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    Taxi Driver
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    1 129 critiques spectateurs

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    Florent B.
    Florent B.

    69 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mars 2020
    Un bon vieux taxi jaune circulant dans les rues glauques et glaciales d'un New-York magistralement filmé. Une veste d'un vert dépouillé et des lunettes cachant un inquiétant et énigmatique Robert De Niro. Dès les premiers plans Scorsese nous plonge dans un univers étouffant et violent. Bien entendu depuis le temps on ne présente plus Taxi Driver et sa célèbre réplique, maintes fois copiée et parodiée, mais il est toujours bon de rappeler à quel point un film peut marquer les esprits. Un chef d'oeuvre qui se renforce année après année.
    Rorechar
    Rorechar

    7 abonnés 815 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mars 2020
    Taxi Driver est l'histoire d'un vétéran de la guerre du Vietnam, du nom de Travis Bickle, qui est chauffeur de Taxi la nuit à new York. Ce monde de la nuit, ce qu'il voit, plus ses insomnies lui font peu à peu perdre la raison. Il se prend d'amitié avec une prostituée de douze ans et décide de la délivrer de son mac. Taxi Driver est un film classique, glauque et sombre. On voit peu à peu le destin d'un homme qui bascule vers l'obscurité. Robert de Niro joue très bien cet homme brisé, qui est parfois dans la folie. Ce film marque les débuts également de Jodie Foster. Un Scorsese qui a certes vieillit et qui nous dresse le portrait d'un New York sale par le biais de ce citoyen lambda qu'est Travis Bickle. Un grand classique du cinéma qui peut diviser le spectateur par sa lenteur ou son atmosphère glauque comme il peut suscité l'admiration.
    T-Tiff
    T-Tiff

    92 abonnés 1 182 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2020
    "Taxi Driver" est un des grands classiques de Martin Scorsese. Il a notamment grandement inspiré le récent succès "Joker", tant au niveau de l'histoire que pour de nombreux plans. Robert De Niro incarne un vétéran de la guerre du Vietnam qui se retrouve chauffeur de taxi à New-York et qui peine à retrouver du sens à sa vie. Il tente donc d'abord de séduire une jeune femme engagée dans la campagne d'un homme politique. À la suite de cet échec, il voudra alors délivrer une jeune prostituée mineure de ses souteneurs. Le film est particulièrement intéressant pour le message qu'il délivre sur la perte de repères de certaines personnes, notamment à la suite de cette guerre du Vietnam, et l'image d'un New-York où règne la violence alimente cette perte de repères. La mise en scène est encore une fois complètement maîtrisée puisque le réalisateur qui nous plonge dans la crasse et la laideur de New-York. En revanche, le scénario est finalement assez simple et n'a pour point d'orgue qu'une scène d'une grande violence. "Taxi Driver" est sans aucun doute un incontournable, mais pas le meilleur Scorsese.
    Michael
    Michael

    20 abonnés 455 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 mars 2020
    Comment ce film a t il pu devenir culte ? On est face à la descente aux enfers de Travys avec en toile de fond un New York de débauche la nuit.
    Une fois ce résumé fait qu en dire ? C'est long, C est ennuyeux. Les scènes sont longues très voir trop longues. Rien n avance, sans vouloir être méchant on peut supprimer la moitié du film on comprendrait toujours ce qui s y passe.
    La réputation de certaines scènes comme le C est à moi que tu parles est totalement surfaite. Je m attendais à passer un grand moment de cinéma au final je me suis ennuyé au plus point.
    La déception vis à vis de ce film est énorme
    John Do
    John Do

    1 abonné 64 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2020
    Alors peu t'on avoir un négatif sur ce film classé comme culte depuis toujours et par la majorité ?
    Je n'ai pas aimé ce film, très lent, mais surtout trop peu de saveur.
    D'ailleurs sans cette réputation j'aurais stoppé avant la fin le visionnage.
    Une descente en enfer , rythmée par palier de décompression qui a du mal à convaincre.
    Le désenchantement du rôle principal peine à convaincre (me), peu être que ce film a tout bonnement vieilli. C'était probablement novateur à l'époque. Mais pour moi le cinéma est une émotion, une réflexion, la je n'ai eu ni l'un ni l'autre.

    Alors oui, il y a un climat bien réussi , la scène de fin percutante et gore, avec jeu de caméra qui apporte réellement.
    De voir tout ces acteurs connu, qui tiennent bien leurs rôles mais cela est loin de suffire à mon goût, et surtout cela ne fait pas de ce film , le film !

    C'est peu être cela le soucis , plus que le film en lui même , le surclassement dont il fait l'objet
    Flōrens PAB
    Flōrens PAB

    82 abonnés 614 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 mars 2020
    Ce film a inspiré Todd Phillips pour son excellent JOKER, du coup je me suis dit qu'il fallait voir "l'original". Malheureusement je ne me suis pas du tout senti concerné par cette histoire, celle d'un paumé revenu de guerre qui se cherche une cause a défendre et qui provoque un bain de sang dans une maison close. C'était sans doute très violent pour l'époque, mais en 2020 ça a surtout très mal vieilli. Non franchement aucun intérêt. J'espère que LA VALSE DES PANTINS est mieux !
    Michel F.
    Michel F.

    22 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mars 2020
    J'avais vu ce film il y a longtemps, mais franchement je m'étais ennuyé et je n'accroche toujours pas ! Des personnages sans le moindre intérêt, un film daté, un film triste et désabusé, sans histoire ni mouvement et de surcroît inutilement bavard pour ne rien dire.
    CH1218
    CH1218

    196 abonnés 2 861 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Ce n’est pas parce qu’il est considéré comme un chef d’œuvre que « Taxi Driver » n’est pas exempté d’imperfections. Les plus réfractaires diront de lui qu’il est vieillot, long, lent, ennuyeux, voire pire encore. Il y a effectivement un peu de tout ça mais au-delà de ces qualitatifs, il faut bien reconnaître que Martin Scorsese n’a pas son pareil pour illustrer l’amertume naissante d’un vétéran du Vietnam sans cesse agresser par l’oppression urbaine d’un New York peu recommandable, comme la ville l’était au milieu des années 70. Une descente aux enfers écrite par Paul Schrader et dont l’un des éléments déclencheurs personnifié par la jeune - et déjà grande - Jodie Foster va se concrétiser par un inévitable final d’une violence inouïe. Plus culte encore que le film, la performance de Robert De Niro intronise l’acteur au panthéon des grands interprètes du 7ème Art.
    moket
    moket

    522 abonnés 4 312 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2020
    Un film envoutant, difficile à décrire. Le réalisateur prend le temps de filmer sa ville sous toutes les coutures, si bien qu'elle devient le film ou au moins un personnage à part entière. Mais plus que la réalisation envoutante, c'est l'époustouflante interprétation de De Niro qui rend ce film unique. Il est parfait dans le rôle de cet homme au bord de la déprime cherchant un sens à sa vie, et qui le trouve en rendant sa ville plus "propre". Scorsese, lui, prend son temps, instaure un faux rythme et pourtant on ne s'ennuie pas : on est comme bercé par la musique et par les images qui semblent flotter devant nos yeux. Puis le personnage entame une lente descente aux enfers et semble sombrer dans la folie, ce que viennent confirmer dix minutes d'intense violence qui semblent être rédemptrices. Après cela, Travis Bickle peut reprendre le cours de sa vie de chauffeur de taxi avec le sentiment du devoir accompli. A ne pas rater, simplement pour le culte "are you talkin' to me ?".
    Robin
    Robin

    3 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 avril 2020
    Génial, excellent ! Des scènes mémorables, une psychologie profonde et glaçante, un De Niro sensationnel. La BO de Hans Zimmer est au niveau du film. Pas besoin d'en rajouter.
    cinéman
    cinéman

    40 abonnés 803 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 octobre 2019
    Dans une ville minée par la délinquance et la prostitution, un chauffeur de taxi solitaire et raciste va frôler la monstruosité d'un tueur impitoyable avant de finir en héros. Atterré par des rues sales et mal fréquentées, cet homme aura envie de "nettoyer" tout ce qui est dealers, racket… mais optera davantage pour sortir une gamine de 13 ans (Jodie Foster) de l'enfer de la prostitution. C'est l'art de ce film que de montrer qu'une vie peut se jouer à rien. Même si le personnage principal n'y est pas sympathique, un peu niais mais à la fois revenu des promesses politiques, ce film montre que rien n'est simple entre vrais délinquants ou d'autres victimes de leur misère, et ceux qui pensent en conséquence comme lui que la délinquance est une question de nature, contre ceux qui pensent qu'elle reste avant tout une question environnementale et de société. De plus lui même changera, pas forcément en bien d'ailleurs, mais victime de la solitude et d'un univers sordide. Bref rien de manichéen et posant de bonnes questions dans une intrigue assez prenante.
    Stn
    Stn

    10 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2019
    Un classique du cinéma, un grand De Niro. L'antagoniste qu'on trouverait sympas, à qui on s'attache, qui sombre dans la folie, une personne comme les autres. Rien de plus à dire vous devez voir ce film.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 078 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2019
    J'ai vu Taxi Driver avec l'envie de le critiquer; comment se pouvait-il qu'un film fasse à ce point l'unanimité, et qu'on me l'ait conseillé pendant plus de dix ans? Comment aurai-je pu ne jamais avoir eu la fois de le voir? C'était, à n'en pas douter, du au simple fait que je ne supporte pas que l'on me rabâche mon inculture de n'avoir pas vu tel film ou tel film. Parti pour le critiquer, j'ai très vite déchanté.

    Dès ses cinq premières minutes, le choc fut inattendu : au premier dialogue en fait, tandis que De Niro conduit pour la première fois ce taxi mythique, et qu'il déclame avec désillusion toute sa haine du monde civile moderne. Lui, le vétéran du Vietnam qui n'exista qu'à la guerre (on le devine plus qu'il ne le dit) et se retrouve seul au retour du combat, pas même estimé par ses collègues chauffeurs de taxi.

    Dès l'affichage de son titre, aussi; magnifique fluidité de ce taxi qui dévoile le titre à mesure qu'il avance lentement, bloqué dans le temps qui passe sur cette musique lancinante et mélancolique. On comprend alors qu'on suit un grand film, surement le chef-d'oeuvre de son réalisateur; pour n'avoir plus à voir que son Casino, Taxi Driver incarne le sommet de la carrière de Scorcese, surpassant les excellents Ragging Bull, Shutter Island et Loup de Wall Street.

    C'est avant tout par l'intelligence de son propos qu'il sublime l'expérience du spectateur : porté sur l'expérience paranoïaque d'un homme seul (qui inspira la surprise de l'année 2019, Joker), il se concentre sur cet électron libre destiné à entrer en collision avec une société à la dérive montrée comme jamais jusque là par la caméra virtuose de son réalisateur, artiste capturant avec une précision et un réalisme uniques, qu'aucun ne sera parvenu à retrouver jusqu'aux Cimino (L'Année du Dragon) et Phillipps (une nouvelle fois, Joker), qui livrèrent à leur tour leur vision décadente d'une Amérique déchue.

    Il n'y a plus de rêves dans ces films, plus aucune manière de s'élever autrement de la condition désastreuse de ces rues malfamées que le recours à l'ultraviolence, à la justice personnelle, au rejet de l'étranger directement tenu comme responsable des travers du monde moderne. Taxi Driver incarne de fait le renouveau des thématiques du cinéma des années 70, porté par l'un des pères fondateurs de ce Nouvel Hollywood révolutionnaire, qui vit l'explosion, avec ce deuxième scénario incroyable, de la carrière de Paul Schrader.

    On passe donc d'une société cinématographique américaine impeccable, propre sur elle et modèle de beauté à tout un monde occidental à cet ovni sans concession, où le seul mode de vie restant du Nouveau Monde est celui du punk, du paria, du marginal rejeté par les membres tendances de la société, les gens normaux à la vie aussi jolie que leur bouille d'ange est tentatrice d'amour, qui sera rétrospectivement le seul à avoir levé le petit doigt pour aider une gamine de 12 ans et demi à dégager de sa vie désastreuse de prostituée camée.

    New York n'est plus ce qu'elle était; du moins, elle est peut-être enfin montrée, d'un côté, comme elle a toujours été : sale, cosmopolite et pauvre, à la limite de l'infâme et clairement insécure. De ses sex-shops montrés en premier plan à ses séances lumineuses de films porno, il semble nécessaire d'être vicieux, de vivre suivant des moeurs décalés pour se retrouver dans ce New York nocturne, pour s'y sentir au moins chez soi.

    Seulement, le malheur y est si répandu qu'il ne suffit plus d'être marginal pour accepter le quotidien de ses habitants : il faut extrémiser ses positions politiques, partir sur le terrain de la discrimination ethnique pour trouver un ennemi, une figure à combattre. Cela, Scorcese et Schrader le dévoilent en trois temps : au travers des afro-américains que Bickle dévisage, dégoûté dans un premier temps, puis par l'intervention dans l'intrigue d'un candidat à la présidentielle hypocrite lorsqu'il s'agit d'avancer qu'il aime côtoyer le peuple.

    Il insultera les premiers dans son taxi pendant la première partie du film, et se détournera de ce nouvel objectif dès la déclaration, dans l'intrigue, de la déception amoureuse qui change tout : s'il représente cet état qui abandonna les soldats américains au retour du Vietnam (il faut voir à ce sujet l'émouvant Né un 04 juillet avec Tom Cruise), Leonard Harris, député Palantine, entrave la vie sociale de Travis Bickle et incarne, jusqu'à la rencontre avec le mal véritable du film, les déceptions amoureuses de De Niro, qui trouva là le rôle de sa vie (juste devant sa reprise de Marlon Brando dans Le Parrain : 2e partie).

    Ce troisième ennemi, incarnation selon Bickle du vice qui gangrène sa société, est tenu par un irréprochable et méconnaissable Harvey Keitel, qui croisa déjà le destin de De Niro dans un Scorcese avec le décevant Mean Streets, dans lequel il tenait le rôle principal et son compère le secondaire. Geôlier de l'impeccable Jodie Foster, il campe son rôle de salaud avec son talent habituel, brillant en seulement deux scènes sur un film de presque deux heures.

    Il a la principale qualité d'amener dans l'intrigue la véritable histoire d'amour que connu le fascinant Travis Bickle, impressionnant dans ce magnifique plan séquence durant lequel il fait légèrement basculer sa télévision jusqu'à la retrouver par terre, explosée, signe qu'il abandonne complètement cette société du superficiel pas même bonne à faire autre chose que s'écraser violemment sur un sol crasseux, dans une indifférence générale contraire à la destinée célèbre de son personnage.

    Cette histoire d'amour, loin de concerner cette dame distinguée de Betsy (ambiguë Cybill Shepherd), concerne la gamine Foster qui se place dans l'intrigue comme en miroir de la seule chose qui reste à la société moderne, l'innocence de l'enfance. Cette enfance de Bickle dont on ne connaît absolument rien semble si désastreuse qu'il n'aura de rédemption possible qu'en permettant l'éclosion de celle de cette fille qui inspira très clairement Portman pour son rôle dans le spectaculaire Léon.

    Magnifique relation qui se termine dans une apothéose de sang, point culminant des thématiques sociales d'un chef-d'oeuvre du septième art à la portée dramatique inconcevable, elle-même portée par une esthétique poisseuse et des plans iconiques dont on se souvient à vie (le dernier plan sur Bickle, posé sur le canapé, les doigts contre la tempe fait partie des plus iconiques et profonds de l'Histoire du cinéma).

    Taxi Driver, un film torturé sur la remise en question d'une société toute entière qui, à l'époque, se rendit compte de ses moeurs décadentes et du mal qui commençait à souiller ses rues. Une oeuvre traumatique intemporelle qui résonne encore sur la situation actuelle du monde occidental, entre rejet des autres et ultraviolence héroïsée, entre hypocrisie de politiques opportunistes et construction de notre humanité sur notre célébrité sociale.

    Le chef-d'oeuvre de Scorcese, un film politiquement très juste qui pousse à réflexion. A ces dix années de conseils, je lance un grand merci.
    julien m
    julien m

    21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2019
    Film surcoté qui tourne un peu en rond mais certaines répliques et le look de De niro sont devenues cultes, finalement un bon film mais pas un chef d'oeuvre
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    119 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2019
    Il y a des films, & puis il y a des scénarios. Taxi Driver est de ces derniers, projection d’un scénariste victime d’isolement dont la réalisation du film se trouva être le remède. Si l’on sait que c’est lors d’une crise d’écriture que l’auteur l’a écrit avec un pistolet chargé à ses côtés, on ne s’étonne plus de trouver tant de vie dans la crasse & la racaille new-yorkaise, normalement brossée dans le sens du poil quand on n’a pas affaire à Pulp Woman ou Pretty Fiction, & cela donne une raison d’être à des phrases gonflées à bloc dans un environnement qui n’y est pas propice.

    De Niro s’enfonce dans la jungle de la Grosse Pomme d’où, comme il le dit, sort toute une faune la nuit. Le taxi est l’excuse parfaite pour reposer la caméra tout en la laissant capturer les créatures & le paysage à son passage. Un regard insistant, pas politique malgré le candidat qui se présente aux présidentielles en toile de fond, dont le jour & la nuit qui clignotent sont les clins : Travis Bickle conduit peut-être un taxi mais il a sa propre conscience & sa manière de l’imposer sans le vouloir, dans sa solitude à la Limitless qui finit par être un plus gros moteur à son existence qu’il n’en a besoin pour ses courses.

    Remuer le terreau cinégénique urbain, cela ne consiste pas qu’à soulever des mottes de gros mots & en prendre de la (mauvaise) graine. Sédentarisé depuis son road movie Alice n’est plus ici qui starrait aussi Keitel & Foster, Scorsese l’avait déjà compris. Quand les yeux humides du taxi driver finissent par se faire les loupes sur son pétage de plombs, il n’y a qu’un problème : il manque le trigger, le déclencheur. Paul Schrader était-il plongé trop loin dans l’écriture thérapeutique pour s’en soucier ?

    Son personnage, d’abord cynique & survivaliste comme un autre taxi driver (lui aussi vétéran) qu’on trouvera plus tard chez Besson, devient sociopathe. Très bien. Son isolation a le mérite de s’exprimer. Mais elle a ce côté naïf qui lui fait perdre le sens des proportions & de la convenance alors même qu’il s’autoconscientise dans la volonté de sortir du cercle autodestructeur.

    Il louche toujours sur les clients plus ou moins recommandables monopolisant sa banquette arrière, mais il ne change pas d’une manière que ce que l’on voit pourrait expliquer. Héros malgré lui, terroriste, âme charitable, driver qui ne drive plus beaucoup, De Niro finit par incarner l’inconstance, & ça fait beaucoup d’agitation pour un taciturne.

    Scorsese prend beaucoup d’élan & recharge aisément la batterie des quotes célèbres avec ce concentré de bouches de métro vaporisantes. Ses weirdos sont croustillants & son safari truffé de photos acerbes, constamment dans l’autoréférence, de sorte qu’un changement de séquence ne fait pas perdre la piste tracée par De Niro. Alors le film s’envole un peu haut & j’ai perçu la réception comme mauvaise, mais Taxi Driver n’en reste pas moins, à y regarder de plus près, l’histoire fascinante d’un anonyme, dont la vie n’a d’intérêt que prise de loin. Pourtant, on se sent à tout instant proche de lui.

    → https://septiemeartetdemi.com/
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