Raaaahhhh !! Predator, le chasseur ultime, collectionneur de crânes... De retour sur Terre. On se rappelle tous du côté jubilatoire de voir un groupe de gros commando testostéronés (et stéroïdés) devenir du simple gibier, un groupe de petits marcassins sur la route d'un viandard en pleine jungle. Nous voici maintenant en pleine jungle urbaine, LA, et ses quartiers peu recommandables des cartels de drogue.
Et là, on se dit que ça va défourailler sauvage, Predator en lutte contre la drogue !! Tous les coups sont permis... Et bien paf !! le héros est flic !! Du coup, les grands méchants trafiquants ne sont que des petits apéricubes qui se font balayés à 10 contre Predator (alors qu'ils dégomment gaiement du flic à 1 contre 3 au début du film). Du coup, on se retrouve comme deux rond de flan en regardant un Danny Glover sautiller partout après la bêbête de l'espace. Casimir contre Godzilla aurait eu le même effet.
Mais parlons du scénario. _________________________________ . Et oui, c'est plat, mais bon, est-ce le but du film ? Allez, on ne sera pas trop méchant, d'autant qu'il y a de réels efforts pour tenter de raconter une histoire avec des idées d'enrobage, absurdes et contradictoires, certes, mais présentes.
Le jeu des acteurs est dans la moyenne. Dommage, car le casting était assez intéressant, mais comment jouer un personnage quand il n'y a pas d'histoire ?
La réalisation, elle, se veut nerveuse. Plans courts, explosions, tout y passe, mais (manque de budget ?) le réalisateur use et abuse des effets stroboscopiques pour ajouter du nerf et surtout ne pas trop montrer ce qu'il se passe. Ce genre d'effet sur une scène particulière peut être un plus donnant une ambiance sauvage et oppressante. Mais trop, ça donne surtout l'impression de masquer du carton. Bref, on n'est loin d'une réalisation à la McTiernan qui, si elle vaut ce qu'elle vaut, a le mérite d'être redoutablement efficace dans ce genre de film.
Et surtout, là où Schwarzy use de toute l’ingéniosité humaine, couplé à un entrainement poussé de commando expérimenté pour juste tenter de survivre face au Predator, Glover réussi l'exploit de s'en sortir avec les honneurs du vieux chasseur Predator en utilisant ce qui lui passe sous la main. Je veux bien avoir des yeux d'enfant, il y a tout de même des limites au réalisme. Bref, celui-là, vous pouvez vous en passer, basculez de suite sur le jouissif Alien vs Predator (ou mieux, les BD)