David est en route pour l’hôpital où sa compagne s’apprête à accoucher d’un moment à l’autre. Sur le parking des urgences, il est contraint d’accueillir (sous la menace d’une arme) un inquiétant passager, qui va lui faire vivre une nuit infernale…
J’ai tendance à me méfier des films avec Nicolas Cage, trop de hype pour bien souvent, pas grand chose à se mettre sous la dent. Derniers exemples en date, lorsqu’il incarnait un vampire dans Renfield (2023) ou quand il s’était glissé dans la peau d’un bandit solitaire dans Prisoners of the Ghostland (2021). C’est donc avec une agréable surprise qu’on le retrouve dans la peau de ce voyageur psychopathe qui vole littéralement la vedette (et encore, le mot est faible) au suédois Joel Kinnaman.
Nicolas Cage est égal à lui-même, tout en exubérance, un monstre en puissance qui se déchaîne pendant 90min à travers une logorrhée ahurissante (l’hallucinante séquence dans le "Roadhouse Diner"), face à un Joel Kinnaman tout en sobriété verbale. Un voyage au bout de l’enfer qui nous tient en haleine jusqu’au dénouement final, le tout, magnifié par une photo soignée que l'on doit à Steven Holleran (un périple à Las Vegas et ses environs, au beau milieu de la nuit, éclairé par les néons et les rares lampadaires qui jalonnent les routes du Nevada). Dans le même registre, impossible de ne pas repenser à Collateral (2004) de Michael Mann.
Sympathy for the Devil (2023) a été pensé pour Nicolas Cage, il est au centre de toute l’intrigue, quitte à éclipser Kinnaman. Et au final, c’est bien là le problème, car en l’espace de 90min, en dehors de ravir les fans de la première heure de Nic Cage (dont je fais partie), le scénario s’avère bien pauvre et s’en retrouve bêtement étiré avec des rebondissements simplistes histoire de tenir les 90min. Sans la présence de Nicolas Cage, le film serait clairement passé sous les radars et serait sans réel intérêt malgré certaines qualités.
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