Tout juste un an après "Terminator", le géant autrichien Arnold Schwarzenegger récidive dans un film encore plus bourrin, bourré à la testostérone. Ancien membre des commandos d'élite, le colonel John Matrix mène une existence paisible aux côtés de sa fille. Mais le général Arius, ancien ennemi de Matrix et dictateur déchu du Valverde, kidnappe Jenny et charge Matrix, s'il tient à revoir sa fille, d'assassiner l'actuel président du pays. Avec l'aide de Cindy, une jeune hôtesse de l'air entraînée de force dans cette aventure, il pourra retrouver sa fille tenue prisonnière. Pas question ici de craindre un quelconque échec de sa part : avec la force tranquille d'un rouleau-compresseur, le héros va tracer son chemin jusqu’au combat final contre son ennemi juré, et le spectateur n’a dès lors plus qu’à se caler dans son fauteuil et admirer le travail d’un professionnel. Le ton est donné d'entrée de jeu : trois morts en deux minutes, des gros plans sur les biceps de Schwarzy. Mark nous réalise donc un film bourrin assez bien orchestré dont l'action occupe les trois quarts du film, de nombreuses fusillades, des courses poursuites jubilatoires, des combats au corps à corps destructeurs et d'innombrables explosions dont certaines restent encore imprimées dans nos rétines (notamment celle où il fait péter la moitié de l'île et où les décors sont en carton). Sorti la même année que "Rambo 2" avec un certain Sylvester Stallone, "Commando" joue la surenchère dans l’action et l’iconisation de son héros invincible. En effet, l'excellent Arnold Scwhwarzenegger campe ici un soldat d’élite monolithique que rien, mais alors strictement rien ne peut arrêter : dévaler une pente à toute berzingue dans un 4x4 sans frein, sauter du train d'atterrissage d'un avion au décollage, briser des flics en deux, démastiquer des sbires moustachus, arracher une cabine téléphonique avec quelqu'un dedans, soulever des troncs d'arbre à une main... Sur un rythme trépidant, "Commando" combine à merveille bon film d’action, buddy-movie efficace et jeux d’acteur jubilatoires, ce qui nous donne une excellente série B bourrée à la testostérone et où le cerveau ne réfléchit pas une seule seconde.