Faisant partie de la « génération Z », je suis entrée dans la salle de cinéma sans beaucoup d’attentes, ne connaissant pas du tout la vie de Priscilla Ann Wagner, et selon moi, le bilan est en demi-teinte.
Le film s’appelle Priscilla, il nous serait donc préférable de la suivre elle, alors que durant ces 1h50 de visionnage, je n’ai vu qu’un personnage qui semble écrite par un homme pour les hommes. En effet, Sofia Coppola pourrait avoir oublié le vrai combat du féminisme, à savoir que ce combat ne se résume pas qu’aux actions des femmes, mais bien en leur capacité à exprimer leurs émotions et leurs sentiments. Cela peut-être que personnel, mais je ne me suis pas sentie très proche de Priscilla, et je ne blâme pas l’actrice (Cailee Spaeny) qui nous offre un jeu assez travaillé, mais bien le scénario et les plans qui sont loin du spectaculaire. Alors bien sûr, je ne parle pas de filmer trois longues minutes de pleurs à la manière de Call me by your Name, mais de silences significatifs. Je parle de jeux de corps, de longs regards langoureux, de lourdes respirations, de rires déchirants le silence, de brefs sanglots, d’un sourire vain ou d’un geste traître !
Je déplore le fait de n’avoir quitté Jacob Elordi des yeux, car ce dernier m’a surprise, car après des rom-coms, il nous surprend avec un personnage complexe, attachant mais détestable, mais que l’on ne puit totalement détester quand même. J’oserais affirmer sans grands risques que Jacob Elordi rejoint Vincent Cassel dans la catégorie des personnages délicieusement haïssables. Sa performance écrase celle de Mme.Spaeny, qui bien que bonne, ne nous transporte pas non plus.