Très vite, la dimension presque parodique prend le pas sur l’aspect purement thriller, au point que l’on n’a jamais vraiment peur pour l’héroïne du film. Ici, on est plus dans l’esprit d’un "Scream", plutôt que dans un pur film d’horreur. On regarde tout ça, la plupart du temps, le sourire aux lèvres, et avant tout pour apprécier le talent du réalisateur, sa mise en scène soignée, son sens du cadre et de la lumière, et sa capacité à recréer le Hollywood des années 70/80 avec brio, à montrer l’envers du décor, notamment dans une très jolie scène de poursuite à travers des décors de films, entre Maxine et un détective privé (Kevin Bacon) engagé par le tueur.
MaXXXine nous fait donc revisiter Hollywood à sa manière, avec ici là, pas mal de clins d’œil au cinéma US de série B des années 60 à 80, mais avec aussi (comme dans beaucoup de films actuels) un message féministe, incarné par le personnage joué par Elizabeth Debicki, mais aussi avec notre héroïne, pas simplement montrée comme un objets sexuel soumise au plaisir des hommes, mais comme un être capable de se défendre face aux mâles pervers, à l’image de cette scène du début du film dans laquelle Maxine, coincée dans une rue sombre et promise à la mort atroce, va prendre le dessus sur son agresseur, d’une manière assez jouissive.
En tout cas, un film qui m’a donné envie d’aller jeter un œil aux deux précédents volets.
On espère aussi revoir Ti West très vite, en espérant qu’il ne se cantonne pas indéfiniment dans ce genre de film, car ce mec à vraiment un talent pour viser plus haut !
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