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Julien D
1 212 abonnés
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3,5
Publiée le 18 novembre 2014
Avec à sa tête le duo de coréalisateurs de King-Kong (en l’occurrence, Schoedsack à la réalisation et Cooper à la production), La chasse du comte Zaroff promettait d’être, malgré sa courte durée d’à peine plus d’une heure, une nouvelle aventure spectaculaire. C’est en effet ce qu’offre la dernière partie du long-métrage, une course-poursuite haletante dans d’immenses décors exotiques qui rappellent étrangement ceux de Skull Island. Ce qui le précède, un huis-clos dans un château isolé, renvoie quant à lui au Dracula de Tod Browning. Le film semble donc peu original mais cette chasse à l’homme, pensée comme étant le porte-étendard du genre horrifique des studios RKO, n’en reste pas moins un moment de cinéma intense, notamment grâce au personnage inquiétant de Zaroff qui, en réussissant à retourner le rapport de force entre le prédateur et la proie (en l’occurrence d’un chasseur allant se faire chasser), symbolise la peur profonde de l’Homme envers un éventuel retour de flammes de cette nature sauvage sur laquelle il veut se croire supérieur.
Un film précurseur peut parfois être rébarbatif ou inégal. Et parfois, il a juste tout dit sur un style. Loin d'être gore, ce film donnera pourtant de nombreuses adaptations détournées via les Survival. Une base. Rien que ça.
Film cité un grand nombre de fois et dont le nom ressortait sans cesse dans le Zodiac de Fincher j'ai été obligé de le regarder. Difficile d'apprécier un film qui à tant vieilli et dont la copie que j'avais été plutôt abîmée.. Le principe de base est plutôt effrayant et le rythme est plutôt bon mais il manque un côté psychologique plus poussé et une vraie fin. Un film "culte" qui vaut le coup d’œil.
Robert Rainsford, célèbre aventurier, échoue avec son équipage sur une île déserte. Ils sont accueillis par le seul habitant des lieux, l'inquietant comte Zaroff, propriétaire de l'île et d'un manoir gigantesque. Cet être aussi glacial que charismatique s'avère être un grand amateur de chasse, et son gibier préféré est le plus intelligent qu'il soit : l'homme. Ce film, considéré comme fondateur du genre « survival », n'as pas pris une ride, plus de 80 ans après sa sortie. Le Comte Zarrof, méchant de l'histoire, ne souffre d'aucune déformation physique. C'est un bel homme, qui peut se montrer très poli et aimable. Cependant, il mettra tout en place pour satisfaire ses pulsions violentes, sortants tout droit de son esprit dérangé. Beaucoup plus travaillé et psychologique que « Dracula » ou « Frankenstein », ce personnage révolutionne le schéma type du « monstre » du film d'horreur, dénué de toute réflexion et physiquement effrayant. En effet, sa recherche constante de nouvelles sensation que lui procurent la chasse à l'homme, et son approche presque scientifique de ses victimes (qu'il considère comme des cobayes) et de leurs réactions rendent cet homme d'autant plus inquiétant.
Toute une époque! Quel talent faut-il avoir pour créer une telle ambiance dans les années 30! Il s'agit ici du même décor et du même réalisateur que pour le grand classique « King Kong ». Comme à l'habitude des films de genre de cette époque, les acteurs surjouent, théâtralisent leurs prestations. Cela ne déforce pas le film, bien au contraire, cela lui donne une atmosphère encore plus intrigante. Les acteurs ont aussi un physique allant de pair avec leur personnage. Le serviteur muet au regard grave toujours présent dans un coin et bien sûr le personnage du comte Zaroff lui-même (toujours un œil plus fermé que l'autre). Ces personnages valent bien les mythes cultes de la Monster Legacy Collection (Dracula, Frankenstein, le Loup-Garou, l'homme invisible, etc...). L'idée est également fort audacieuse pour l'époque et rappelle l'animalité sauvage présente en chacun de nous. Le film, certes de courte durée, nous captive du début à la fin. On pourra remarquer qu'énormément de films se sont inspirés de ce classique et l'on peut comprendre pourquoi. Cette chasse à l'homme en forêt façon « Predator », « Détour Mortel », « Hunger Games » est un sujet souvent gagnant. La meilleure preuve est que les quelques films que je viens de citer (la liste est nettement plus longue) continuent de faire l'objet d'innombrables suites. Vous pouvez imaginer le travail que représente un tel métrage à cette époque, ce n'est certainement pas à négliger.
Un des premiers films fantastiques parlant, et une réussite. Le manque de technique et de moyens de l'époque (rappelons qu'il date tout de même de 1932), est parfaitement pallié par une réalisation haletante, et un jeu incarné de Leslie Banks dans le rôle de Zaroff
Le film est surtout resté célèbre de par son pitch qui peut donner lieu à bien des réflexions philosophiques… comme si Zaroff avait lu Nietzsche ! Le film dure 60 minutes : une demi-heure de préliminaires (peut-être un petit peu longuets), une demi-heure de poursuite à laquelle on ne croit pas une seconde (la désinvolture avec laquelle il échappe à la meute de chiens affamés, fallait le faire !) mais on ça n'en reste pas moins fascinant si on veut bien "jouer le jeu". Et puis Fray Wray est si belle. On savait faire du bon cinoche en 1932… sans numérique.
Rétablie dans le panthéon des films fantastique des années 30 grâce au "Zodiac" de Fincher on redécouvre avec un plaisir non dissimulé ce chef-d'oeuvre. Comme la plupart des films tournées à cette époque, le film se veut court mais très intense grâce à la grande prestation des acteurs et au sujet du film. Un monument du genre!!
En 1934, existait déjà le genre 'survival', qui plus est, dans une représentation efficace, concise, précise. 'Zaroff' a été réalisé par la même équipe que le plus célèbre des 'King Kong'... Ont été réutilisés des lieux et des décors entiers, ce qui peut jeter le trouble sur le cinéphile qui les a déjà arpentés et visités.
Après une introduction du personnage principal et de ses penchants pour la chasse aux fauves la deuxième séquence met en place une atmosphère tendus, le comte et son acolyte inquiétant à souhait y sont pour beaucoup, ce trouble préambule achevé ( la scène où le héros découvre une monstrueuse fresque murale est glaçante ) nous amène à l'inévitable chasse à l'homme et là, les sublimes extérieurs servent de décorum à un jeu de chat et souris savoureux où l'on est captivé par cette leçon de cinéma naturaliste magnifiquement mis en scène et à la photo superbe, dont on attend le dénouement avec un empressement non dénué de plaisir pur de spectateur tant l'action est sans temps mort. Tourné de nuit en parallèle de "King Kong" avec la même équipe, ce film est un peu le père des survivals, McTiernan le citera ouvertement avec son "Predator", on peut également citer entre autre"Rambo" pourvu de son seul couteau comme arme tout comme le pauvre chassé du comte, en bref, du tout bon à ne rater sous aucun prétexte tant ce film à eu de l'influence sur nombre de cinéaste.
Premier film rassemblant une partie de ce qui sera l'équipe de King Kong, ce genre d'aventure-survival a plus ou moins vieilli. Certains éléments peuvent aujourd'hui paraître un peu rétro, mais il faut avouer que l'équipe a su réaliser un décor parfait, qui lui aussi annonce la création prochaine de King Kong ( le même tronc d'arbre au dessus du gouffre qui apparaît dans les deux films ). Un classique assez sympathique à regarder.
Nous sommes en 1932, soit quelques années après le lancement du cinéma parlant. Dans The most dangerous game, on ressent nettement cette influence du muet, surtout par l'utilisation tonitruante de la musique qui vient réellement accompagner nos protagonistes plongés sur cette île carrément hostile. Dans toute sa première partie, il y a une vraie ambigueté, une vraie tension sourde que les réalisateurs parviennent à mener. Cela passe par une utilisation intelligente de la lumière et du cadrage. On est toujours dans le doute (même si le spectateur contemporain averti, sait) et dans une sorte de perversion extrême. On ne peut être qu'admiratif de cette mise en scène qui est réellement au service de son scénario. Le second temps du film, qui concerne l'action, me semble moins bon ou du moins un peu moins intéressant. La faute probablement à une mise en scène qui ne parvient jamais à créer une réelle tension (alors qu'elle avait su si bien le faire dans ses débuts) et à des décors qui sentent le carton et le papier mâché (on mettra ça sur l'excuse du temps qui passe, cela peut aussi contribuer à donner un certain charme au village). Mais qu'importe, La chasse du comte Zaroff vaut au moins le coup d'oeil pour sa première partie, intrigante et maîtrisée.
Tourné en même temps que "King Kong" par à peu près la même équipe, "The most dangerous game" est plus qu'un film d'aventures ou un simple film d'horreur, c'est l'ancêtre de tous ces films où les héros doivent survivre dans un environnement hostile, poursuivis par une menace mortelle. Ici, la menace prend les traits de Leslie Banks, qui donne vie à l'ignoble comte Zaroff, sorte de russe gothique complètement caricatural et qui donnera pourtant lieu à des dizaines d'autres méchants de films d'horreur des années 30 jusqu'aux années 60 (on pense aux films de Roger Corman). Le film est évidemment culte, et les effets spéciaux ne sont vraiment pas ridicules pour un film de 1932. Les dialogues et le jeu des acteurs laissent parfois à désirer, et c'est finalement lorsque les réalisateurs laissent place à l'action pure que le film est le plus marquant : la traque dans la jungle est indéniablement assez palpitante. Une des bases importantes du film de genre.
Paradisiaque, étrange et merveilleux la chasse du comte Zaroff façonne dans un moyen métrage à deux pas du fantastique une aventure hors du commun vécu par deux cobayes pourchassés par un illuminé.
L'opus est vigoureux. Le climat interne et externe oppressant. Les conséquences d'une demeure cauchemardesque et d'une jungle de tous les dangers contraignent deux esprits devenus gibiers à utiliser en alternance l'intelligence et l'instinct dans une traque minutée.
Une intrigue hallucinante dans des décors magnifiques devenus d'effroyables terrains de jeux.