Dans la même lignée que le premier opus, “Inside Out 2” nous propose 90 minutes de haute voltige au travers des représentations physiques de ce que pourraient être nos émotions. Et si Disney-Pixar propose une continuité forte par rapport au 1er volet, l’ensemble sait également se renouveler au travers du nouveau concept de
système de croyances et de l’estime de soi.
L’exploration du monde/cerveau de Riley est moindre dans ce 2ème volet avec bons nombre de lieux manquants, ici l’action est axée autour des nouvelles émotions supposées “survenir” à l'âge de la puberté :
Anxiété, Embarras, Envie, Ennui et la discrète Nostalgie.
Ces nouvelles mascottes ont toutes les qualités pour plaire aux enfants, coloré et très caricaturales, bien plus que les émotions primaires (Joie, Tristesse, Peur, Colère et Dégoût) qui restent plus conventionnel et stable dans leur représentation et leur appréhension, c’est d’ailleurs toujours celle-ci où le spectateur adulte s’identifie le mieux. Graphiquement, c’est somptueux, d’un niveau supérieur au premier au niveau des couleurs, les personnages notamment, l’animation est très dynamique et d’une incroyable richesse : les matchs de hockey laissent de glace tellement ils sont divinement bien réalisés.
Quelques longueurs s’opèrent tout de même sur certains passages dans la tête de Riley avec moins de voyage dans les tréfonds de la pensée ; rappelez vous le système des rêves et le sombre subconscient du 1er volet, les “pensées secrètes de Riley” du 2ème opus n'arrivent pas à la même hauteur et c’est bien moins exploité.
En résumé, ce Vise-Versa 2 est fidèle à la série, toujours novateur en proposant des choses construites dans le film précédent, c’est rempli de bon sens et "d’émotions". Il se termine astucieusement, 9 ans après la découverte du premier, ce renouveau reste une surprise de bonne facture.
A noter aussi depuis le début de la série, le choix astucieux de rentrer dans un cerveau féminin plutôt que masculin, peut être moins intéressant cinématographiquement parlant, car l’esprit masculin est moins analytique que sa version féminine.
Note : en espérant une suite à l’age adulte pour voir un peu plus souvent notre amie Nostalgie !