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btravis1
108 abonnés
529 critiques
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5,0
Publiée le 14 novembre 2016
Pour avoir vu plusieurs fois le film sur grand écran, cette dernière version restaurée est vraiment de qualité, notamment au niveau sonore et fait parfaitement ressortir l'excellent travail de photographie sur les lumières de la ville la nuit. Quant au film, il est toujours aussi immersif, la musique toujours aussi envoûtante et le jeu de De Niro toujours aussi bon.
You talking to me ? chef-d'oeuvre du cinéma américain. Indémodable. La réalité de la rue reste la même aujourd'hui et le monde est peuplé de Travis Bickle (De Niro grandiose). L'ultra moderne solitude est éternelle. Oeuvre incontournable à redécouvrir encore et encore... et cerise sur le gâteau : Jodie Foster !
On a tellement parlé et écrit sur ce film qu’une critique de plus ne serait pas tellement importante. Cependant, je vais m’y atteler quand même, à parler de ce classique du cinéma américain et même mondial.
Palme d’Or du Festival de Cannes 1976, Taxi Driver est un excellent film, un chef d’œuvre intemporel d’un metteur en scène surement un peu surcoté ensuite, mais qui ici réalise un film parfait sur le plan de la technique. En effet, sa façon de filmer un De Niro, qui réalise ici une des meilleures performances de l’histoire du cinéma, habité par ce personnage d’homme blessé et aigri par la solitude et que la folie guette est remarquable d’inventivité et de technique maîtrisé. Tous les plans sont très travaillés, magnifiques, à l’image de tableaux de maîtres. On se rappellera par exemple le plan de De Niro, affublé d’un iroquois convainquant, au premier plan, devant la scène qui accueille la prestation du sénateur Palantine.
Mais ce qui rend Taxi Driver si différent et passionnant des autres films du même genre, c’est le scénario, qui ne laisse pas le spectateur se morfondre dans le désespoir du personnage principal mais qui propose quelques instants d’humour bienvenu et de dialogues bien troussés. Albert Brooks est fantastique, en quelques minutes, Steven Prince a la scène la plus drôle du film et quelques dialogues avec Peter Boyle sont passionnants à souhait.
Taxi Driver ne possède en fait qu’un petit défaut, assez ennuyeux au demeurant : construit sur deux actes, force est de constater que le premier acte est bien plus fort que le deuxième, déjà bien excellent. Un chef d’œuvre.
Virée fantomatique dans un New York poisseux, Taxi Driver est le symbole surpuissant d'un Nouvel Hollywood ambitieux et enragé. Sous le spectre dominant de la tragique guerre du Vietnam, fissure de l'égo américain terrifiante de par son absence dans l'image et le verbe, le film livre la vertigineuse déconstruction d'un esprit indomptable, perdu dans un labyrinthe de veines piétonnes et de nerfs malades. Le contraste violent entre l'enfermement subjectif et l'immensité métropolitaine suinte sur l'ode à la disjonction formelle ici entamée, chère à Scorsese, pièce maîtresse de cinéma à la première personne dans un jeu au grain insistant, aux couleurs brûlantes. Travis Bickle, témoin tourmenté puis acteur homérique d'une violence inhérente, se voit incarné par un Robert De Niro magistral, interprétation vouée au culte des arcanes de l'âme, progressivement aliénée par une société rongée, ses leaders diabolisés, ses émotions désacralisées, ses armes fétichisées. Pessimiste anarchie menant à une explosion finale qui reste encore dans les mémoires, l'œuvre reflète alors une lueur d'espoir affreusement dérangeante, la violence et la métamorphose laissant place à la reconnaissance et la salvation dans de troublantes dernières minutes. Bouche d'égout délivrant la danse macabre d'une émanation puérile mais magnétique, Taxi Driver est un chef d'œuvre de subversion, fruit paranoïaque d'un bouillon de colère et de frustration, l'Amérique lâchant son monstre de Frankenstein dans le symbole abyssal de son enfer.
Captivant, ce film nous transporte dans l'univers à la fois banal et bizarre d'un personnage ennuyé. Les événements se produisent devant lui sans qu'il n'aie envie de s'y intégré. L'évolution du scénario est passionnante car l'on s'enfonce vers toujours plus de débauche. Les thèmes risqués sont merveilleusement maîtrisés.
Film culte ! DeNiro et Scorcese : le résultat est là ! Travis Bickle subit une descente aux enfers dans un New York des 70's ultra-réaliste et ultra-sombre ! Bref, l'histoire d'un homme traumatisé par la guerre du Veitnam, qui est au coeur d'une ville où le péché règne en maître ! Bref tout y est pour faire de cette histoire un récit sombre et dur et parfaitement réaliste ! Mention spéciale à la célèbre phrase culte "C'est à moi que tu parles ?" ! Bref LE film qui a lancé la grande carrière cinématographique de Scorcese et DeNiro !
Un vrai film culte , de Niro au top et Jodie Foster est excellente L'histoire nous tient du début a la fin , un excellent film de Scorese et une ambiance plutôt sombre dans le milieu de la prostitution Bref un film culte tout simplement
Martin Scorsese impose dans "Taxi Driver", un de ses chefs-d’œuvre les plus aboutis, sa propre vision de New York City, ville sauvage dont la décadence se reflète sur Travis Bickle, marginal campé par l'excellent Robert De Niro, dans un de ses meilleurs rôles. Incapable de s'adapter à cette vie urbaine qui permet aux voyous, aux dégénérés et aux proxénètes de proliférer, il s'invente son propre code de conduite et développe sa vision cynique du monde, le tout sans devenir amoral, bien au contraire. Et s'il s'éloigne lui-même de la société et n'hésite pas à juger les monstres qui la peuplent, il accepte dans son taxi les clients les plus dépravés car il sait qu'il n'est pas si éloigné d'eux. Peut-être ne se sent-il même pas en vie, constatant la mascarade qui se joue autour de lui, notamment cet épisode politique qui voit se côtoyer des personnages ridicules dont il se moque ouvertement, préférant la beauté et la pureté d'une femme qu'il considère comme son âme sœur à un candidat parmi d'autres (cf. la scène très drôle dans laquelle Travis conduit Palantine, en lui faisant part de ses propres réflexions qui ne sont visiblement pas au goût du sénateur). Cette vie qui lui échappe, il souhaite y mettre fin en la purifiant dans un acte plein d'éclat, que ce soit l'assassinat d'un homme politique ou la réhabilitation d'une prostituée mineure. La conception du monde par Travis Bickle est en soi un exemple d'innocence et de naïveté, et il ne faut y voir rien d'autre qu'une manifestation de cette pureté enfantine quand il invite Betsy dans un cinéma pornographique. En cela, Travis Bickle est le digne successeur de Holden Caulfield, pas la moins élogieuse des analogies possibles. Outre le fond, "Taxi Driver" est aussi très travaillé sur la forme : les images de New York nocturnes sont vraiment marquantes, comme une ville dégradée mais qui conserverait une grande part de dignité et de fantasmes. Accompagnées d'une musique belle et mélancolique, les pérégrinations de Bickle, qui nous font partager les destinées particulières de clients pris au hasard (un cocu dérangé, une prostituée malmenée...) trouvent un écho qui magnifie le long-métrage et font travailler sa force obscure, laissant sa marque sur le spectateur. À noter aussi que, avec son sourire charmeur, Travis Bickle est sans doute le personnage le plus sympathique qui m'ait été donné de voir dans un film...
Martin Scorsese décrit ici la violence de New York dans le regard de Travis Bickle, ce chauffeur de taxi qui pète un câble. Un film culte,excellent et ultra dérangeant, à voir au moins une fois dans sa vie. Robert de Niro est complètement habité dans l'un de ses meilleurs rôles.
Je crois que ce personnage de chauffeur de taxi déjanté est considéré comme la meilleure et plus impressionnante prestation de la belle carrière de Robert de Niro (il ne faut pas non plus oublier la jeune Jodie Foster); effectivement il est époustouflant mais la réalisation de Martin Scorsese n'est pas en reste avec cette plongée magistrale dans le New York des années 70. Un film bluffant et percutant ; à voir ne serait-ce que pour la fameuse scène devenue culte du "You talking to me". Je ne suis pas un grand fan de Scorsese mais Taxi Driver est l'un des grands film américains des années 70 au style dont j'accroche particulièrement.
Ce film incomparable, et même inclassable (difficile à le qualifier de film d'action, de thriller ou de drame, il est tout ça à la fois...) s'avère être la vision sombre de Scorsese de sa ville natale sur le déclin qu'est New-York. Cette image ténébreuse, et la morale fataliste qui l’accompagne, passe à travers les yeux d'un homme qui est lui même en pleine décadence morale: Un chauffeur de taxi dépressif, solitaire, intolérant et violent incroyablement bien interprété par Robert De Niro. Grâce à une photographie obscure magnifique et à un rythme intense, le résultat est un film culte, qui en doute encore?
Une esthétique léchée, un De Niro juste énorme, une spirale infernale, une scène finale magistrale. Je ne suis pas fan de Scorsese, loin de là et honte sur moi je n'avais toujours pas vu Taxi driver. Erreur corrigée, avis donné, plaisir partagé!
Bien avant l'histoire du "Taureau du Bronx" ou encore "La valse des pantins" ou même "Les affranchis - Casino", Scorsese sublimait De Niro et New-York à travers la descente aux enfers saisissante d'un vétéran du Vietnam revenu parmi les vivants. Du script incroyable de Paul Shrader, Scorsese bouleverse et bouscule les codes de la thématique du "Héros". À la fois film d'ambiance, drame intimiste, et coup de poing envers une société américaine (Plus que jamais) à la dérive, Taxi Driver est un dédale de grands moments tous plus excellents les uns que les autres. Les moments et les scènes cultes ne manquent pas. On pense bien évidemment au fameux "You talk'in to me" et pas seulement. Des moments de grâces, il y en a des dizaines dans le film, et De Niro y est déchirant comme jamais. Et c'est aussi l'occasion de découvrir une Jodie Foster adolescente et déjà bourrée de talent. Un film extraordinaire, qui ne cesse de se bonifier avec le temps. Un vrai chef d’œuvre.