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Pierre
21 abonnés
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3,5
Publiée le 10 mai 2024
Dans cette histoire de vrai d'une personne intersexe au 18e siècle. Anne/Jean-baptiste Grandjean qui doit cacher et affronter ça différence du reste de la société. Qui est toujours d'actualité au 21e siècle. Marie Toscan fait une excellente interprétation.
Film sensible sur l'histoire étonnante d'un intersexué (on disait à l'époque "hermaphrodite") exhorté à changer de genre puis condamné pour s'être marié. Reconstitution discrète au service d'une remarquable interprétation.
C’est l’histoire d’un personnage historique du 18ème siècle que l’agrégé de philosophie et docteur en philosophie Jean-Claude Monod a choisi de raconter pour son premier long métrage. Le nom de ce personnage, Anne Grandjean, laisse supposer qu’il s’agit d’une femme et, pourtant, c’est en tant qu’homme, portant alors le nom de Jean-Baptiste Grandjean, qu’il/elle a épousé Françoise Lambert. En fait, Anne Grandjean était née intersexe en 1732, ce que, à l’époque, on appelait, à tort, hermaphrodite : en clair, Anne avait des caractéristiques sexuelles qui ne correspondaient pas aux définitions classiques de la masculinité ou de la féminité mais avait été déclarée fille à sa naissance. Son mariage en tant qu’homme ayant été porté à la connaissance de le justice, Anne Grandjean a été jugée 2 fois pour profanation du sacrement du mariage, en première instance en 1763 et en appel en 1765. C’est dans des cartons des archives départementales de l’Isère qu’on peut trouver le texte de 20 pages qui raconte l’histoire d’Anne Grandjean, un texte écrit à la plume par l’avocat Maître Vermeil, celui qui défendit Anne lors de son procès en appel, et c’est dans un cours de Michel Foucault au Collège de France, intitulé « Les Anormaux » et donné il y a 50 ans que Jean-Claude Monod en a eu connaissance. Dans un tel contexte, un réalisateur ne peut pas éviter de se poser la question : dois-je respecter l’histoire à la lettre ou bien puis-je me permettre quelques modifications ? Jean-Claude Monod a choisi la 2ème option, mais de façon discrète, avec toujours comme objectif d’améliorer les qualités cinématographiques de cette histoire et de renforcer ce qu’on y trouve en phase avec notre époque. Lire la suite sur https://www.critique-film.fr/critique-un-jour-fille/
Film découvert en avant-première au festival du film historique de Plaisance-du-Touch FIFFH. Exceptionnel par le rôle porté par Marie Toscan. Vu avec un public éclectique : jeunes, passionnés, seniors et qui a interpellé tout le monde. Merci