Il s’agit d’un film hybride qui se veut, à la fois, une description du Hollywood des années 1980 (le film se déroule en 1985) sous la (40e) présidence (1981-1989) du républicain Ronald Reagan (1911-2004) dont c’est le 2e mandat, époque de moralisme, et un film de genre, type slasher, inspiré de faits réels (un « traqueur de nuit » ou « Night Stalker », psychopathe tuant à l’arme blanche), mais il manque de rythme, raconté généralement au 1er degré façon giallo, rarement au 2nd degré, suscitant peu d’intérêt de la part du spectateur, d’autant que le rôle-titre [certes brillamment jouée par Mia GOTH et interprète des 2 précédents films], ancienne actrice porno (33 ans), n’est pas vraiment « aimable », roulant en Mercedes décapotable, arriviste prête à tout et n’hésitant pas à se débarrasser, violemment (c'est une survivante), de ceux qui se trouvent sur son chemin et lui veulent du mal [homme grimé en Buster Keaton et le privé John Labat (excellent Kevin BACON, 66 ans)]. Elle n’a rien d’une féministe, contrairement à la réalisatrice Elisabeth Bender (Elisabeth DEBICKI) qui l’a engagée pour la suite de son film, « La puritaine ». Les références cinéphiliques [« Chinatown » (1974) de Roman Polanski, « Psychose » (1960) d’Alfred Hitchcock], la scène dans de compression d’automobile, et la bande son [« Bette Davis eyes » (1981) interprétée par Kim Carnes (1945- )] ne suffisent pas à combler la mollesse du propos, loin de « Body double » (1984) et « Le dahlia noir » (2006) de Brian de Palma, qui se déroulent eux aussi dans le milieu du cinéma, à Los Angeles.