Le début du film est plutôt finaud et les dialogues bien ciselés, qui présentent Louis, avocat "junior" dans un cabinet où il est comme un stagiaire transparent. Jusqu'au jour où ses compétences et son annonce d'un cancer lui valent de la considérationspoiler: . Louis apprend vite qu'il n'est pas malade mais décide de ne rien dire.
L'idée est bien insuffisante et le réalisateur la traine comme le personnage de Vincent Dedienne traine son mensonge. Le film a le seul mérite de faire du cancer le sujet du film, de s'en amuser et de s'en émouvoir. Car, par ailleurs, Louis défend spoiler: les intérêts d'une société de pesticides contre une association de cancéreux victimes . Mais devinez vers qui se porte la sympathie du jeune avocat?
Le film est consensuel comme un téléfilm de France Télévision (ou de TF1, je ne suis pas sectaire); c'est "Plus belle la vie" en version longue, emblématique de la médiocrité du cinéma français, quand il est mal écrit, sans style, sans mise en scène. Plus on avance , plus le film est mauvais et plus il s'enfonce dans une mièvrerie crasse et les bons sentiments élémentaires. Les nombreux personnages sont à l'avenant; ils ont l'air malin au début puis s'effondre dans la caricature. La pauvre Géraldine Nakache, en militante qui parle "cash" et gras, trouve un rôle grotesque. Entre humour et gravité, le personnage de Dedienne, tout en conventions et en humanisme balourd, sombre lui aussi, révélant les lacunes de comédien de son interprète. Le cas de conscience de Louis est un artifice complètement subalterne. Pour conclure ce mauvais film, il fallait un point culminant: la séquencespoiler: judiciaire finale est irréaliste, théatrale, stupide. Donc assez conforme à l'esprit de l'ensemble.
C'est assez original sans l'être tant que cela, le côté gentil est bien présent mais amoindri par un déroulé convenu sans vrai surprise. L'aspect dénonciation n'a rien de convaincant submergé par les historiettes diverses qui font l'originalité de cette comédie et cela en atténue le contenu.
La première moitié du film, assez accrocheuse et plutôt bien menée, contraste avec la deuxième partie, qui s'embourbe dans une forme de pathos irritante. Et mis à part Dedienne, le reste du casting est à la peine.
Vraiment un très bon film avec un très grand jeu de Vincent Dedienne, Géraldine Nakache et tant d'autres. On passe par plusieurs émotions, c'est bien écrit.
Très bon film, bien écrit, Vincent Dedienne est excellent, Clémence Poesy est parfaite, et les comédiens qui jouent Julien et le voisin sont formidables. A voir vraiment.
Pas facile de noter simplement ce film, vu les grands écarts qui nous sont proposés. La mise en place des personnages est laborieuse : DEDIENNE l'avocat au sac à dos qui agace par sa diction inaudible, NAKACHE au langage trop fleuri, les parents proches des "Tuche",... ("Tu veux que je passe 2-3 coups de fil"). Et cette situation capillotractée qui tourne autour de ce faux cancer qui nous met mal à l'aise. Mais la deuxième partie complexifie les relations, avec une affaire qui prend de la hauteur, qui donne du sens, de la profondeur comme on veut, avec une Clémence POESY excellente. Sacré revirement de valeur à mi-chemin!
Encore un premier film pour cette comédie française très (trop) calibrée où tous les rebondissements sont prévisibles. Néanmoins, c’est bien interprété, bien dialogué et il y a quelques bons gags grâce aux personnages interprétés par Rabah Naït Oufella, Anna Cervinka et Rudy Milstein, et surtout Vincent Dedienne est épatant.
Très bon film catégorie « good mood » avec un scénario original et un humour bien placé, ça faisait longtemps que le cinéma français n’avait pas fait une aussi jolie proposition !
« Tu as un travail parce que tu as un cancer et tu as une copine parce que tu as un cancer. » Pour Louis, un avocat mièvre que personne ne remarque, l'annonce de sa tumeur est une bénédiction parce qu'il a enfin l'occasion de s'épanouir, mais lorsque son incompétent de médecin lui annonce que tout va bien, il a du mal à rétablir la vérité... "Je ne suis pas un héros" est comme son pitch le laisse craindre une énième comédie dramatique sur un quiproquo autour de la maladie. Comme toujours le mensonge est difficile à assumer surtout quand on obtient quelque chose grâce à cela, ce qui met le personnage dans des situations inconfortables. Le premier long-métrage de Rudy Milstein ne va jamais au-delà de ça et c'est bien dommage d'autant plus quand il s'enferme dans un scénario cousu de fil blanc qui se termine de façon trop attendue. J'aurais préféré voir un film à l'image du personnage qu'il incarne, bout de bois, qui est franc et naturel. Là, ce n'est ni drôle ni touchant. Bref, un film tout juste regardable.
Je ne suis pas un héros. Une comédie dans le monde des cabinets d'avocats véreux qui semble être la normalité dans ce métier. Un bon moment sans être singulier. Trois étoiles.
C’est sûr qu’il ne faut pas être un héros pour faire croire à tout son entourage qu’on est victime d’un cancer. En s’enfonçant tout seul dans cette situation, Louis creuse sa tombe. L’humour est clairement noir dans cette comédie. On prend un certain plaisir à voir cet homme s’enfoncer dans son mensonge. Plus le temps passe, moins il peut faire marche arrière. Forcément, cela entraîne à des situations bien particulières. D’autant plus quand son meilleur ami est un voisin dépourvu de tout sentiment depuis son AVC.
En nous faisant rire de la maladie, Je ne suis pas un héros se transforme presque en thérapie. Quel meilleur moyen que l’humour pour combattre la peur de la mort et de la souffrance. Jamais ce film ne vient se moquer des malades, au contraire, il s’attaque à tout ce qui les entoure. Pour faire cela, Vincent Dedienne est d’ailleurs remarquable. Il a ce côté à la fois maladroit, mais aussi très attachant. On rigole avec plaisir de sa situation délirante.
Cette comédie n’est pas là que pour faire rire. Elle possède aussi un beau message. Elle nous montre à quel point les puissants ont du sang sur les mains, notamment les grands groupes chimiques responsables de nombreuses maladies. Durant ces passages, on voit la douleur des malades. Cette fois, aucune blague, juste la dureté de la réalité. Des passages aussi difficiles que touchant. Le sens de la moralité est appuyé par la dualité entre Géraldine Nakache et Clémence Poésy. La première joue la porte-parole d’une association de malades, alors que la seconde défend l’entreprise responsable de ces maux. Un symbole puissant pour une comédie plus profonde qu’il n’y parait.