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    Dream Scenario
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    FaRem
    FaRem

    8 881 abonnés 9 666 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 décembre 2023
    « Si tu te démarques, alors tu fais de toi une cible. » Professeur discret et même insignifiant, Paul Matthews devient le sujet de discussion numéro un lorsque les gens réalisent qu'ils rêvent tous de lui... Paul est impuissant dans le sens où il n'agit pas contre ce qu'il trouve injuste dans la vie et sa femme trouve amusant qu'il reste inerte même dans les rêves des gens. Frustré par un certain manque de reconnaissance, il voit cet étrange phénomène comme un moyen de faire connaître son travail, mais la célébrité a de bons, mais aussi de mauvais côtés. Après le bon "Sick of Myself", avec lequel on peut voir des similitudes sur ce besoin d'attention, Kristoffer Borgli réalise son premier film américain qui est une comédie surréaliste et originale sur la célébrité et la cancel culture. Le réalisateur norvégien s'amuse de cette frontière très mince entre perception et réalité avec le regard des autres qui influence progressivement ce que Paul pense de lui-même. Si j'ai apprécié la tournure que prend l'histoire dans le second acte avec une certaine noirceur peu exploitée, j'ai trouvé la dernière partie très faible comme si c'était un film à part, et ce même si l'idée évoquée est bonne. C'est exactement ce que j'avais dit pour le précédent film du réalisateur avec un manque de mordant et un concept qui s'essouffle, mais comme pour ce dernier, "Dream Scenario" reste un bon film porté par un super Nicolas Cage.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 435 abonnés 7 566 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 janvier 2024
    Paul Matthews est un banal professeur d’université qui voit sa vie entièrement chamboulée lorsque, du jour au lendemain, il commence à apparaître dans les rêves de millions de personnes…

    Le norvégien Kristoffer Borgli n’était pas passé inaperçu après son premier long-métrage de cinéma (Sick of Myself - 2022) et réitère l’expérience, celle de critiquer (et de se moquer) de notre société contemporaine à travers une fable grinçante que n’aurait pas renié Spike Jonze ou Charlie Kaufman.

    Si la première partie est clairement la plus réussie, il n’en sera hélas pas de même avec la seconde qui part totalement en vrille, si bien que l’on finit inexorablement par décrocher. La réalisation quant à elle s’avère sans prise de risque et par conséquent, assez désolante (vu le contexte, il y avait clairement matière à faire dans le borderline). Mais tout cela n’empêche nullement d’apprécier à sa juste valeur un Nicolas Cage toujours aussi plaisant à l’écran, quand il ne cabotine pas grossièrement.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    selenie
    selenie

    6 403 abonnés 6 221 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    L'idée de base est carrément géniale, où comment un inconnu tout ce qu'il y a de plus banal s'invite dans les rêves de millions de gens sans que personne ne puisse rien y comprendre du comment ou du pourquoi. On savoure avec lui tant on perçoit aussi vite les petites perfidies, les petits égoïsmes, les petites opportunités au sein même de sa famille. Mais évidemment rien n'est gratuit, le retour de bâton est attendu, logique et implacable et tout aussi soudain qu'incompréhensible. Le film parle aussi de frustration, professionnelle ou artistique, qui sonne comme un malheureux parallèle avec les rêves habités. Par contre, alors qu'on savoure et qu'on aime cette comédie délirante et singulière on aurait aimé que le dernier acte soit du même acabit plutôt que cette conclusion cafardeuse. Mais les idées sont en effervescence, les rêves comme des courts métrages hors contrôle, et surtout on a un Nicolas Cage en grand forme qui porte le film de bout en bout en looser insignifiant qui croit enfin avoir sa chance. Un film original et fou, porté par un acteur fabuleux qui ne pêche que par cette conclusion soudain trop classique, trop dramatique, trop sérieux.
    Site : Selenie.fr
    traversay1
    traversay1

    3 684 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2023
    Le réalisateur norvégien Kristoffer Borgli, auteur du récent et dérangeant Sick of Myself, n'a eu aucun mal à se colleter pour la première fois à la langue anglaise et au cinéma américain, au rayon des indépendants, avec Dream Scenario, bâti autour d'une idée de départ assez formidable. Le film s'impose comme un divertissement brillant et caustique, autour d'un intellectuel au demeurant assez falot, professeur qui enseigne à ses étudiants en quoi les rayures du zèbre sont une protection collective face aux prédateurs. Devenu un phénomène viral, suite à son apparition récurrente dans les rêves de ses concitoyens, l'homme se transforme en une sorte d'influenceur malgré lui, symbole d'une société assujettie au marketing et aux réseaux sociaux lesquels n'ont de cesse d'ériger la vacuité et le paraître en valeurs dominantes. Dream Scenario n'est pas pour autant un brûlot idéologique, évoquant au passage la versatilité de l'opinion publique et la culture de l'annulation, mais s'attachant plutôt à l'intimité d'un héros/victime de l'engouement des foules. A ce titre, sans doute peu inspiré pour terminer sa fable, Borgli gâche un peu la dernière partie de son long-métrage, alors qu'une conclusion plus audacieuse aurait dû prévaloir. Il n'empêche que Dream Scenario est un objet plus qu'estimable, bien écrit, dialogué et filmé, qui permet de constater que Nicholas Cage, perdu depuis longtemps dans des projets sans intérêt aucun, est bien toujours un acteur majeur.
    Yves G.
    Yves G.

    1 517 abonnés 3 532 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 janvier 2024
    Paul Matthews (Nicolas Cage) est un scientifique raté qui végète dans une petite université où il enseigne sans passion la biologie. Sa vie bascule du jour au lendemain suite à un phénomène étrange qui lui attire une gloire soudaine. Une foule d’individus, plus ou moins proches de lui, le voient apparaître dans leurs rêves.

    "Dream Scenario" repose sur un pitch délirant. C’est sa plus grande qualité. Hélas, c’est quasiment la seule. L’autre, bien sûr, c’est l’interprétation à contre-emploi de Nicolas Cage en quinquagénaire chauve, bedonnant et mal fringué [toute ressemblance avec l’auteur de ces lignes serait purement fortuite] qui aurait pu être l’une des plus grandes stars de son temps, du niveau d’un Jack Nicholson ou d’un Dustin Hoffmann, s’il n’avait gâché son talent dans une kyrielle de films dispensables.

    Le réalisateur de "Dream Scenario" est norvégien. On lui doit "Sick of Myself", sorti en France le printemps dernier. Si je le mentionne, ce n’est pas pour étaler ma science ni pour recopier la notice d’IMDb. C’est parce que les deux films se ressemblent. Ils partagent un même pitch étrange – l’héroïne de "Sick of Myself" contracte pour attirer l’attention sur elle un eczéma monstrueux – et une même critique sous-jacente de nos sociétés contemporaines. L’un comme l’autre en effet ont un sous-texte politique : les réseaux sociaux et la visibilité qu’ils permettent produisent à la fois de l’anomie et de la surexposition. Pour le dire autrement : comme les zèbres qu’évoque Paul Matthews à ses étudiants, nous sommes tous tiraillés entre le souci de rester invisibles et le désir de sortir du lot.

    Ce sous-texte là n’est pas sans intérêt. Mais il est un peu lourdaud. Et surtout, une fois décrypté, il n’y a pas grand chose à en tirer.
    C’était déjà le défaut de "Sick of Myself". C’est aussi le piège dans lequel tombe "Dream Scenario". Pour des motifs qui resteront obscurs – et que la logique peine à comprendre – la soudaine célébrité de Paul Matthews, qui flattait secrètement son orgueil et cautérisait les plaies ouvertes par les humiliations dont il avait longtemps été victime, se mue bientôt en vindicte populaire. Le héros devient paria. Le film raconte l’inexorable délitement de sa vie qui s’achèvera… en France. Mais j’en ai déjà trop dit !
    velocio
    velocio

    1 333 abonnés 3 171 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 janvier 2024
    Il y a quelques mois, le réalisateur norvégien Kristoffer Borgli était retourné dans son pays pour tourner "Sick of myself", un film qui, loin d'être un chef d'œuvre, présentait quand même quelques qualités. Cette fois ci, c'est au Canada qu'il est allé tourner son premier film en langue anglaise, un film qui, lui, ne présente aucune qualité et qui est d'un ennui abyssal. Il faut dire qu'avec un scénario aussi débile, il ne fallait pas s'attendre à des miracles ! J'entends dire que Nicolas Cage est excellent dans ce film. Ah bon !
    islander29
    islander29

    883 abonnés 2 385 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 décembre 2023
    Un film plutôt passionnant sur l'inconscient collectif. Qu'arrive t-il quand on rentre dans les rêves des autres ? C'est ce qui arrive à cet humble professeur, interprété par le charismatique Nicolas Cage.....Je trouve l'analyse du process excellente, et qu'au fond on devine la morale, ( en tout cas je trouve là une réponse), "pour vivre heureux , vivons cachés".....Le film montre et prouve par A plus B que la situation peut dégénérer très vite, il y a un côté obscur en chacun, le désir devient répulsion, .....C'est du bon cinéma, qui improvise sur un thème Jungien, ....Pour ceux qui iront voir le film David Byrne est le leader d'un groupe beaucoup trop méconnu (les Talking Heads, je vous enjoins à le découvrir, pour ne pas mourir idiot)???Quand au Sprite 'c'est une boisson gazeuse, qui m'a laissé un souvenir éclaboussant dans un hôtel de NEW YORK, sur la 34ème rue;. Les deux infos sont précieuses à un certain passage, c'est pourquoi je les livre ainsi.....In fine, voilà un film très original, qui fait réfléchir sur notre relation aux autres, le moi, le ça, etc.....Et que je conseille volontiers.....Le genre de film qui ne laisse personne innocent.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    711 abonnés 3 096 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 décembre 2023
    Dream Scenario s’inscrit dans cette veine de films à concept : soit la mise en place d’un dispositif dans un cadre réaliste, conduisant le personnage principal à prendre conscience de sa marginalité au sein d’un microcosme qu’il ne comprend plus, jusqu’à démasquer l’artificialité qui y règne en maître. Paul Matthews a tout de l’homme invisible : professeur quelconque d’une université quelconque, il ne passionne pas ses étudiants, d’ailleurs peu nombreux à ses cours ; ses travaux scientifiques restent à l’état de réflexion, plagiés et publiés par un tiers ; son quotidien familial s’avère monotone. Dit autrement, il ne compte pour personne, jusqu’au jour où des individus, connus ou inconnus, se mettent à rêver de lui. Aussitôt, il passe du statut de « nobody » à celui de « personne la plus intéressante du monde ». Un beau plan le cadre d’ailleurs écrasé sous un panneau publicitaire, lors d’une séquence truculente au cours de laquelle une entreprise souhaite se saisir de son image à des fins commerciales – le voilà aux côtés de Sprite ! La notoriété est abordée telle une coquille vide, un mirage rappelant ces personnages non joueurs des jeux vidéo dont la vocation est de remplir le champ visuel (pnj). Qu’importent ses travaux sur la biologie évolutionniste, son statut de docteur en sciences… Le film rend compte d’une fracture, de l’ordre de la communication : deux mondes en présence qui ne parlent pas la même langue. Le grouillement médiatique est regardé comme Paul Matthews étudie les fourmis en société. Cependant, l’intelligence de Dream Scenario se déploie quasi exclusivement sur le plan des idées, sacrifiant sur l’autel du décalage narratif le cinéma en tant que mise en scène, ici des plus illustratives et atones.
    Acidus
    Acidus

    742 abonnés 3 729 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2024
    "Dream Scenario" part d'un postulat intéressant et intriguant et reste plutôt bien exploité tout au long du film. On y perçoit clairement une critique des réseaux sociaux, de la cancel-culture et du monde des influenceurs.


    Un scénario intelligent, souffrant toutefois de rares longueurs, parfaitement porté par Nicolas Cage. Ça fait toujours du bien de profiter des talents de ce dernier en dehors des gros nanars dans lesquels il a tendance à tourner ces dernières années.
    Bien apprécié l'étrangeté de l'atmosphère. Même si ce long métrage reste largement perfectible dans son écriture et sa mise en scène, il s'en dégage une certaine personnalité, un atypisme qui fait du bien.


    Une bonne et originale expérience cinématographique.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    707 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    Belle réussite que Dream Scenario. Un concept mindfuck plutôt bien exploité, emmené par un Nicolas Cage au sommet de sa forme, pour un rendu énigmatique et passionnant, qui lorgne parfois vers Black Mirror. Peut-être même l’un des meilleurs films de l’année.

    https://cultea.fr/dream-scenario-nicolas-cage-au-top-de-sa-forme-critique.html
    Audrey L
    Audrey L

    655 abonnés 2 596 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2024
    Attention, petit manuel du film A24 pour les Nuls... Un scénario étrange (un homme se retrouve dans les rêves de tout le monde, d'abord de façon anodine puis devenant le croque-mitaine qui effraie tous les jeunes... Oui, Freddy quoi), un visuel au filtre terne et aux plans qui durent, aux dialogues copieux, des scènes d'hallu qui déboulent de partout et s'arrêtent aussi sec, un héros qui a peur de tout le monde (Beau is Affraid, le retour... Ah tiens, Ari Aster est le producteur, coïncidence ? Ça m'étonnerait), et une fin tellement ouverte qu'elle ne conclut rien. Nicolas Cage semble se faire plaisir de nouveau (en même temps : sur quel projet, aussi moisi soit-il, ne prend-il pas son pied ?), et on ne boude pas l'ouverture intrigante du film, qui malheureusement s'effondre très vite avec la balourdise éléphantine de la critique sociétale amorcée par Borgli (on avait déjà remarqué sa finesse de bulldozer dans son précédent Sick of Myself, mais on avait passé l'éponge du fait de l'originalité de son propos). Ici, on va faire une exception à notre aversion pour cette expression ridicule, et la dire juste une fois : "OK boomer." Borgli regarde les jeunes (il doit le prononcer "d'jeuns" dans sa tête) comme des accrocs aux réseaux sociaux, incapables de faire la différence entre réalité (les cours de la fac) et la fiction (leurs rêves du prof qui les malmène), prêts à se jeter dans n'importe quel show de téléréalité débilitant (on n'a pas compris ce que cette émission "Les Anges versus Les Rêves" fichait au milieu de la fin), et porter un bracelet qui clignote pour les protéger de la folie (oui... Borgli voit les "d'jeuns" comme ça...). On s'étonne de ne pas voir une seule personne âgée affligée par les cauchemars, ni même la terreur que cela pourrait provoquer chez une personne schizo, non, on cible uniquement une partie de la population sans trop d'explications (le principe de l'effet Mandela justement évoqué au début du film, c'est qu'il touche absolument tout le monde, sans distinction d'âge, de genre, de nationalité, ou de catégorie sociale...). La balourdise du film va même jusqu'à citer explicitement Freddy Krueger (des fois qu'on soit trop bête pour comprendre la réf'... On doit être trop "d'jeuns") en faisant porter un gant à griffes à Nicolas Cage à qui on demande de parodier Freddy lors d'un shooting photos... On peut comprendre ceux qui aimeront le côté décalé de l’œuvre (même si la bande-annonce vendait un délire bien plus conséquent : ils ont simplement mis tous les rêves les plus fous dans la bande-annonce, histoire de laisser penser que le reste est du même niveau d'inspiration, et surprise : non.), le jeu de Cage (comme d'habitude : il s'amuse, lui, au moins), l'illusion que ce film est original (avant de capter qu'il est une lointaine resucée de Beau is Affraid croisé avec Freddy Krueger), et une critique de la société qui devrait plaire aux cancres du fond du cours d'analyse filmique. On aurait adoré que pareil scénario tombe dans les mains (moins griffues) de quelqu'un de plus fin, à bon entendeur... On peut rêver.
    Shawn777
    Shawn777

    605 abonnés 3 500 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    Nicolas Cage revient sur le devant de la scène et pas avec une énième série B regardable sous acide mais dans une production A24, synonyme de qualité pour beaucoup (dont moi). Réalisé par Kristoffer Borgli, déjà derrière l'excellent "Sick of Myself", il est ici question d'un homme lambda, père de famille tranquille et prof en université, qui apparait soudainement dans les rêves des gens. S'il prend très vite goût à cette nouvelle célébrité, le rêve va vite se transformer en cauchemar. Proposition intéressante, sorte de "Griffes de la nuit" version film d'auteur (la comparaison est inévitable) mais on n'est finalement pas si éloigné des thèmes du précédent film du réalisateur. À savoir l'accès soudain à la célébrité et une critique acerbe des réseaux sociaux et de leurs conséquences. Alors bien-sûr, le réalisateur n'est pas un boomer qui condamne TikTok ou Instagram mais dresse juste un portrait glaçant des usages qui peuvent en être fait, tout en étant plus ou moins misanthrope puisque tous les personnages, toutes catégories sociales confondues, en prennent plein la tronche durant toute la durée du film. Et ici, nous avons affaire à un personnage pathétique tout simplement qui fait tantôt de la peine ou qui amène à rire tant le pathétisme est appuyé. C'est un effet un professeur qui essaye tant bien que mal d'accéder à un peu de reconnaissance avec un livre sur les fourmis et qui accès soudainement à cette reconnaissance, ou du moins à la célébrité, mais pas comme prévu. Néanmoins, il va beaucoup en jouer jusqu'à ce que ça se retourne contre lui donc. Le film est donc en quelques sortes en deux parties, le rêve puis le cauchemar, mais cela permet surtout de faire avancer le personnage et surtout de permettre au spectateur de le découvrir sous toutes ses facettes, de gratter cette couche de "simple" père de famille bedonnant. Mais comme expliqué plus haut, les autres personnages en prennent aussi pour leur grade, que ce soit sa famille, présente aux bons moments puis absente aux mauvais mais également aux gens en général qui l'adulent puis qui le détestent, sorte de parabole au cynisme déconcertant à divers phénomènes de mode que l'on peut voir passer sur les réseaux sociaux. Mais malheureusement, le film ne tient pas vraiment sur la durée et n'exploite jamais vraiment, en tout cas visuellement, les rêves, ce qui est bien dommage ! De plus, le film n'est jamais aussi dérangeant et amère que le précédent film du réalisateur qui permettait à ce dernier d'explorer ces thèmes de manière beaucoup plus marquante. "Dream Scenario" n'en reste pas moins un film intéressant avec de très bonnes idées.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    541 abonnés 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2023
    Crâne dégarni, collier de barbe blafard, démarche lourde, l'air absent, drapé dans des habits fatigués ; pas de doute, on tient l'homme le plus rasoir du monde. Pourtant, impossible de ne pas être séduit. Cage remplit le costume, occupe l'espace comme il l'a rarement fait, donne chair et humanité à ce Paul Matthews, professeur insipide qui, parce qu'il apparait dans les rêves de millions de gens, prend du galon et devient objet de buzz, phénomène mondial, mascotte culturelle, avant que le retour à une réalité Kafkaïenne n'inverse la tendance. La satire fonctionne plein pot sur ses deux premières parties car l'absurde ne prend jamais le pas sur le naturel des réactions. On se gausse autant de la situation que du comportement bizarre des uns, de la gourmandise des autres, et du narcissisme plus ou moins démocratisé (ou amplifié) avec les réseaux sociaux. De fait, l'analogie entre ce qui se passe à l'écran et dehors est d'autant plus fort. Les parallèles sont assez frappants, notamment quand Dream Scenario évoque la dérive d'une "Cancel Culture" ne cherchant plus à provoquer la discussion ou le débat mais uniquement cibler et ostraciser. Et allez, pourquoi pas envisager le film comme la charge amère et grinçante d'un Cage face à l'hystérie de mèmes qui rétrécissent le champ sur son travail d'acteur. Ce qu'aurait pu être Un talent en or massif si le film de Tom Gormican avait été plus honnête. En soi, Kristoffer Borgli en dit déjà pas mal. Mais alors quid de la troisième partie ? Eh bien, justement elle manque. On dirait que le réalisateur ne sait pas comment finir. Bien malencontreusement, il ne choisit pas et laisse tout ce petit monde en plan. Très frustrant, on peut se demander si l'exercice ne s'est pas un peu perdu dans la complaisance et ce en dépit de la performance hallucinée de Nicolas Cage.
    Ufuk K
    Ufuk K

    529 abonnés 1 492 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    "Dream Scenario" est une comédie horrifique pertinente. En effet le réalisateur Kristoffer Borgli livre une satire noire de notre société d'une manière glaçante avec une histoire qui commence gentiment nous y suivons Paul Matthews (brillamment incarné par Nicolas Cage) qui devient célèbre du jour au lendemain puis peu à peu sa vie va devenir un enfer, dans cette histoire, le réalisateur nous présente une analyse effrayante de la célébrité et de notre société de consommation, oscillant entre comédie, horreur et psychologie.
    Cinememories
    Cinememories

    490 abonnés 1 468 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 décembre 2023
    "La frustration chronique est désormais une réalité pour le commun des mortels, surtout à l’ère d’Internet, un espace où les vérités se forment et se déforment sans raison. Dream Scenario est teinté de cette problématique, où un monsieur tout-le-monde est soudainement propulsé dans les fantasmes et les cauchemars de son entourage et au-delà. Une comédie satirique truculente ! Pas la plus aiguisée, mais portée par un Nicolas Cage possédé."

    "Kristoffer Borgli nous donne assez de matières pour débattre autour d’un excès d’attention, l’antithèse de son film précédent, Sick of Myself. Pourtant, on lui attribuerait bien le même titre pour d’autres raisons. Le point de départ se situe dans un fait divers, devenu un phénomène d’actualité. Identifié et nommé plus tard comme la cancel culture, le cinéaste revient sur l’épisode médiatique qui a entraîné une vague de hashtags incendiaires sur les réseaux sociaux. Le cas d’un enseignant en éthologie à l’université qui a dû renoncer à son poste cache bien des surprises. Mais l’idée n’est pas d’en faire un biopic factuel, mais d’en transcrire le commentaire le plus cynique sur la société connectée actuelle."

    "Le dormeur doit se réveiller, comme disait un certain prophète et la tâche s’annonce compliquée pour celui qui est rapidement comparé au fantôme nocturne d’Elm Street, Freddy Krueger, qui torture et assassine ces mêmes personnes qui l’ont déjà croisé au pays de Morphée. L’occasion de détourner les codes de l’horreur, bien connus des internautes. [...] Malgré une considération tardive, elle n’appartient plus à Paul, car l’image qu’il renvoie au pays des songes est devenue une malédiction dans le cauchemar qu’il vit éveillé. La désolidarisation de son entourage est aussi brusque et violente que les différentes mises à mort appliquées par la projection de Paul. Il est d’ailleurs assez frustrant de ne pas discuter davantage la réception de ces visions morbides, car la seconde partie de l’intrigue s’échine à enterrer le protagoniste sous une avalanche de haine, une étude souvent effleurée et rarement disséquée."

    "Avec un comédien à la trajectoire en dents de scie, ce rôle était forcément taillé sur-mesure pour Nicolas Cage, qui affine son jeu comme pour demander l’approbation de son public. L’ascension et la chute seront les deux seuls chapitres de son histoire, de son dream scenario. On n’avait pas vu le comédien aussi poignant émotionnellement depuis Pig, comme quoi le rôle d’outsider qui intériorise sa détresse lui va comme un gant."
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