Biopic assez décevant – désolé – mais pouvait-on s’attendre à mieux ? Ce n’est pas le personnage d’Elvis, à travers Jacob Elordi, qui peut défendre le mieux cette production qui s’attache aux 10 années partagées avec Priscilla Presley, depuis l’Allemagne jusqu’à la naissance de sa fille. En effet, le scénario démarre sur une rencontre fortuite, elle avait 14 ans, collégienne, en décalage notoire par rapport à la vie de Rockeur avec son groupe, et sans doute ses premiers dérapages. Mais je dois dire que le casting de Cailee Spaeny est judicieux. Elle réussit à incarner une collégienne, timide, dans les premières images, jusqu’à sa transformation en jeune maman, finalement dégoutée du comportement d’Elvis, et pas seulement pour ses conquêtes faciles, mais épuisée par les décalages de vie, la drogue, l' impulsivité permanente d' Elvis. Cette jeune femme est tout simplement délicieuse, avec un maquillage efficace, et s’accommode d’une mise en scène douce et sucrée, à l’utilisation d’une épaisse moquette, d’un décor reconstituant « Graceland », la splendide demeure style colonial de Memphis, des années 60, transformée depuis, avec de très belles couleurs ( et quelques autos splendides également ). Le décalage est notamment accentué à l’image ne serait-ce que par l’écart des tailles respectives d’Elvis et de Priscilla…40 cm dans ce biopic doublant la réalité de 20 cm, et si on ajoute bien entendu l’écart d’âge - surtout au début – qui implique des réactions de bon sens : « Que font ils ensemble » ? Je ne retiendrai que l’interprétation de Cailee Spaeny, remarquable, alliant charme et harmonie, relevant à elle-seule, un biopic plutôt mièvre et ennuyeux.... !!**