lui doit "Sick of Myself", sorti en France le printemps dernier. Si je le mentionne, ce n’est pas pour étaler ma science ni pour recopier la notice d’IMDb. C’est parce que les deux films se ressemblent. Ils partagent un même pitch étrange – l’héroïne de "Sick of Myself" contracte pour attirer l’attention sur elle un eczéma monstrueux – et une même critique sous-jacente de nos sociétés contemporaines. L’un comme l’autre en effet ont un sous-texte politique : les réseaux sociaux et la visibilité qu’ils permettent produisent à la fois de l’anomie et de la surexposition. Pour le dire autrement : comme les zèbres qu’évoque Paul Matthews à ses étudiants, nous sommes tous tiraillés entre le souci de rester invisibles et le désir de sortir du lot.
Ce sous-texte là n’est pas sans intérêt. Mais il est un peu lourdaud. Et surtout, une fois décrypté, il n’y a pas grand chose à en tirer. C’était déjà le défaut de "Sick of Myself". C’est aussi le piège dans lequel tombe "Dream Scenario". Pour des motifs qui resteront obscurs – et que la logique peine à comprendre – la soudaine célébrité de Paul Matthews, qui flattait secrètement son orgueil et cautérisait les plaies ouvertes par les humiliations dont il avait longtemps été victime, se mue bientôt en vindicte populaire. Le héros devient paria. Le film raconte l’inexorable délitement de sa vie qui s’achèvera… en France. Mais j’en ai déjà trop dit !